samedi 25 octobre 2008

La Presse Canadienne: Congo-Kinshasa: 200.000 nouvelles personnes déplacées, selon le PAM

 

Congo-Kinshasa: 200.000 nouvelles personnes déplacées, selon le PAM

Il y a 1 jour

GENEVE — Les combats dans l'est du Congo-Kinshasa ont contraint quelque 200.000 personnes à quitter leurs maisons au cours des huit dernières semaines, aggravant un peu plus la crise humanitaire dans cette région, a annoncé vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM).

Au total, entre 1,4 million et deux millions de personnes ont été déplacées depuis 2007 dans la province du Nord-Kivu, où les combattants fidèles à un seigneur de la guerre, Laurent Nkunda, affrontent régulièrement des milices et l'armée de la République démocratique du Congo (RDC), a précisé le PAM.

Beaucoup sont sous-alimentés, et certains meurent de faim, a souligné le directeur du PAM à Genève, Charles Vincent.

"La situation se détériore vraiment depuis plusieurs mois, particulièrement dans le Nord-Kivu", a-t-il affirmé.

La Presse Canadienne: Congo-Kinshasa: 200.000 nouvelles personnes déplacées, selon le PAM

RDC: plus de 200.000 déplacés dans le Nord-Kivu - MSN Actualités - Actualité étrangère - actualités

 

RDC: plus de 200.000 déplacés dans le Nord-Kivu

La recrudescence des combats dans la province du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo) a fait fuir plus de 200.000 personnes depuis fin août, a annoncé vendredi le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).

"La capacité du PAM et d'autres organisations humanitaires atteint ses limites", s'est alarmé le représentant du PAM en RDC, Charles Vincent. "La situation s'est détériorée ces dernières semaines", a-t-il expliqué, décrivant des "dizaines de milliers de personnes nouvellement déplacées, des difficultés majeures pour les atteindre, d'importantes coupes dans les réseaux de distribution du PAM et l'augmentation des combats". Le total des personnes déplacées dans la seule province du Nord-Kivu par les successives vagues de violences est de 1,4 à 2 millions de personnes, selon le PAM. (NLE)

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mercredi 22 octobre 2008

RD Congo: le chef rebelle congolais dénonce l'alliance avec les rebelles rwandais

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Il y a 1 jour

KABALE (AFP) — Le chef rebelle congolais Laurent Nkunda a justifié lundi la poursuite de la lutte armée dans le Nord-Kivu (est de la RDCongo) en accusant de collusion l'armée congolaise et les rebelles hutus rwandais.

Laurent Nkunda, qui affirme se battre pour défendre la minorité tutsie en République démocratique du Congo (RDC) - dont il est issu - a de nouveau accusé l'armée congolaise de faire front commun contre ses troupes avec les rebelles hutus rwandais.

"Ils sont ensemble, encore maintenant", a-t-il dénoncé, joint au téléphone depuis le district ougandais de Kabale (ouest), non loin de la frontière avec la RDC. Il n'a pas dévoilé à l'AFP l'endroit exact où il se trouvait.

"Nous avons écrit à la communauté internationale à ce propos. (Mais) il n'y a aucun changement, ils sont ensemble", a poursuivi le général tutsi déchu, chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).

Des combats opposent depuis le 28 août le CNDP aux Forces armées de RDC (FARDC) dans les collines du Nord-Kivu, en violation d'un cessez-le-feu issu de l'accord de paix de Goma, la capitale provinciale, signé en janvier 2008.

Basées dans l'est de la RDC, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) regroupent quelque 6.000 combattants hutus, dont certains ont participé au génocide rwandais qui a fait, selon l'ONU, environ 800.000 morts, essentiellement issus de la minorité tutsie.

"Nous nous battons contre les FDLR. Et la communauté internationale devrait également les combattre", a martelé Laurent Nkunda.

Lundi, l'armée congolaise, qui a à plusieurs reprises démenti toute collusion avec les FDLR, a enjoint ces rebelles de retourner volontairement dans leur pays, faute de quoi elle "durcirait" ses actions, dans un communiqué diffusé à Kinshasa.

Le texte signé par le porte-parole de l'armée, le colonel Léon-Richard Kasonga, précise que "les FARDC, avec le précieux appui logistique de la Monuc (Mission de l'ONU en RDC), ont déjà déployé dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu 11 bataillons, en vue de restaurer l'autorité de l'Etat".

