vendredi 31 octobre 2008

RDC: la rébellion respecte la trêve, l'UE étudie une mission militaire - Monde - MSN - Actualités

 

RDC: la rébellion respecte la trêve, l'UE étudie une mission militaire

Un soldat congolais marche devant un groupe de personnes déplacées, à Goma le 30 octobre 2008

La rébellion congolaise qui a pris le dessus sur les troupes de Kinshasa dans l'est de la République démocratique du Congo a proposé jeudi de sécuriser les déplacements des civils chassés par les combats, et l'Europe étudie l'envoi d'une mission militaire humanitaire.

Goma, capitale de la province du Nord-Kivu et objectif du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, est restée paralysée jeudi, avec ses rues vides et ses commerces clos. Des habitants ont continué à fuir la ville.

Au lendemain du cessez-le-feu décrété par la rébellion, la situation dans cette région où les affrontements ont repris fin août était considérée comme "stable" par la Mission de l'ONU en RDC (Monuc).

En revanche, la situation humanitaire est "catastrophique", selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et l'Unicef redoute des épidémies.

Des dizaines de milliers de déplacés sont pris entre les lignes de feu, aux portes de Goma, et Laurent Nkunda - chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) - a proposé à la Monuc "l'ouverture de couloirs humanitaires d'urgence" pour permettre aux déplacés de rentrer chez eux.

Les habitants de Goma redoutaient de nouvelles violences à la faveur de la nuit. Dans une maison du quartier de Katindo, un journaliste de l'AFP a vu sept cadavres de civils tués la nuit précédente, selon les habitants, par des militaires gouvernementaux en débandade.

"Pour l'instant, le cessez-le-feu décidé par le CNDP est respecté par toutes les parties", a indiqué le chef des opérations militaires de la Monuc, le colonel Samba Tall.

Nkunda, général déchu de l'armée congolaise, a néanmoins prévenu que les Casques bleus ne pourraient pas "l'empêcher" de prendre Goma.

L'Union européenne (UE) a annoncé qu'elle étudiait l'envoi d'une mission militaire et que des pays membres étaient prêts à mettre à disposition des avions pour acheminer de l'aide humanitaire, "priorité numéro un" des Vingt-Sept.

La France a évoqué "une assistance aux populations civiles", sous la forme d'un contingent de 400 à 1.500 militaires en soutien "technique et humanitaire" à la Monuc. Une réunion du Comité politique et de sécurité de l'UE est prévue vendredi.

Le chef rebelle a jugé l'envoi d'une force européenne inutile, mais ne s'y est pas opposé à condition qu'elle vienne "appuyer la paix".

Paris a toutefois souligné que la solution à la crise au Kivu, déjà berceau des rébellions qui ont entraîné l'ex-Zaïre dans les guerres dévastatrices de 1996-1997 et 1998-2003, était "politique".

A Kinshasa, les députés congolais ont d'ailleurs réclamé à l'unanimité jeudi l'ouverture par le gouvernement d'un dialogue direct avec la rébellion et l'abandon de l'option militaire.

Nkunda affirme vouloir défendre les Tutsis congolais victimes, selon lui, d'exactions. Il accuse l'armée régulière d'utiliser comme supplétifs les rebelles hutus rwandais hostiles au régime de Kigali et installés dans l'est de la RDC, dont certains sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda essentiellement dirigé contre la minorité tutsie.

De son côté, Kinshasa accuse le pouvoir rwandais, dominé par les Tutsis, de soutenir les rebelles de Laurent Nkunda, ce que Kigali dément.

Le commissaire européen au Développement Louis Michel a affirmé qu'il ne croyait "pas à l'option militaire". Après avoir rencontré le président congolais Joseph Kabila à Kinshasa, il a appelé la communauté internationale "à bouger (...) pour trouver des solutions".

Alors que la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a téléphoné au président rwandais Paul Kagame, son adjointe aux Affaires africaines, Jendayi Frazer, a insisté dans la capitale congolaise sur l'instauration d'un dialogue permanent entre Kigali et Kinshasa "pour que la paix revienne".

Elle a annoncé l'envoi d'une équipe "de réaction rapide" pour évaluer les besoins des déplacés, avant de se rendre, comme Louis Michel, à Kigali.

La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Rosemary Museminali, a également été reçue par M. Kabila, alors que les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir bombardé leurs territoires.

