lundi 22 août 2011

RDC: un chauffeur de l'ONU arrêté à Goma avec une tonne de minerais

Kinshasa - Un chauffeur congolais de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a été arrêté dans la nuit de dimanche à lundi dans l'est du pays, alors qu'il tentait de se rendre au Rwanda avec plus d'une tonne de minerais à bord d'une voiture des Nations unies, a-t-on appris lundi de source officielle.
Les services commis à la frontière RDC-Rwanda, au niveau de la grande barrière, dans la ville de Goma, ont appréhendé une jeep de la Monusco immatriculée 1727, indique un communiqué de Naasson Kubuya Ndoole, ministre provincial des Mines du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale.
Le véhicule était conduit par le chauffeur Julien Mukala transportant frauduleusement 1.200 kg de cassitérite et voulant traverser la frontière, est-il précisé.
La Monusco a confirmé lundi à l'AFP l'arrestation de l'un de ses chauffeurs avec 1.200 kg de cassitérite.
Interrogé par l'AFP, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku a confirmé qu'il s'était rendu sur les lieux de l'arrestation et qu'une enquête a été ouverte au parquet de Goma pour établir les faits et déterminer les responsabilités.
Selon le communiqué, lattention des services a été attirée lorsque tous se sont aperçus que la jeep Monusco semblait lourdement chargée de quelque chose au point quelle roulait à peine.
Le chauffeur arrêté a tenté de corrompre les services par loctroi de la moitié du lot de minerais, est-il encore écrit.
Les premiers éléments de lenquête viennent de révéler que le chargement de ces 1.200 kg a été fait auprès du comptoir dachat de minerais dénommé Ebir, appartenant à un résident de Gisenyi, ville rwandaise frontalière de Goma.
Le 3 août, un porte-parole de l'armée congolaise avait annoncé à l'AFP l'arrestation, toujours à Goma, du colonel Balumisa Chuma, commandant du secteur de Walikale, alors qu'il acheminait avec douze militaires dix tonnes de cassitérite extraite au Sud-Kivu voisin.
Des groupes rebelles et milices locales mais aussi des militaires sont régulièrement accusés d'exploiter les minerais dont regorgent les Nord et Sud Kivu, et le Maniema (est).
Ces provinces sont principalement riches en cassitérite et en coltan (tous deux largement utilisés en électronique), et aussi en gisements d'or.
Un rapport du sénat indiquait fin 2009 que 80% des exportations de minerais échappaient au contrôle de lEtat dans les trois provinces.

dimanche 21 août 2011

RDC: Kabila nomme un nouveau conseil d'administration à la Snel

Le président congolais Joseph Kabila a nommé un nouveau conseil d'administration à la Société nationale d'électricité (Snel, publique), objet de nombreuses critiques pour la faiblesse de sa production électrique qui affecte plusieurs régions de la République démocratique du Congo (RDC) et en particulier la capitale, Kinshasa, a rapporté dimanche la radio onusienne Okapi.

RDC: Kabila nomme un nouveau conseil d'administration à la Snel

Les membres du nouveau conseil d'administration ont été nommés par ordonnance présidentielle signée samedi par M. Kabila. Ils sont au nombre de neuf, sous la présidence de Makombo Monga Mawawi, a précisé Radio Okapi, parrainée par l'ONU. Samedi, le président de l'association "SOS Kinshasa", Gilbert Ilondo, avait invité les Kinois à allumer chacun une bougie dimanche soir pour exprimer leur ras-le-bol" contre les "poches noires" et les "délestages" (l'arrêt volontaire de l'approvisionnement de certains de ses consommateurs pour en fournir à d'autres) qui touchent les différents quartiers de la ville. La Snel invoque pour se défendre une baisse importante du niveau de fleuve Congo constatée depuis avril en raison d'une diminution des pluies et qui provoque une réduction importante de la production électrique du barrage d'Inga (sud-ouest de la RDC): 350 mégawatts au lieu de 800. Mais elle admet aussi à demi-mots que seules quatre à six des quatorze turbines des deux centrales d'Inga sont en état de fonctionnement en temps normal, faute d'entretien. Selon les statistiques de la Snel, seuls 6% de la population congolaise a accès à l'énergie électrique

mardi 16 août 2011

Crash à Kisangani: "Tout le monde doit savoir!"

Un militaire belge présent sur les lieux du crash d'un Boeing 727 de la compagnie Hewa Bora Airways le 8 juillet dernier à Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC), dénonce mardi dans La Dernière Heure la gestion approximative de l'accident par la Monusco (Onu). Il relève aussi, entre autres, l'absence des règles par la compagnie aérienne, les moyens humains et techniques inadaptés à l'aéroport de Kisangani-Bangboka, l'incompétence des unités de soins d'urgence, le pillage des cadavres,...