Si les accrochages militaires quasi-quotidiens et la présence massive de soldats, rebelles et autres milices d'auto-défense ne laissent rien augurer de bon pour la population déjà exsangue du Nord-Kivu, Laurent Nkunda n'a toutefois pas complètement fermé la porte à une solution négociée.

L'ex-général a ainsi assuré qu'il pourrait envisager un nouveau cessez-le-feu à condition qu'un médiateur "neutre" soit désigné par la communauté internationale pour superviser les discussions "dans un endroit sûr".

Mais il s'est toutefois dit prêt à poursuivre les combats car "le Congo entier est sous la menace".

"Nous n'allons pas attendre. Si le gouvernement du Congo ne fait rien pour s'occuper de ces forces étrangères, nous devons le faire. Il n'y a pas le choix", a-t-il ajouté.

La situation est d'autant plus explosive dans l'est de la RDC que, reprenant un schéma désormais récurrent, Kinshasa et Kigali ont relancé le cercle vicieux des accusations mutuelles.

Le 9 octobre, le gouvernement de Kinshasa a ainsi une nouvelle fois accusé le Rwanda d'avoir engagé des troupes aux côtés de Laurent Nkunda, une assertion immédiatement rejetée par Kigali qui reproche régulièrement à la RDC de ne pas agir contre les FDLR.

Interrogé sur ce point, Laurent Nkunda a opposé un démenti catégorique: "Je ne suis pas aidé par le Rwanda. Si je me battais avec le Rwanda à mes côtés, nous aurions été bien plus loin à l'heure qu'il est", a-t-il assuré.

lundi 20 octobre 2008

Soeur Emmanuelle, religieuse hors norme au service des plus démunis - Article - actualités

Bien  que cela sorte un peu de l’ ambiance Congo & Co, il est intéressant de citer Soeur Emmanuelle qui fut une figure marquante de notre siècle et qui décéda dimanche soir.

Soeur Emmanuelle, religieuse hors norme au service des plus démunis

Soeur Emmanuelle, décédée dans la nuit de dimanche à lundi dans le Var, a partagé pendant plus de 20 ans la vie des chiffonniers du Caire et mené une lutte acharnée contre la pauvreté et l'exclusion avec un franc-parler et une vitalité qui lui ont valu une popularité durable.

Née Madeleine Cinquin le 16 novembre 1908 à Bruxelles dans une famille franco-belge aisée, Soeur Emmanuelle n'a jamais hésité à médiatiser ses "révoltes" en faveur des plus pauvres en France ou à l'étranger devenant un alter ego de l'Abbé Pierre, décédé début 2007. En 1971, à l'âge de 63 ans, elle s'installe dans le bidonville d'Ezbet el-Nakhl, parmi les chiffonniers du Caire. Elle consacre alors toute son énergie à faire construire des écoles, des jardins d'enfants, des dispensaires et oeuvre pour le dialogue avec les juifs et les musulmans. La religieuse a fondé en 1980 l'association Asmae-association Soeur Emmanuelle qui aide des milliers d'enfants dans le monde de l'Egypte au Soudan, du Liban aux Philippines, de l'Inde au Burkina Faso. (GFR)

Soeur Emmanuelle, religieuse hors norme au service des plus démunis - Article - actualités

vendredi 17 octobre 2008

C’est à Kinshasa que Philippe de Dieuleveult a été liquidé | le carnet de Colette Braeckman

 