Comme lors des deux précédentes guerres du Congo, ce conflit encore local n'est pas à l'abri d'une régionalisation. Selon une source diplomatique, Kinshasa pourrait demander "l'intervention" de l'Angola.

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jeudi 30 octobre 2008

LES FORCES EN PRESENCES A GOMA

 

mercredi 29 octobre 2008, 21:32:02 | crigaudAccéder à l’article complet

Depuis fin août 2008, l'Est de la République démocratique du Congo semble voir renaître ses anciens démons. 10 années de guerre après le génocide du Rwanda voisin, le renversement de Mobutu, les guerres de Laurent Kabiia et maintenant la rebellion de Laurent Nkunda. 10 ans d'une guerre oubliée et plus de 3,5 millions de morts... le conflit le plus meutrier depuis la deuxième guerre mondiale, dans l'indifférence générale. Voici les différents acteurs du conflit du Kivu.

baa7ff61cdef69a4764d5e5fd60d021b.jpgL'armée régulière congolaise (FARDC)

L'armée congolaise est en cours de restructuration depuis 2004. Dans le cadre de cette réforme, dite de "brassage" des troupes, les anciens combattants, issus de différentes régions, ethnies et factions belligérantes, doivent être démobilisés. Ceux qui choisissent de rester dans l'armée sont formés avant d'intégrer de nouvelles unités, les autres devant recevoir une aide à la réinsertion à la vie civile. Depuis 2004, quelque 75.000 soldats ont été démobilisés, portant l'effectif théorique des forces à environ 135.000 hommes. Le gouvernement veut arriver à mettre en place une armée de 80.000 à 120.000 hommes. Les FARDC sont mal équipés, mal payés ou pas payés du tout... la motivation manque à l'armée congolaise pour se battre dans les meilleurs conditions.

Les rebelles tutsis de Laurent Nkunda (CNDP)

Les forces du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda sont estimés à 5.000 hommes par l'ONU. Le général déchu défie depuis des années le pouvoir de Kinshasa, qu'il accuse de discrimination contre la minorité tutsie en RDC. Nkunda a toujours démenti tout appui militaire de Kigali, bien que nombre de ses hommes portent un uniforme rwandais et soient équipés d'appareils de communication sophistiqués. Début octobre, il a annoncé que le CNDP se transformait en un mouvement de libération nationale. Nkunda, le tutsi, affirme se battre contre les hutus des FDLR, des ex-génocidaires rwandais. Pour l'ex-général rebelle, les milices hutus sont un danger permanent pour la minorité tutsi du Kivu.

Les rebelles hutus des FDLR

Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), mouvement politico-militaire, constituent le principal groupe de rebelles rwandais en RDC estimé à 6.000 combattants. Plus d'un millier de combattants FDLR ont été rapatriés volontairement au Rwanda depuis fin 2007. Ces rebelles sont accusés par Kigali d'avoir participé au génocide rwandais de 1994, qui a fait 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement parmi la minorité tutsie. Ex-Armée pour la libération du Rwanda (ALIR), devenue FDLR, le mouvement a connu une série de scissions. Plusieurs chefs des FDLR figurent sur des listes de sanctions de l'ONU et le mouvement est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis. Nkunda accuse les FARDC de continuer à soutenir les FDLR, qui ont combattu aux côtés des forces gouvernementales contre des rébellions appuyées par le Rwanda pendant la dernière guerre en RDC (1998-2003).

La Monuc, Mission de l'ONU au Congo

La Mission de l'ONU au Congo (Monuc), intervenue avec ses hélicoptères de combat pour stopper la progression du CNDP vers Goma (Nord-Kivu), est la plus importante opération de maintien de la paix de l'ONU dans le monde, avec 17.000 Casques bleus. La Monuc, qui a commencé à se déployer en 2001, se trouve en RDC avec un mandat sous chapitre 7 qui l'autorise à user de la force, notamment pour protéger les civils. Selon le chef de la Monuc, moins de 6.000 Casques bleus sont engagés contre la rébellion dans le Nord-Kivu.

Les patriotes résistants congolais

Enfin, des accrochages opposent les Maï-Maï des Patriotes résistants congolais (Pareco) du colonel Janvier, combattants de milices d'auto-défense issus de différentes ethnies locales, aux troupes du CNDP dans le Nord-Kivu.

