mercredi 27 octobre 2010

Le Soir et son éditeur apportent leur soutien à leur journaliste Colette Braeckman

Depuis quelque temps déjà, nous avons dû constater sur Internet, dans des sites, mails et blogs, une prolifération de propos durs, injurieux et diffamatoires envers notre journaliste Colette Braeckman, au départ d’une lecture totalement contraire aux contextes et aux termes utilisés dans ses articles.
Les intentions des auteurs de ces diatribes biaisées sont clairement d’intimider notre journaliste et de la discréditer auprès des acteurs de la vie politique congolaise et de la presse internationale. Contrairement à ces ragots diffamatoires, Madame Colette Braeckman ne fait l’objet d’aucune mise en cause, ni de ses confrères et consoeurs ou de leurs organisations professionnelles, ni des conseils déontologiques, ni d’aucune autre institution quelconque.

La ligne rédactionnelle du journal Le Soir est de rapporter en toute objectivité les faits même les plus graves qui font l’actualité. Le journal déplore systématiquement tous les conflits et toutes les morts qui ont marqué l’histoire et endeuillent encore l’actualité du Congo. Les membres et les dirigeants de notre rédaction sont témoins tous les jours que Madame Colette Braeckman fait preuve de la plus grande objectivité dans la relation des multiples situations compliquées et graves de la vie congolaise.

Il est donc totalement inacceptable pour nous que des personnes irresponsables poursuivent la diffusion d’affirmations totalement fausses, allant jusqu’à l’accuser d’appel au meurtre, qui n’ont aucun fondement ni aucune argumentation. Nous ne le souhaitons pas vraiment, mais au cas où ces personnes ne cessaient pas leur campagne diffamatoire, nous n’hésiterons plus à les poursuivre en justice, tant au plan pénal qu’en dommages et intérêts.

Béatrice Delvaux
Rédactrice en chef

Philippe Nothomb
Conseiller juridique du Groupe Rosse

 

Commentaires : c’est par ce principe que Radio Kigali (milles collines) a commencé l’incitation à la haine et que les massacres s’en sont suivis.

Colette Braeckman est, à ma connaissance, la seule journaliste qui fournit des informations les plus justes, même si cela dérange certaines personnes par leurs vérités.

mardi 26 octobre 2010

Affaire Zoe Kabila et réponse à un mauvais procès

L’ « affaire Zoe Kabila » qui avait commencé lorsque les membres de la garde républicaine, chargés d’assurer la sécurité du frère du chef de l’Etat, s’en étaient pris mardi dernier à des agents de police, qui réglaient la circulation à la hauteur du rond point Socimat, s’est terminée par la mise aux arrêts des militaires et l’ouverture d’une enquête. Quant aux policiers, ils récupèrent des coups et blessures et, d’après les médecins, leur état s’améliore.
La conclusion judiciaire qui sera donnée à cette affaire suffira-t-elle à dissiper le malaise ?
Beaucoup de questions restent posées à Kinshasa : pourquoi le frère du chef de l’Etat, qui n’occupe pas de position officielle, est il considéré et traité comme une personnalité importante ? Pourquoi la garde républicaine, sorte de corps d’élite affecté à la sécurité du président et des institutions, peut elle se permettre de rosser d’importance des agents de police, dont le seul tort était d’avoir tenté de maîtriser la circulation sur le boulevard du 30 juin ? Pourquoi les véhicules officiels, qui traversent la ville à toute vitesse, doivent ils obliger automobilistes et piétons à se ranger en hâte sur les bas côtés, au risque d’être bousculés sinon pire encore ?
Tout cela fait mauvais effet, rappelle les heures sombres du mobutisme, où les Hiboux de sinistre mémoire et les sbires de la DSP (division spéciale présidentielle) n’hésitaient pas à terroriser les opposants et agissaient comme si les lois de la république ne s’adressaient pas à eux

RDC: La MONUSCO attaquée

Samedi soir, la base de l'ONU de Rwindi, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) a été attaquée selon toute vraisemblance par des rebelles Maï Maï. 8 miliciens congolais seraient morts dans l'attaque.

