mercredi 21 octobre 2009

Analyse sur la mentalité Congolaise

Je ne sais pas qui est Willy KABWE, mais ce qui suit est, malheureusement, une bonne analyse.

Ceci manque à la RDC

Willy Kabwe

Le Potentiel 30/09/2009

Ce qui manque à la RDC , ce sont les valeurs qui caractérisent les Nations qui se développent et répondent au rendez-vous du donner et du recevoir. En plein 21ème siècle, le peuple congolais ressemble - mutatis mutandis - aux Incas, Aztèques et Mayas de l’Amérique de Christophe Colomb.
Ce sont les Européens, toujours eux, qui sont venus découvrir les richesses non soupçonnées par ces autochtones qualifiés à l’époque de « visages pâles ». Par extrapolation, le Congolais repose sur le pétrole, l’or, le diamant, le cuivre, le coltan et toute la multitude de richesses du sol et sous-sol. Mais il demeure toujours pauvre. Pourquoi ? Parce qu’il ne fait aucun effort pour en tirer le meilleur parti. Fainéantise. Attentisme. Politique de main tendue.   Jouisseur impénitent, il s’amuse de tout, sur tout et avec tout le monde. Soit-il dans les sphères du pouvoir ou dans la grande masse.
Ce qui manque à la RDC , c’est le sérieux. Le Congolais est très léger. En tout et pour tout. Intellectuel ou pas, il ne prend rien au sérieux. Il ne tient pas parole encore sa langue qui reste souvent pendue. Il parle trop pour ne rien dire...

Malgré sa grande gueule, prête à débiter des mensonges (à la limite du verbiage), le Congolais ne respecte pas ses engagements. Il se dédit, se contredit et se parjure en toute insouciance. C’est à se demander s’il a conscience de la précarité de sa situation.
Ce qui manque à la RDC , c’est le changement de mentalités. Le Congolais est laxiste. D’un côté il embouche la trompette du développement de son pays et de l’autre, il entrave et décourage toutes les initiatives qui vont dans ce sens.
Observateur avisé de ce capharnaüm qui nivelle la RDC vers le bas, l’ambassadeur de Chine à Kinshasa a fait ce constat. Il a déploré l’absence d’un climat d’affaires qui puisse attirer des investisseurs. Il a fustigé l’exigence, par le Congolais, du partage du bénéfice pour un investissement encore à l’étude. C’est là un euphémisme pour désigner les pots de vin, les commissions exorbitantes exigées par les représentants de différents services publics. Au point qu’en fait d’investisseurs on a souvent à faire à des opportunistes, habitués de pêcher en eaux troubles.
Ce qui manque à la RDC , c’est le fait de se déterminer face aux défis présents et à venir. Naturellement, elle est pourvue de tous les atouts pour se développer et devenir la locomotive de l’Afrique. Il faut pour cela de la matière grise formatée et animée de la volonté de changer et de transformer la physionomie hideuse de la RDC.
Par Willy Kabwe
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lundi 12 octobre 2009

Matadi : saisie de 2 tonnes de chanvre à Nkamuna - ro.net

 

Après les guerres, pillages, vols, viols une nouvelle forme de banditisme se manifeste.

Matadi : saisie de 2 tonnes de chanvre à Nkamuna

La police nationale congolaise a saisi 2 tonnes de chanvre, mardi, au village Nkamuna situé à environ 80 kilomètres dans le territoire de Songololo à l’Est de Matadi. 7 présumés cultivateurs de ce produit ont été présentés devant le gouverneur de province du Bas Congo, Simon Floribert Mbatshi Batshia, rapporte radiookapi.net