Cessez-le-feu au Kivu : Goma ville fantôme

mercredi 29 octobre 2008, 21:02:13 | crigaudAccéder à l’article complet

Les rebelles de Laurent Nkunda restent aux portes de Goma, mais proclament un cessez-le-feu unilatéral. Le CNDP affirme vouloir ne pas "paniquer la population de la ville". La secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer, a prévenu mercredi les rebelles congolais de Laurent Nkunda qu'ils "ne devraient pas entrer dans la ville de Goma".

84b7828aa2b3c9cbd794af44f70512e6.jpgLe commandant de la 8ème région militaire des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a lancé un appel pressant à ses soldats à "ne pas piller la capitale provinciale du Nord-Kivu", dans une déclaration à radio Okapi. "Des tirs sont entendus dans l'ouest de la ville, ce sont vraisemblablement des soldats qui pillent", a de son côté indiqué un habitant de Goma, sous couvert de l'anonymat. Beaucoup d'habitants de Goma, voyant s'enfuir les militaires face à la pression de la rébellion et arriver plus de 20 0000 déplacés par les combats aux portes de la ville, ont été saisis de panique mercredi après-midi, se retranchant dans leurs maisons ou quittant Goma.

Christophe RIGAUD (Reuters-RTBF)

Panique à Goma : L’armée quitte la ville

mercredi 29 octobre 2008, 17:13:41 | crigaudAccéder à l’article complet

Devant l’avancée des troupes du rebelle Laurent Nkunda, l’armée congolaise (FARDC) est en train de quitter la ville de Goma.

La capitale provinciale du Nord-Kivu est désormais abandonnée par ses habitants, poussés par les milliers de réfugiés en provenance des zones de combats. Selon des témoins, il n’y a plus aucun militaire congolais à Goma. Les forces congolaises semblent vouloir faire route sur Bukavu, au Sud du Kivu. Selon le gouverneur de la province, Julien Paluku, « les gens sont en débandades, c’est la panique complète ! ». L’arrivée de milliers de réfugiés créée une grande confusion dans la ville. Au moins 45 000 personnes ont quitté les zones de guerre du Nord-Kivu pour le camp de Kibati (à 10 km de Goma). La chute d’un obus sur le camp aujourd’hui a jeté sur les routes la majorité des réfugiés. La Monuc (ONU) se retrouve désormais seule face à l’avancée des rebelles. Le commandant des casques bleus demande urgemment des renforts.

Christophe RIGAUD

AFRIKARABIA

Congo-Kinshasa: cinq morts dans les combats de la nuit , Afrique - NouvelObs.com

 

Congo-Kinshasa: cinq morts dans les combats de la nuit

AP | 30.10.2008 | 09:23

Au moins cinq personnes ont été tuées au cours de la nuit de mercredi à jeudi alors que les forces rebelles ont poursuivi leur progression et se trouvaient dans les faubourgs de Goma, la capitale du Nord-Kivu située dans l'est du Congo-Kinshasa, a annoncé un commandant de l'armée congolaise.

Le colonel Jonas Padiri a précisé jeudi matin que ses hommes contrôlaient toujours Goma.

Selon des témoins, des soldats congolais se sont livrés au pillage de maisons et de boutiques dans la nuit. En pleine déroute, ces soldats à bord e voitures, de taxi ou encore à moto battaient en retraite rejoignant les dizaines de milliers de civils terrifiés qui fuyaient les zones de combat et l'avancée des troupes rebelles.

Le colonel Padiri n'a pas reconnu que ses soldats étaient responsables des morts de la nuit, se contentant de déclarer que cinq personnes avaient été tuées au cours de ce "siège".

Dans la journée, les rebelles avançant sur Goma avaient pourtant annoncé un cessez-le-feu unilatéral autour de la capitale du Nord-Kivu, où l'armée régulière était en déroute et la population en proie à la panique, après les violents combats de ces derniers jours.

A Paris, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a souhaité l'envoi d'une force européenne comprenant jusqu'à 1.500 hommes pour protéger la population, mais il a affirmé que plusieurs pays s'y opposaient.