C’est à Kinshasa que Philippe de Dieuleveult a été liquidé

posté le 15 octobre 2008 | catégorie actualité, médias

Lorsqu’en août 1985 Philippe de Dieuleveult s’est approché des rapides d’Inga, le célèbre animateur de « la Chasse au trésor », n’avait aucune chance de s’en sortir : non parce que le fleuve furieux allait faire chavirer son embarcation, mais parce que des commandos de la Division spéciale présidentielle allaient le soumettre à un rude interrogatoire, avant de finalement l’expédier vers Kinshasa, où il allait trouver la mort après un passage par le camp Tshatshi.
La journaliste française Anna Miquel publie dans la dernière livraison du magazine XXI, le résultat d’une longue enquête sur les circonstances exactes de la mort de Philippe de Dieuleveult et de ses compagnons de voyage. Il apparaît que le 8 août 1985, soit deux jours après l’annonce de leur disparition, Philippe de Dieuleveult et certains de ses compagnons encore vivants étaient interrogés à Kinshasa par la DSP qui voulait leur faire avouer qu’en réalité ils étaient des mercenaires, venus au Zaïre avec l’intention de saboter le barrage d’Inga ! Un ancien membre de la FIS (Force d’intervention spéciale) a confié à la journaliste un PV d’audition manuscrit, retrouvé dans les archives des services, où Dieuleveult assure qu’il se trouve dans le pays pour une « expédition » et précise qu’il possède des documents autorisant sa visite. Il exige aussi « d’être entendu devant mon avocat dans mon ambassade ».
La signature figurant sur le document estampillé « République du Zaïre » a été authentifiée à Paris par les deux frères de l’animateur de télévision. Jean de Dieuleveult, avec colère, se souvient de ses démêlés d’alors avec les services de l’ambassade de France et avec les militaires français qui participaient aux recherches. « Je suis un officier et on m’a pris pour un con ! » De fait, le vice-consul français de l’époque lui avait même présenté un corps mutilé, repêché dans le fleuve et, après expertise à Paris, il s’était avéré… qu’il s’agissait du corps d’un Africain !
La contribution d’Anna Miquel est neuve en ce qu’elle révèle que Philippe de Dieuleveult a été transféré et « liquidé » à Kinshasa, victime de l’accusation selon laquelle il aurait été un mercenaire chargé de faire sauter le barrage d’Inga et qu’il il fut torturé jusqu’à la mort dans l’espoir de le contraindre aux aveux. Pour le reste, un ancien commando de la DSP, Okito Bene Bene, qui avait dirigé les services de sécurité à Boma et que nous avions rencontré à l’époque, avait déjà révélé l’imposture : dans un livre paru en 1994, « J’ai vu mourir Philippe de Dieuleveult » (éditions Michel Lafon) il expliquait que la traque de Dieuleveult et de son équipe avait été lancée sur la base d’un message transmis par Kinshasa : «vous signale la présence sur l’île des Hippopotames d’un commando cubain d’une dizaine de personnes, pouvant être puissamment armé. »
Cette information avait été communiquée aux Zaïrois par un « service ami », les Français en l’occurrence, et elle confirmait un avertissement précédent : en juillet déjà, les services français avaient annoncé une opération de représailles sur Inga, menée par des Angolais et des Cubains, à la suite d’une attaque menée par les rebelles angolais de l’Unita contre les raffineries de Cabinda (à l’époque exploitées par la société américaine Gulf, sous protection des soldats cubains, au grand dam des pétroliers français…)
Croyant avoir affaire à de dangereux mercenaires, les services de Mobutu s’emparèrent donc de toute l’équipe d’Africa Raft qui se trouvait à bord de deux embarcations ,« Godelieve » et « Françoise ». Selon Okito Bene Bene, deux hommes, Richard Jeannelle, le photographe de Paris Match et André Hérault, furent tués sur le coup, Lucien Blockmans fut sérieusement blessé à l’épaule et devait mourir faute de soins dans les jours suivants. Quant aux autres, Philippe de Dieuleveult, Angelo Angelini, le Belge Guy Collette et le Brésilien Nelson Bastos, ils furent immédiatement soumis à interrogatoire, en dépit du fait qu’ils affirmaient, documents à l’appui, que leur expédition avait été dûment autorisée. Ils furent aussi questionnés à propos de leurs équipements (des émetteurs radio, deux fusils 22 long rifle, une carte d’état major du Bas Zaïre et du Cabinda, avec des points indiqués en rouge…)
Là réside probablement le secret de l’histoire : Philippe de Dieuleveult, prétextant une descente du fleuve, aurait en réalité projeté une autre expédition, se rendre au Cabinda, où opérait un mouvement rebelle soutenu par la France, le FLEC (Front de libération de l’enclave de Cabinda). Cette mission là, politiquement gênante, aurait été dûment torpillée par les services français, qui transmirent de fausses informations à leurs collègues congolais !
A la veille de s’engager dans son expédition en effet, Philippe de Dieuleveult avait fait un bref aller retour à Paris, et lorsqu’à Kinshasa il avait rencontré le président Mobutu et lui avait expliqué son projet d’expédition, ce dernier, qui ne parlait jamais pour ne rien dire, s’était contenté de laisser tomber : je ne peux vous donner aucune garantie en matière de sécurité…Ce qui avait valeur d’avertissement…
Par la suite, Français et militaires zaïrois semèrent des indices indiquant naufrage puis noyade tandis que l’épouse de Philippe de Dieuleveult, sur le conseil de Roland Dumas, ministre français des affaires étrangères à l’époque, renonçait à porter plainte, après avoir été fastueusement reçue par le président Mobutu…
Par la suite, le frère de Philippe de Dieuleveult devait reconnaître que Philippe avait été membre du service « Action » de la DGSE mais qu’il n’était pas en service lors de son voyage au Zaïre. De là à penser que lors de cette funeste expédition, il « jouait » pour son propre compte et s’était montré trop curieux, il n’y a qu’un pas à franchir…
En fait, un homme pourrait, aujourd’hui encore, révéler la véritable histoire de la disparition de Philippe de Dieuleveult : Honoré Ngbanda, qui était à l’époque le conseiller spécial du président Mobutu en matière de sécurité et qui est cité par Okito Bene Bene pour avoir suivi de très près toute l’affaire. Mais Nganda, qui vit aujourd’hui à Paris a refusé de répondre aux questions d’Anna Miquel : l’homme, qui a manifestement gardé entrées sinon protections en France est beaucoup plus loquace dans ses critiques voire ses manipulations du régime actuel que dans l’éclairage des mystères du régime Mobutu