La plupart des cultivateurs du chanvre de Nkamuna, village frontalier avec l’Angola, sont de nationalité angolaise, selon Gérard Mapori, l’Administrateur du territoire de Songololo. C’est à l’issue des investigations menées depuis plus d’une semaine par la police que ces cultivateurs et vendeurs du chanvre indien ont été arrêtés, selon des sources sécuritaires de Nkamuna. Outre la saisie de ces deux tonnes de chanvre, la police a également saisi 40 champs de cette drogue dans le même village. Nkamuna constitue un lieu d’approvisionnement du chanvre pour les villes de Matadi et de Kinshasa, ont indiqué des sources policières de ce village. Parmi les clients, on retrouve des civils et des militaires qui sont tout à la fois vendeurs et consommateurs. Après la présentation des présumés coupables devant le gouverneur de province, ils ont été déférés devant la justice. Gérard Mapori, s'engage à traquer tous les trafiquants de drogue dans sa juridiction.
Le commerce du chanvre en RDC
La culture et la commercialisation du chanvre sont interdites en RDC. Pourtant, presque partout dans le pays les trafiquants opèrent. Dans la province du Maniema (Est de la RDC), le chanvre est plus cultivé que le manioc, aliment de base en RDC. Ce constat a été fait le 26 juin de cette année à Kindu à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la drogue. A ce propos, La représentation provinciale de lutte contre la drogue avait initié en début de cette année une campagne médiatique. Objectif : encourager la population à cultiver le manioc. Pourtant, au premier semestre de 2009, cet organe provincial de lutte contre la drogue a remarqué une hausse de la consommation et de la culture du chanvre dans la province.
Toujours en début d’année, 1 tonne de chanvre a été saisie à Ndosho, un quartier de Goma dans la province du Nord Kivu. Le propriétaire de la drogue a été immédiatement mis aux arrêts. Le colis a été incinéré. Les groupes armés opérant dans la région de l’Est de la RDC sont régulièrement accusés de trafic de drogue. Sur ordre du ministre provincial de l’administration et sécurité, Kasereka Kalwaghe, la police avait saisi 20 sacs de chanvre dans le territoire de Lubero en février de cette année. Le commerce du chanvre constitue l’une des sources de financement des rebelles rwandais des FDLR dans le territoire de Lubero, avait alors indiqué Kasereka Kalwaghe.
A Kinshasa, la consommation du chanvre passe pour être l’un des moteurs du phénomène « Kuluna » (Ndlr : ce terme désigne les actes de vandalisme perpétrés par les jeunes gens désœuvrés). Au Bandundu, la police a interpellé près de 30 personnes présumées trafiquants du chanvre à Bandunduville au cours de la période des fêtes de fin d’année 2008.
Pour de nombreux observateurs, l’Etat congolais doit rendre disponibles les moyens suffisants pour renforcer la lutte contre la drogue. Ce, avant que les trafiquants des stupéfiants ne deviennent des castes puissantes.

Copyright Radio Okapi

Matadi : saisie de 2 tonnes de chanvre à Nkamuna - ro.net

mercredi 30 septembre 2009

Van Rompuy espère que 2010 sera "une bonne année" pour les relations avec la RDC - | Actualité, sport et météo sur MSN Actualités

 

Van Rompuy espère que 2010 sera "une bonne année" pour les relations avec la RDC

Le Premier ministre Herman Van Rompuy a exprimé mardi l'espoir que 2010 soit une "très bonne année" pour les relations entre la Belgique et la République démocratique du Congo (RDC), alors que les rumeurs se font de plus en plus insistantes sur une possible visite du roi Albert II à Kinshasa à l'occasion du 50ème anniversaire de l'indépendance de l'ancienne colonie.

"J'espère que l'on pourra faire beaucoup pour le Congo et le peuple congolais", a-t-il affirmé mardi soir à Uccle en rencontrant une délégation d'hommes d'affaires congolais en visite pour trois jours en Belgique à la recherche de partenaires commerciaux dans les trois régions du pays. "Espérons que 2010 sera une très bonne année pour les relations belgo-congolaises", a ajouté M. Van Rompuy. Le Premier ministre a salué la normalisation des relations entre la Belgique et la RDC intervenue en début d'année à la suite d'une crise diplomatique de près de neuf mois. Interrogé par l'agence BELGA, le chef du gouvernement n'a toutefois pas voulu prendre position sur la probable invitation que le président congolais Joseph Kabila pourrait adresser au souverain belge à se rendre à Kinshasa à l'occasion du 50ème anniversaire de l'indépendance de l'ancienne colonie, le 30 juin 2010. (GGD)