Une cinquantaine de miliciens Maï Maï s'en est pris à la base de l'ONU à Rwindi dans la province du Nord-Kivu (RDC). Les rebelles cherchaient à pénétrer de force dans l'enceinte de la base des casques bleus.
Selon la MONUSCO, l'attaque a fait huit morts et deux blessés parmi les rebelles, très probablement appartenant à une milice Maï Maï. Ce n'est pas la première attaque contre une base de l'ONU en RD Congo, le 18 août dernier , trois Casques bleus indiens avaient été tués à l'arme blanche par une soixantaine de miliciens Maï-Maï, dans le Nord-Kivu.

vendredi 22 octobre 2010

Des policiers brutalisés par la garde républicaine

Kinshasa, rond point Socimat, sur le Boulevard du 30 juin. L’un des carrefours les plus animés de la ville, où des policiers de roulage, quasi asphyxiés par les gaz d’échappement, tentent vaillamment de canaliser une circulation chaotique. C’est là que, vers 16 heures mardi dernier, une voiture escortée par la Garde républicaine surgit en trombe, en tente de se diriger vers Kintambo. Essayant de faire passer des véhicules se pressant cers le centre ville, les policiers stoppent la voiture officielle dans laquelle se trouve M. Zoe Kabila, le frère cadet du chef de l’Etat. Aussitôt, les gardes bondissent de la voiture, se ruent sur les malheureux policiers, les rouent de coups, tirent en l’air plusieurs coups de feu. Des témoins (qui nous appellent pour relater l’évènement, quasi en direct) nous assurent même qu’un policier a été blessé, sinon tué par balles et que, sur le rond point, l’émotion des automobilistes le partage à l’indignation.
Par la suite, il apparaîtra que deux des policiers, grièvement blessés, ont été admis dans un centre médical situé sur le boulevard et sont privés de toute visite, que deux autres, légèrement blessés, ont été amenés au camp Lufungula où ils ont comparu devant un officier de police judiciaire. Par contre, aucune sanction n’a été prise contre les éléments de garde républicaine, qui ont manifestement abusé de leur pouvoir, ni contre le frère du président, qui n’a pas modéré ses hommes.
Pour les Kinois qui ont assisté à cette scène brutale, comme pour tous ceux qui en ont été informés par la suite, la conclusion est claire : si le président ne sanctionne pas fermement les bavures et les abus commis par ceux qui se réclament de lui, il n’aura même pas besoin d’opposant sérieux lors de la prochaine campagne électorale, le comportement de ses proches aura suffi à le discréditer.

Comme on peut le voir, rien ne changera jamais.

Je me rappele, du temps de Mobutu, les opposants étaient liquidés à hauteur de Chanimetal, puis jetés dans le fleuve.

Démocratie ….à l’Africaine !!!

lundi 18 octobre 2010

RDC : Guerre imminente au Nord-Kivu ?

Le Groupe d'Associations de Défense des Droits de l'Homme et de la Paix (Gadhop) tire la sonnette d'alarme sur la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces associations notent de nombreuses défections dans l'armée régulière (FARDC) de membres de l'ex rébellion du CNDP de Bosco Ntaganda. Le Gadhop dénonce une tentative de retour à la guerre imminente au Nord-Kivu.
DSC02372bois.jpgDans un récent communiqué, le Gadhop s'inquiète "d'un mouvement généralisé de défection dans l’armée nationale (FARDC) des membres du CNDP (Congrès National de défense du Peuple) de Bosco NTAGANDA que la Société civile du Territoire de Lubero et le GADHOP dénoncent aujourd’hui comme une tentative de retour à la guerre."
Le Groupe d'Associations de Défense des Droits de l'Homme et de la Paix affirme également "de sources sûres, de la tenue d’une réunion clandestine le vendredi 08 et samedi 09 octobre 2010 à Bunagana par une coalition ethnique Hutu-Tutsi pour la préparation d’une nouvelle guerre." Le Gadhop note enfin que "l’Est du pays étant sous le contrôle quasi-total du CNDP, de Kalemie en Ituri, dont l’intégration dans l’armée nationale a été une simple insertion dans les rangs sans la moindre formation idéologique, tout ceci au nom de la paix, il suffirait d’un coup de sifflet pour voir tous ces territoires de l’Est de la République Démocratique du Congo tomber dans un autre camp."
Ces associations demandent donc "de mettre hors d’étant de nuire les dissidents au processus de paix à l’Est de la République démocratique du Congo."