C’est à Kinshasa que Philippe de Dieuleveult a été liquidé | le carnet de Colette Braeckman

mardi 14 octobre 2008

La guerre aux portes de Goma | le carnet de Colette Braeckman

 

La guerre aux portes de Goma

posté le 9 octobre 2008 | catégorie actualité

]Le coup est dur pour les forces armées congolaises:lla grande base militaire de Rumangabo, qui est aussi un centre de formation et de brassage à 50 km au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu, est tombée aux mains des forces du général Nkunda, le CNDP – Congrès national pour la défense du peuple. Comme ils l’avaient déjà fait à Muskake en décembre 2007, les rebelles se sont emparés d’une quantité considérable d’armements et de munitions et l’attaque a fait de nombreux morts et blessés dans les deux camps.
De violents affrontements se sont poursuivis dans d’autres localités du Nord-Kivu et, autour de la ville de Rutshuru, la situation des déplacés, dont le nombre total dépasse 1.200.000 personnes, est désespérée: les civils terrorisés dorment par terre, dans le froid et la pluie, et la plupart ont déjà été contraints de fuir à plusieurs reprises. Les humanitaires, dont les interventions sont gênées par les mouvements de troupes, craignent que n’éclatent des épidémies qui se solderaient par des hécatombes.
Le conflit qui, initialement, mettait aux prises les forces gouvernementales à un groupe armé qui avait refusé de rejoindre un processus de paix accepté par tous, risque de s’internationaliser: Kinshasa a saisi le Conseil de Sécurité de l’ONU, accusant Kigali d’avoir prêté main-forte aux hommes de Nkunda et de se préparer à attaquer la ville de Goma. L’ambassadeur congolais aux Nations unies a déclaré que c’étaient des forces rwandaises qui avaient attaqué Rumangabo (un camp qui se trouve sur la frontière entre les deux pays) et il a dénoncé une concentration de troupes à Gisenyi, la ville rwandaise jumelle de Goma.
Par téléphone, des ressortissants de la région nous ont assuré que l’état-major de l’armée rwandaise se trouverait à Gisenyi et que, par précaution, des banques locales auraient été momentanément transférées à Kigali. Les deux pays ont de bonnes raisons d’être en état d’alerte: si les dénonciations de l’implication rwandaise se multiplient du côté congolais, il est plus que probable aussi que des éléments hutus des FDLR (forces démocratiques pour la libération du Rwanda), combattants aguerris et désireux d’en découdre avec les troupes de Kagame, se trouvent aux côtés de certaines unités gouvernementales et occupent les positions reprises à Nkunda.
La chute de Rumangabo, les menaces qui pèsent sur Goma représentent un sérieux revers pour les forces gouvernementales qui par ailleurs avaient enregistré certains succès, réussissant à «coincer» les rebelles dans le Masisi, ce qui a peut-être décidé Kigali à intervenir pour alléger la pression sur son poulain.
Le revers est tout aussi cuisant pour les Casques bleus de la Monuc (Mission des Nations unies au Congo) qui, malgré le renforcement de leur mandat, n’ont pas réussi à empêcher la chute de Rumangabo ni à faire respecter les accords de désengagement. La colère monte parmi les troupes gouvernementales et leurs proches qui vivent dans des conditions déplorables, en contraste frappant avec les camps bien approvisionnés des soldats indiens et pakistanais. Des familles de militaires ont bloqué les convois de la Monuc, lançant des pierres sur les voitures, retardant d’autant l’accès aux zones de combat. L’armée reproche à la Monuc de l’obliger à reculer quand elle gagne du terrain et de laisser passer le CNDP lorsqu’il s’empare d’une position. Et la région répète le slogan «no Nkunda, no job>» – plus de travail si le problème Nkunda était réglé…
A Kinshasa, où la cote de Vital Kamerhe comme Premier Ministre potentiel ne cesse de monter, on redoute un scénario comparable à celui d’août 1998 où la rébellion lancée au Kivu s’était transformée en une guerre régionale, qui faillit démanteler le pays. Les dernières déclarations de Laurent NKunda à la RTBf, où il déclare combattre désormais pour la «libération totale> de tout le Congo annoncent d’ailleurs ce scénario catastrophe, confirmé par la reprise des troubles sur d’autres fronts
: le Sud-Kivu et surtout l’Ituri, où des lieutenants de Nkunda auraient relancé les hostilités.
Malgré l’absence provisoire d’un Premier Ministre à Kinshasa, la situation n’est cependant pas comparable à celle qui régnait en 1998
et les appels à la révolte n’ont pas été suivis: non seulement la population avide de paix exècre Nkunda, un chef de guerre qui a de nombreux crimes à son actif (massacres à Kisangani, viols à Bukavu, recrutement d’enfants soldats) mais la communauté internationale, qui a soutenu le processus de paix et les élections, est aujourd’hui, en principe, obligée de faire respecter l’autorité légitime.