Van Rompuy espère que 2010 sera "une bonne année" pour les relations avec la RDC -  | Actualité, sport et météo sur MSN Actualités

lundi 28 septembre 2009

MONUC - Mission de l’Organisation des Nations Unies en RD Congo

 

Dernières sur MONUC

Résumé de la conférence de presse hebdomadaire de la MONUC


Kinshasa, 23 septembre 2009- Apès le Sud Kivu, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Alan Doss, accompagné du commandant de la Force de la MONUC, le général Babacar Gaye, a visité le Nord Kivu pour s’enquérir de la situation militaire et celles relatives à la protection des civils et défis en rapport avec l’exécution du Plan de stabilisation et la stratégie de sécurité dans cette région.

M. Doss s’est aussi rendu à Otobora, à 30 km au nord de Hombo et à Ngungu, à 60 km au sud-est de Goma et eu des entretiens avec les agences des Nations Unies et quelques ONGs sur la situation humanitaire dans cette province.
De son côté, la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo, Madame Leila Zerrougui, a effectué une mission de travail à Matadi du 18 au 19 septembre 2009 pour s’informer sur les besoins prioritaires de la province et sur le soutien attendu de la MONUC.
Quant à M. Ross Mountain, Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies et Coordinateur des Affaires Humanitaires, il a séjourné en Province Orientale du 19 au 21 septembre 2009 en compagnie d’une délégation du PNUD/New York.
A Kisangani, la délégation a eu des entretiens avec le gouverneur ainsi qu'un large éventail d'acteurs humanitaires et de développement. A Bunia, il a visité les travaux de réhabilitation du tronçon routier Bunia-Bogoro, long de 25 kilomètres, exécutés par les soldats du contingent Népalais de la MONU et lancé le programme de stabilisation et de reconstruction de l’Est de la République Démocratique du Congo, STAREC en sigle, pour le district de l’Ituri. Avant de quitter Bunia, il a visité lundi le Pont Ituri, long de 120 mètres, reconstruit par le contingent népalais de la MONUC avec un financement de la Grande Bretagne.
La MONUC aide à la mise en œuvre de l’accord du 23 mars dernier
Depuis hier mardi 22 septembre, la MONUC a commencé le transport sur Bukavu des ex-prisonniers appartenant tous au CNDP. 122 personnes au total sont concernées.
La MONUC, à travers sa Division des Affaires Politiques, celle des Droits de l’Homme et sa section de la Protection de l’enfant, a apporté tout son soutien à ce processus depuis le début. Elle a veillé à la vérification et à l’harmonisation de différentes listes, fait le contrôle médical de toutes les personnes concernées avant leur départ, assuré l’escorte du convoi de CPRK à l’aéroport de Kinshasa et le transport aérien jusqu’à Bukavu où la Structure militaire d’intégration (SMI) prendra la relève.
Transfert de Grégoire Ndahimana au TPIR à Arusha
Dans une déclaration publiée à New York hier 22 septembre 2009, le Secrétaire Général des Nations Unies a salué le transfert le 20 Septembre 2009 de M. Grégoire Ndahimana au TPIR par le gouvernement congolais.
Ndahimana est un membre influent des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Il fut arrêté à l'est de la RDC par les FARDC le 10 août 2009.
Ndahimana figure parmi 13 personnes en fuite sous mandat d'arrêt du TPIR pour violations graves du droit humanitaire international commis au Rwanda en 1994. Son arrestation et transfert au TPIR ont été facilités par la MONUC à la demande des autorités congolaises.
Activités des composantes civiles
Affaires Civiles
Hier mardi 22 septembre, dans le cadre de l’assistance aux personnes déplacées qui veulent rentrer chez elles, la MONUC est allée observer la distribution des vivres et des non-vivres aux déplacés retournant des camps autour de Goma.
On s'attend à ce que 65.000 personnes dans 6 camps rentrent chez elles dans les deux prochaines semaines. Dans cette optique, une réunion pour discuter de la sécurité des villages de ces retournés a eu lieu le 18 septembre qui a débouché sur une stratégie en 5 points a été adoptée:
- Protection pendant le retour
- Augmentation des mesures de sécurité dans les zones des retournés
- Protection pendant la distribution
- Protection des déplaces qui ont choisi de demeurer dans les camps
- Augmentation des activités humanitaires dans les zones de retour
Information Publique
Le mercredi 16 septembre, à Kindu, la Section de l’Information Publique, en collaboration avec la Section Electorale et la CEI, a organisé un atelier sur le Genre et les Elections à l’intention de la Synergie des Femmes en Action du Maniema, SYFAM. 25 femmes y ont pris part.
Célébration de la Journée Internationale de la Paix
En RDC, la MONUC s’est associée dans plusieurs provinces à la population congolaise, aux autorités locales, à la société civile, aux ONGs et associations pour marquer cette journée à travers différentes activités conjointes. C’est le cas notamment de Matadi au Bas-Congo, Kindu au Maniema, Kisangani en Province Orientale, Bukavu et Walungu au Sud-Kivu, Goma au Nord-Kivu, Mbuji-Mayi au Kasai-Oriental, etc.
Pour Kinshasa, la MONUC et le Comité Olympique Congolais collaborent pour organiser une course pour la paix baptisée « les 12 Km de la Paix » ce samedi 26 septembre. Cette course va se dérouler à travers les grandes artères de la ville de Kinshasa, partant du rond point de la gare jusqu’au stade vélodrome.
Situation militaire
En Province Orientale, les éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) sont restés actifs la semaine dernière avec des attaques dans la région d’Ango, de Dungu et de Bangadi.
En Ituri, la Brigade de la Force de la MONUC d’Ituri a relancé une opération conjointe avec les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les éléments résiduels du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) et du Front Populaire pour la Justice au Congo (FPJC) dans les régions au Sud du territoire d’Irumu.
Au Nord-Kivu, l’opération KIMIA 2 s’est poursuivie la semaine dernière dans les régions de Bushalengwa, Bukumbirwa et dans la région de Lusamambo, située à 20 kilomètres à l’Ouest de Kanyabayonga. Elle s’est également poursuivie dans la région de Rutshuru, aussi bien qu’autour de Tongo et de Kalenga le 18 septembre 2009.
Plusieurs rapports font état de pillages et de villages brûlés par les FDLR des villages dans le territoire de Walikale.
Un incident impliquant une escorte de 1200 civils assurée par la Force de la MONUC et les FARDC produit s’est le 18 septembre à Kibua, situé à 47 kilomètres à l’Est de Mutongo. Suite à l’intervention de la Force de la MONUC et des notables du village et la situation était revenue sous contrôle.
Au Sud-Kivu, les opérations KIMIA 2 se sont poursuivies avec beaucoup d’avancées au Sud de la province. Les FARDC ont rapporté que lors d’une opération de nettoyage du 14 septembre 2009, elles ont arrêté deux éléments des FDLR. Au même moment, 855 familles congolaises qui étaient sous contrôle des éléments des FDLR à Kigogo, ont été libérées par les militaires de l’armée nationale.
Par ailleurs, le 17 septembre 2009, 10 personnes, dont 7 femmes et 3 hommes, ont été enlevées par les FDLR à Tukulou, situé à 5 kilomètres à l’Est de Kamituga, lorsqu’elles travaillaient au champ. Une opération conjointe de ratissage lancée le 20 septembre a libéré tous les otages.
En plus, selon les autorités locales, le 19 septembre 2009 vers 22h00, les éléments des FDLR ont attaqué le village Collinge et Lukayo dans la localité de Katana, tous situés à 12 kilomètres à l’Ouest de Katana faisant des blessés et des morts.

MONUC - Mission de l’Organisation des Nations Unies en RD Congo

mardi 15 septembre 2009

15 morts et 90 disparus sur le fleuve Congo - MSN Actualités - Actualité étrangère - actualités

14.09.2009 17:14

15 morts et 90 disparus sur le fleuve Congo

Quinze personnes sont mortes noyées et près de 90 sont portées disparues après le naufrage d'un bateau dimanche matin sur le fleuve Congo, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris lundi auprès des autorités locales.