Crash à Kisangani:

Le militaire, qui explique en être à sa cinquième mission en RDC, raconte notamment avoir été mis en joue alors qu'il tentait, avec l'aide des autres militaires belges présents, de s'opposer au pillage des victimes. Il dit qu'il était "le seul 'médical' sur place au moment du crash". Il s'en prend au fonctionnement de tous les organismes internationaux, humanitaires ou diplomatiques, et plus particulièrement à la force internationale de l'Onu sur place, la Monusco. Selon lui, le contingent bangladais de la Monusco, en charge de la sécurité et de la police sous la bannière onusienne, "a laissé les premiers arrivés sur les lieux - militaires ou civils - fouiller et piller les corps, des blessés comme des morts". "Ostensiblement armés, ils ont même participé aux fouilles en règle sans porter secours aux accidentés en priorité", ajoute-t-il. Selon le militaire, qui affirme ne plus pouvoir se "taire devant autant d'atrocités et de mensonges", les associations humanitaires ne sont par aileurs arrivées sur les lieux de l'accident que le lendemain, contrairement à ce qu'ont avancé Médecins sans frontières et la Croix-Rouge congolaise.

lundi 6 juin 2011

Conférence de presse MONUSCO du mercredi 1er juin 2011


Conférence de presse MONUSCO du mercredi 1er juin 2011

KINSHASA, République démocratique du Congo (RDC), 1er juin 2011/African Press Organization (APO)/ — Conférence de presse MONUSCO du mercredi 1er juin 2011

Touré Penangnini: Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.

- Activités des composantes de la MONUSCO

- Situation militaire

Activités des composantes de la MONUSCO

Droits de l’Homme :

Dans la province du Maniema, le 25 mai 2011, le Tribunal de grande instance du Maniema, siégeant à Kindu, a prononcé l’acquittement pour faits non établis et insuffisance de preuves des 10 militants de l’Union pour la nation congolaise (UNC), accusés de rébellion, désobéissance civile, destruction méchante et vol qualifié. Pour rappel, le 12 avril 2011, à Kasongo, ces militants, dont le coordinateur provincial de l’UNC, étaient accusés d’avoir détruit le drapeau et les locaux du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) ainsi qu’une effigie du Chef de l’Etat, et arrêtés sur cette base. Les militants de l’UNC ont toujours clamé leur innocence affirmant que cette arrestation n’avait pour but que de porter atteinte à leur liberté d’expression.

Dans la province de l’Equateur, les 21 et 22 mai 2011, le Bureau Conjoint des Nations Unies des droits de l’homme (BCNUDH) a organisé un atelier avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à l’intention d’une vingtaine de chefs de secteurs, de localités, et de notables bantous et pygmées. Cette activité s’est effectuée dans le cadre du Projet d’Appui conjoint à la Transition dans l’Equateur (PACTE) financé par le Gouvernement du Royaume d’Espagne. Dans le cadre du même projet, le 23 mai 2011, du matériel informatique a été remis aux institutions judiciaires et administratives des districts du Sud et Nord Ubangui.

Affaires civiles :

Une mission conjointe MONUSCO-Gouvernement conduite par la section des Affaires civiles de Lubumbashi dans le territoire de Malembankulu (à 600 km de Lubumbashi) s’est effectuée du 19 au 24 mai. La mission était composée de plusieurs sections de la MONUSCO dont les Affaires civiles, les Affaires politiques, l’Etat de Droit et la Sécurité, ainsi que des membres du Ministère du Plan, celui de l’Intérieur, et des autorités judiciaires militaires et civiles du district du Haut-Lomami (Katanga). L’objectif était de sensibiliser les chefs coutumiers à la prévention des conflits et à la redynamisation des Comités de développement locaux. Le territoire de Malembankulu a été durement affecté jusqu’en 2006 par les activités du mouvement Mai Mai, dont les éléments armés n’ont pas été démobilisés à ce jour. La mission a atteint son but en amenant 47 chefs coutumiers de la région à prendre conscience de l’impact des conflits et de la nécessité de les prévenir. Ces chefs ont également marqué leur accord pour la sélection des membres des Comités de développement locaux.

Activités de la Division électorale :

Les responsables du genre de la CENI et de la Division Electorale de la MONUSCO ont effectué du 26 au 31 mai, une mission à Kananga dans le Kasaï occidental. Au cours de cette mission, plusieurs rencontres ont été organisées, notamment avec des femmes leaders appartenant à plusieurs organisations, ainsi que des membres du projet Pôle Action Genre et Election (PAGE), et des étudiants de Kananga. Une caravane motorisée, a également été organisée, du centre-ville à Luandanda pour sensibiliser les femmes sur l’importance de leur participation aux opérations de révision du fichier électoral.