A Kinshasa, les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont proclamé mercredi dans un communiqué "un cessez-le-feu unilatéral (...) dans la périphérie" de Goma. Le CNDP dit vouloir protéger la population du chef-lieu provincial, des autres communes et des camps de déplacés: "Le CNDP combat le pouvoir, mais défend le peuple", a assuré son porte-parole Bertrand Bisimwa.

Dans la nuit de mercredi à jeudi à New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné à l'unanimité l'offensive du chef rebelle tutsi Laurent Nkunda et a "exigé l'arrêt de ses opérations". Toute attaque de civils est "totalement inacceptable", ont déclaré les 15 membres du Conseil, qui ont également demandé au Congo et au Rwanda de rétablir la stabilité dans la région.

L'intervention de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC) a mis en colère certains Congolais, qui ont jeté des pierres sur les forces de maintien de la paix à Goma cette semaine. AP

Congo-Kinshasa: cinq morts dans les combats de la nuit , Afrique - NouvelObs.com

mardi 28 octobre 2008

L'Onu prépare des évacuations dans l'est du Congo démocratique, actualité Monde : Le Point

 

L'Onu prépare des évacuations dans l'est du Congo démocratique

L'Onu prépare des évacuations dans l'est du Congo démocratique

Patrouille de casques bleus à Kibati, dans la province du Nord-Kivu. L'Onu s'apprête à évacuer une cinquantaine d'employés d'ONG menacés par la progression des forces rebelles de Laurent Nkunda dans l'est du Congo démocratique. /Photo prise le 28 octobre 2008/REUTERS

Des casques bleus se préparent à évacuer une cinquantaine d'employés d'ONG menacés dans l'est du Congo démocratique par la progression des forces rebelles de Laurent Nkunda.

Le personnel humanitaire concerné travaille dans les environs de Rutshuru, à une centaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. Mardi à l'aube, les rebelles tutsis se trouvaient à moins de dix kilomètres de cette localité.

Un porte-parole de l'agence onusienne de coordination de l'aide humanitaire (OCHA) a déclaré que le convoi était prêt pour l'évacuation. "Le convoi partira dans la journée", a-t-il ajouté.

Radio Okapi, qui bénéficie d'un programme de soutien de l'Onu, a signalé par ailleurs de nouveaux affrontements autour de Kibumba, à 20 km au nord de Goma, où de violents combats se sont produits lundi entre les forces rebelles et l'armée congolaise.

Rutshuru et Kibumba abritent des dizaines de milliers de réfugiés déplacés par des années de combats dans l'est de la République démocratique du Congo.

"A Rutshuru, les populations fuient vers le nord. Nous avons entendu parler d'une évacuation mais pour le moment, nous n'envisageons pas de partir", a dit Axelle de la Motte Saint-Pierre, numéro deux de la mission de Médecins sans frontières au Nord-Kivu.

"La panique est totale en ville. Les combats se déroulent désormais à cinq kilomètres environ de Rutshuru", a déclaré un responsable local, Dominique Bofondo, joint par téléphone.

Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Nkunda accuse l'armée congolaise de collaborer avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qui intègre des miliciens hutus et d'anciens soldats rwandais impliqués dans le génocide des Tutsis rwandais de 1994.

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Nord-Kivu: les combats se rapprochent de Goma - MSN Actualités - Actualité étrangère - actualités

 

Nord-Kivu: les combats se rapprochent de Goma

Des combats étaient signalés mardi matin à une vingtaine de kilomètres de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo). Cette situation a poussé des milliers de personnes à l'exode.

Les affrontements ont repris mardi matin entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le Conseil national pour la Défense du Peuple (CNDP, le mouvement politico-militaire du Nkunda) à Rubare à près de 7 km de Rutshuru-centre, à Kalengera près de Tongo, à Rugari, à près de 30 Km de Rutshuru-centre et à Kibumba, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma, a indiqué la radio onusienne Okapi. Ces affrontements ont entraîné la fuite des habitants des localités de Rutshuru-Centre, Kiwanja et Rubaya, à près de 75 Km au nord de Goma, a ajouté Radio Okapi. La Mission de l'ONU en RDC (MONUC) a pour sa part indiqué que ses hélicoptères de combat ont, en appui aux opérations de l'armée nationale, tiré lundi "sur les positions du CNDP dans les environs de Kibumba", à une vingtaine de km au nord de Goma. (NLE)

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lundi 27 octobre 2008

La Presse Canadienne: RDC: la MONUC attaque des rebelles pour protéger des civils

 

RDC: la MONUC attaque des rebelles pour protéger des civils

Il y a 1 heure

GOMA, Congo — Des soldats de la Mission des Nations unies au Congo (MONUC) ont utilisé lundi des hélicoptères de combat contre les rebelles dans l'est du Congo, essayant d'arrêter la progression des insurgés, alors que les troupes gouvernementales reculaient précipitamment et que des civils attaquaient des bâtiments de l'ONU pour demander une protection.