Le bateau Kyabuntu, qui transportait au moins 190 passagers et des marchandises, a chaviré vers 04H00 locales (08H00, heure de Bruxelles) près d'Ankoro, à environ 770 km au nord-ouest de Lubumbashi, capitale de la province minière du Katanga, a indiqué à l'AFP le chef de l'arrondissement d'Ankoro, Jean-Pierre Mulongoy, joint par téléphone depuis Kinshasa. "On a pu sauver 97 personnes et enterrer 15 corps qu'on a retirés de l'eau. Le reste (88 au total) se trouve toujours dans le fleuve", a précisé M. Mulongoy. Le surchargement de l'embarcation serait à l'origine du naufrage, a-t-il estimé. Lundi en fin de matinée, les recherches se poursuivaient pour retrouver les autres cadavres et le bateau. Les survivants, dont la majorité résident dans la bourgade de Kongolo, à 170 km d'Ankoro, étaient regroupés dans des "conditions précaires" sur les lieux du drame, a-t-il souligné. (DAD)

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jeudi 10 septembre 2009

Accord de coopération entre les douanes congolaise et belge - MSN Actualités - Politique - actualités

Accord de coopération entre les douanes congolaise et belge
La douane belge et son équivalent en République démocratique du Congo, l'Office de douanes et accises (OFIDA), ont signé jeudi dernier à Kinshasa un accord de coopération bilatéral. Au terme de celui-ci la douane assurera la formation du personnel de l'OFIDA à l'Ecole belge de vérification.

Cet accord a été signé par le chargé de mission de l'OFIDA, Déo Rugwiza Magera, et l'administrateur des douanes et accises de Belgique, Noël Colpin, a rapporté l'agence de presse associée (APA), reçue lundi à Bruxelles. La signature remonte à jeudi dernier, a pour sa part indiqué le cabinet du ministre belge des Finances, Didier Reynders, qui assure la tutelle sur l'administration des douanes et accises. (NLE)

samedi 4 juillet 2009

Qui a des nouvelles de Laurent Nkunda ?

Depuis son arrestation et sa détention au Rwanda en janvier dernier... c'est le silence radio autour de l'encombrant général rebelle Laurent Nkunda. Sa possible extradition vers la République démocratique du Congo (RDC) avait un temps retenue l'attention des observateurs, mais depuis... plus rien. Et cela risque de durer un certain temps.

Après avoir mis en déroute le Président Kabila et son armée dans l'Est de la RDC pendant 4 ans, Laurent Nkunda avait été arrêté en janvier 2009 à Gisenyi en territoire rwandais. L'allié rwandais d'hier s'était brutalement retourné contre lui et c'est le général Kabarebe, patron de la puissante armée de Kigali, qui l'avait arrêté. Nkunda avait d'abord été détenu en secret à la frontière entre la RDC et le Rwanda, puis il a été transféré au Rwanda fin mai 2009 de peur d'un coup de force de ses derniers fidèles, très puissants au Kivu.

Depuis, le CNDP (son parti), a explosé en plein vol pour donné naissance à un "CNDP II", plus présentable pour Kinshasa, qui s'est alors empressée d'intégrer les rebelles dans l'armée régulière. Ce deuxième CNDP "pro-gouvernemental" aura probablement des ministres lors du prochain remaniement ministériel de la rentrée.

Quand à l'extradition, un temps évoqué, de Laurent Nkunda vers la RDC pour répondre de ses crimes... on n'en parle même plus. Kinshasa et Kigali ont trop d'intérêts communs en ce moment : notamment pour chasser les rebelles hutus des FDLR du Kivu. Laurent Nkunda est devenu bien encombrant pour ces deux pays : au Rwanda, où il possède de nombreux amis dans l'armée et en RDC, où bon nombre de ses compagnons d'armes occupent des places importantes dans les services de sécurité et dans l'armée. Mais attention... Laurent Nkunda n'a pas dit son dernier mot. Il y a déjà eu un premier retournement d'alliance... il peut y en avoir un deuxième ! Tout est une question de circonstances.

Christophe Rigaud