La guerre aux portes de Goma | le carnet de Colette Braeckman

samedi 11 octobre 2008

RDC-RWANDA : "Aucun soldat rwandais n'a traversé la frontière" selon Kigali : AFRIKARABIA

 

RDC-RWANDA : "Aucun soldat rwandais n'a traversé la frontière" selon Kigali

La guerre des mots a belle et bien commencé entre Kinshasa et Kigali. Le ministre des Affaires étrangères congolais affirmait avoir capturé un lieutenant de l'armée rawandaise sur le territoire de Rutshuru, frontalier du Rwanda. Cette "capture" semblait tomber à pic pour Kinshasa qui cherche à démontrer que le Rwanda tire les ficelles de la guerre qui ravage l'Est de la République démocratique du Congo. Mais patatra... Kigali vient de démentir la présence de ces troupes en RDC.

5f86bb42c2fc486047f9b281cc4ea851.jpgLe porte-parole de l'armée rwandaise, le major Rutaremara, a démenti l'annonce du ministre congolais : "aucun soldat rwandais n'a traversé la frontière avec la RD du Congo", a déclaré le major Rutaremara à l'AFP. Le major affirme également que "le Rwanda n'a aucune intention d'aller (combattre) en RD du Congo", toutefois que les troupes rwandaises peuvent être déployées partout dans n'importe quelle région du pays,voire même dans les régions frontalières avec la RDC". Le major rwandais demande des preuves de cette capture. Le ministre congolais affirmait qu'il s'agissait "d'un lieutenant qui sera présenté au public".

L'annonce de la "capture" d'un soldat rwandais sur le sol congolais ne tombe pas à n'importe quel moment pour Kinshasa. Le CNDP de Laurent Nkunda s'est emparé d'un important camp militaire, à environ 50 km au nord de Goma. Cette base constituait en effet le dernier verrou militaire pour accéder à la capitale provinciale. Le Rwanda décidera-t-il de franchir la frontière pour prêter main forte aux rebelles de Laurent Nkunda ? Si l'on s'en tient à la dernière interview du président rwandais Paul Kagamé, l'envie d'en découdre avec Joseph Kabila semble bien réelle. Mais Laurent Nkunda est-il en mesure de prendre Kinshasa ? Militairement, non... et politiquement non plus. Nkunda n'a pas assez d'alliés congolais et son combat à l'Est de la RDC apparaît aux yeux des congolais comme uniquement communautaire, tourné vers la défense des tutsis.

Christophe RIGAUD

RDC-RWANDA : "Aucun soldat rwandais n'a traversé la frontière" selon Kigali : AFRIKARABIA