Selon Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Mission de l'ONU, les soldats de la force de maintien de la paix ont tiré sur des forces rebelles à Kibumba, une ville située à une quarantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale.

Le général rebelle Laurent Nkunda a menacé de prendre le contrôle de Goma, la capitale de la province Nord-Kivu, au mépris des appels que lui avaient lancés le Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il respecte un cessez-le-feu signé en janvier sous l'égide des Nations unies.

C'est la deuxième fois cette année que des soldats de la MONUC tirent sur les rebelles dirigés par Laurent Nkunda.

Bertrand Bisimwa, porte-parole des rebelles, a confié à l'Associated Press que des combattants insurgés se trouvaient à une dizaine de kilomètres de Goma.

Des centaines de soldats à bord de chars, de jeeps ou à pied se sont retirés lundi de la ligne de front, dans ce qui semble être un recul des forces gouvernementales.

Plusieurs dizaines de milliers de civils ont également quitté leurs maisons en raison de l'avancée des rebelles. Des soldats empêchaient l'accès à Goma par le nord de la ville, craignant apparemment que des rebelles essayent de s'infiltrer parmi les civils déplacés.

Un peu plus tôt, des milliers de manifestants ont attaqué quatre bâtiments de la Mission des Nations unies au Congo, ont annoncé des responsables de la MONUC.

Les manifestants ont lancé des pierres par dessus le mur d'enceinte du siège de l'ONU à Goma, brisant des vitres et endommageant des voitures stationnées.

Selon un témoin, Emmanuel Kihombo, un soldat de la MONUC a tiré directement sur la foule et a atteint un homme au niveau de l'estomac.

Sylvie van den Wildenberg a affirmé que deux personnes auraient été tuées quand des soldats de la MONUC ont ouvert le feu. Elle a ajouté qu'un étudiant aurait aussi été tué.

Les manifestants protestaient contre l'incapacité des 18.000 soldats de la Mission des Nations unies au Congo présents de protéger la population d'une attaque rebelle qui s'est produite à seulement 40km au nord de la ville.

Le gouvernement congolais a une nouvelle fois attaqué lundi le gouvernement rwandais, dirigé par des tutsis, d'envoyer des troupes de l'autre côté de la frontière pour combattre aux côtés de Laurent Nkunda. Une accusation que le Rwanda dément et que l'ONU considère comme non fondée.

A New York, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à la cessation immédiate des hostilités.

Dimanche, les forces du général rebelle congolais Laurent Nkunda se sont emparées d'un important camp de l'armée régulière dans le Nord-Kivu après d'intenses combats qui ont provoqué la fuite de milliers de civils. Ces nouveaux affrontements ont coûté la vie à un nombre indéterminé de militaires, rebelles et civils.

Des troupes gouvernementales avaient convergé dimanche au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu, en vue d'une contre-attaque. Des combats se poursuivaient en parallèle à une vingtaine de kilomètres du camp de Rumangabo, tombé pour la deuxième fois aux mains des rebelles depuis la reprise le 28 août des affrontements entre l'armée et le mouvement du général Nkunda, qui affirme vouloir protéger le territoire de la minorité tutsie.

Selon l'ONU, plus de 200.000 personnes ont fui la région au cours des deux derniers mois, rejoignant les quelque 1,2 million de Congolais déplacés dans l'est du pays depuis le début de ces combats en 2007.

Les soldats de la paix de la MONUC n'ont pas réussi à faire cesser ces affrontements dans cette province rurale et forestière.

La Presse Canadienne: RDC: la MONUC attaque des rebelles pour protéger des civils

L'offensive des rebelles menace la ville de Goma en RD Congo, actualité Monde : Le Point

 

L'offensive des rebelles menace la ville de Goma en RD Congo

L'offensive des rebelles menace la ville de Goma en RD Congo

L'OFFENSIVE DES REBELLES MENACE LA VILLE DE GOMA

Les rebelles congolais du chef tutsi Laurent Nkunda, qui ont lancé une nouvelle offensive durant le week-end, progressent vers Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l'est du pays, forçant des milliers de personnes à l'exode.