samedi 16 octobre 2010

Bruits d’orage sur les grands lacs

Alors que les averses ponctuent chaque après midi, les habitants de Bukavu en sont convaincus : « après la sécheresse, les femmes nous ont apporté la pluie ». Ils espèrent aussi que l’orage n’éclatera pas après la fin de la réunion internationale. Car les bruits de bottes se font à nouveau entendre : au Sud Kivu, plusieurs centaines de rebelles hutus burundais se sont réfugiés dans les montagnes et auraient retrouvé leurs anciens alliés hutus rwandais ainsi que des rebelles congolais.
Au Nord Kivu, des remous agitent l’armée congolaise : les anciens soldats et officiers du général Laurent Nkunda, des combattants tutsis qui avaient rejoint les forces gouvernementales après que leur chef ait été arrêté et mis en résidence surveillée au Rwanda, s’opposent à une décision de l’état major. Ils refusent de quitter leurs bastions du Kivu et de rejoindre d’autres unités à travers le pays, menaçant de changer de camp, sinon d’entamer une nouvelle rébellion. Or ces hommes, issus de l’ancien CNDP (Conseil national pour la paix et le développement), se trouvent en première ligne dans les combats contre les rebelles hutus des FDLR (Forces de défense pour la libération du Rwanda) que Kinshasa, en accord avec Kigali, veut forcer à regagner le Rwanda, des hommes qui sont accusés des pires exactions contre les populations congolaises. Une mutinerie ou des défections au sein des FARDC (forces congolaises) déstabiliserait le Nord, mais aussi le Sud Kivu, d’autant plus que les unités militaires sont établies à proximité des carrés miniers dont elles contrôlent souvent l’exploitation.
En outre, une décision radicale prise par le président Kabila sème le trouble : désormais l’exploitation minière est interdite au Nord et au Sud Kivu ainsi que dans le Maniéma, le temps pour les autorités de mettre de l’ordre dans le secteur. Les opérateurs économiques, qui avaient préfinancé les exploitants miniers, sont furieux et encombrés par leurs stocks. Mais surtout, des milliers de « creuseurs » qui, au quotidien, tiraient leur subsistance des mines de cassitérite, d’or, de coltan, sont réduits à l’inactivité.
Beaucoup d’entre eux pourraient être tentés de revenir à l’autre activité lucrative de la région : reprendre les armes, rejoindre l’un ou l’autre groupe armé et recommencer

Congo: l'armée maltraite des civils, dénonce l'ONU

NEW YORK, États-Unis - Les troupes gouvernementales de la République démocratique du Congo violent, tuent et pillent les biens des civils dans l'est du pays, dans la même région où des milices ont perpétré des viols collectifs il y a deux mois, a déclaré jeudi l'envoyée spéciale des Nations unies dans le pays.
Margot Wallstrom, responsable des initiatives de l'ONU visant à combattre les violences sexuelles dans le conflit, a déclaré au Conseil de sécurité que les casques bleus avaient reçu des informations au sujet de viols, de meurtres et de pillages par des membres de l'armée congolaise.
La possibilité que les mêmes communautés qui ont été brutalisées en juillet et en août par les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les milices Maï-Maï soient désormais maltraitées par les troupes gouvernementales est «inimaginable et inacceptable», a affirmé Mme Wallstrom.
Après les viols collectifs de l'été, le président congolais Joseph Kabila a décrété un moratoire sur les activités minières dans la région et a envoyé sur place des milliers de soldats pour réaffirmer le contrôle du gouvernement.
Mme Wallstrom s'est dite extrêmement préoccupée par les opérations militaires en cours dans la région de Walikale et par leurs conséquences possibles sur la protection des civils.
Elle a exhorté le gouvernement congolais à enquêter sur ces allégations et à déployer la police nationale dans la région pour protéger les civils et les enquêteurs. Elle a ajouté avoir demandé à la force de maintien de la paix de l'ONU de surveiller la situation et de faire un rapport quotidien sur les viols et les autres violences sexuelles dans la région.
Mme Wallstrom a aussi appelé les Nations unies à imposer des sanctions contre un commandant rebelle rwandais qui serait impliqué dans les viols collectifs commis sur plus de 300 personnes dans l'est du Congo.
Elle a proposé de fournir au Conseil des preuves montrant que le «lieutenant-colonel» Serafim, des FDLR, était l'un des commandants présents lors des viols collectifs qui ont eu lieu entre le 30 juillet et le 2 août dans la région de Walikale.
Selon les Nations unies, 303 civils - 235 femmes, 13 hommes, 52 filles et 3 garçons - ont été violés dans 13 villages.
Mme Wallstrom a estimé que les viols collectifs dans la région montraient qu'il existe un lien entre l'exploitation illégale des ressources naturelles par des groupes armés et les violences sexuelles.
En conséquence, a-t-elle dit, ces viols devraient faire l'objet d'une enquête «sous l'angle de la compétition des intérêts miniers en tant que cause profonde du conflit et des violences sexuelles».
Elle a encouragé les pays d'Europe et d'ailleurs à promulguer des lois exigeant des entreprises qu'elles révèlent si leurs produits contiennent des minéraux du Congo.