Dimanche, les partisans du général rebelle avaient pris le contrôle de la base militaire de Rumangabo, au nord de Goma, ignorant les appels des Nations unies à faire taire les armes.

Lors des affrontements de dimanche, les rebelles ont détruit deux véhicules blindés de la Monuc, la mission de paix de l'Onu en République démocratique du Congo, blessant plusieurs casques bleus, a déclaré un porte-parole de l'Onu. Une personne a été tuée.

Le commandant des forces de la Monuc, le général espagnol Vicente Diaz de Villegas, a démissionné de son poste "pour des raisons de convenance personnelle" sept semaines seulement après avoir pris ses fonctions, a annoncé lundi l'Onu.

Le général ghanéen Ishmeel Ben Quartey assumera l'intérim de la plus importante force de paix des Nations unies dans le monde, avec près de 17.000 casques bleus.

Les combats ont repris lundi matin et les hommes du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le mouvement de Nkunda, ont chassé l'armée gouvernementale du village de Kibumba, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma.

"A 11h00 ce matin, nous avons chassé de Kibumba les forces gouvernementales qui combattent aux côtés des rebelles hutus et ces forces se sont retirées vers Goma qui est notre prochain objectif", a dit le porte-parole du CNDP, Bertrand Bisimwa, par téléphone à Reuters.

"Plus de dix mille personnes ont été chassées par les combats depuis samedi", a-t-il ajouté.

Le chef du village de Kibumba, Jean-Claude Bamenya, a précisé que la population et les réfugiés installés à proximité s'étaient enfuis devant l'avance rebelle.

"Tous les réfugiés et tous les habitants de Kibumba ont déjà fui. Il y a des combats maintenant dans le village et je me dirige à pied vers Goma avec ma famille", a-t-il dit à Reuters.

OBJECTIF GOMA

L'ONG humanitaire chrétienne World Vision, qui a pu gagner Kibumba lundi, a fait état de fusillades près de la localité.

Peu après le crépuscule, des coups de feu ont été entendus dans les parages de l'aéroport de Goma, a annoncé un témoin.

Selon le porte-parole du CNDP, les hommes de Nkunda poursuivent des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qui regroupent des rebelles rwandais de l'ethnie hutue, accusés par Nkunda de collaborer avec l'armée gouvernementale congolaise.

"L'armée congolaise est démoralisée et n'est plus en état de combattre. Nous nous battons maintenant contre les FDLR", a dit Bisimwa. "Si les FDLR prennent le contrôle de Goma, nous serons forcés de les en déloger."

Il a ajouté qu'il serait alors difficile pour les hommes de Nkunda de faire la distinction entre les soldats congolais et les casques bleus de la Monuc, qui risquent d'être pris entre deux feux.

A Goma même, des troubles ont éclaté devant le siège de la mission de l'Onu et un manifestant a été tué par les forces de l'ordre, a dit le colonel Samba Tall, porte-parole militaire de la Monuc.

Les manifestants, qui lançaient des pierres, accusaient la Monuc de n'avoir rien fait pour enrayer l'offensive de Nkunda, a rapporté un témoin.

Le Nord-Kivu est en proie depuis des mois à la rébellion du général Nkunda, un Tutsi congolais insurgé contre le pouvoir central de Kinshasa, lequel l'accuse de bénéficier d'appuis chez les Tutsis au pouvoir à Kigali, la capitale rwandaise.

L'est de l'ex-Zaïre est une poudrière depuis plus de dix ans. Les tensions ethniques qui avaient dégénéré en génocide en 1994 au Rwanda y ont été transplantées et alimentent le conflit dans le nord du Kivu.

Les combats entre l'armée régulière et les hommes de Nkunda, depuis qu'un accord de paix conclu en janvier a tourné court en août dernier, ont contraint 100.000 habitants à fuir, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Cinquante mille autres paysans congolais avaient dû fuir en septembre face aux attaques menées par des éléments de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA, rebelles ougandais) dans la région de l'Ituri, le long de la frontière avec le Soudan.

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