Le paiement des agents temporaires pour la révision du fichier électoral se déroule désormais normalement. Un système d’éveil a été mis en place avec l’appui des sections électorales de la MONUSCO et du projet PAGE pour des interventions rapides. A Kinshasa où 1.059.913 personnes ont déjà obtenu leur nouvelle carte d’électeur, les opérations de révision du fichier électoral se poursuivent.

La révision du fichier électoral prendra fin le 6 juin 2011 dans les provinces du Katanga et du Kasaï Occidental. A cette date, les procédures de clôture des centres d’inscription seront de mise. L’opération de révision du fichier électoral se poursuit dans toutes les provinces opérationnelles : pour le Katanga et le Kasaï Occidental 3.810.782 et 2.237.482 électeurs ont été respectivement enregistrés, soient 90% des électeurs attendus pour le Katanga et 91% pour le Kasaï, selon les données partielles recueillies auprès des centres d’inscription.

Activités de la Police MONUSCO :

Dans le cadre du Renforcement des capacités de la Police nationale, le premier bataillon de la Police d’Intervention rapide de la Police nationale congolaise (PIR/PNC), a achevé à Kasangulu, son stage de recyclage. Le deuxième bataillon a effectué le lundi 30 mai sa rentrée au centre d’instruction pour la formation.

A Butembo, la 2ème session de recyclage des Policiers dans le cadre de la sécurisation du processus électoral se poursuit également tandis qu’à Bunia, la formation de formateurs spécialisés de la PNC dans le cadre de la lutte contre les violences est à sa 5ème semaine et se clôturera le 25 juin 2011.

Une session de formation d’initiation en informatique bureautique a débuté le 26 mai dernier au centre d’instruction de Kapalata à Kisangani, au profit d’une vingtaine de cadres formateurs de la PNC. Cette activité, qui se déroulera durant 15 jours, est appauyée par le PNUD à travers la dotation d’ordinateurs et d’un formateur pour renforcer l’équipe de formateurs UNPOL.

A Kinshasa, se poursuit au Centre Supérieur Militaire, la formation des cadres PNC en Inspection Générale d’Audit. Au total, 704 éléments en formation au cours de la semaine du 23 au 28 mai 2011.

A Lubumbashi, une formation de 300 policiers à la sécurisation du processus électoral commence dans le courant de cette semaine.

Les opérations de collecte des données ont permis de recenser du 11 au 28 mai, 5.855 Policiers dans les provinces du Bandundu et du Bas-Congo.

A Mbandaka, l’opération d’identification biométrique débutée le 26 mai 2011 se poursuit. Ainsi, 157 policiers ont déjà été identifiés sur un effectif de 1.619 policiers.

Autres activités des Nations Unies

La Sous-secrétaire générale aux Affaires humanitaires des Nations Unies et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Catherine Bragg, effectue une visite en République Démocratique du Congo du 31 mai au 04 juin 2011 pour évaluer la situation humanitaire. Au nombre de des principales priorités, figurent la protection des civils et des acteurs humanitaires, la prévention des violences sexuelles ainsi que l’assistance aux victimes, et l’accès humanitaire aux populations dans des zones de conflits.

Mme. Bragg s’est rendue ce matin au Sud-Kivu et en Province Orientale où elle rencontrera les communautés affectées par la violence, ainsi que les autorités provinciales, les organisations humanitaires, et les officiels de la MONUSCO. A Kinshasa, elle rencontrera les autorités gouvernementales et les membres de la communauté des bailleurs.

Mme Bragg conclura sa visite par une conférence de presse à Kinshasa le samedi 4 juin 2011, dans la Salle de réunion de l’Immeuble des Nations Unies. Plus de détails dans la note d’information qui vous sera distribuée.

Situation militaire

La situation sécuritaire à l’Ouest de la République Démocratique du Congo, notamment à Dongo et Mbandaka, est demeurée calme la semaine dernière. Néanmoins, la Force de la MONUSCO a renforcé son dispositif à Dongo dans le cadre des mesures préventives, tendant à dissuader toute activité des forces négatives dans cette région.

L’unité « Riverine » de la Force de la MONUSCO continue à assurer la sécurité le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui. Les patrouilles ont été menées sur l’axe Kinshasa-Kwamouth, situé à 193 kilomètres au Nord de Kinshasa. C’est ainsi que le 20 mai 2011, l’unité de la « Riverine » s’est déployée pour prêter assistance à une barge en détresse sur le fleuve Congo au village de Massebwaka, situé à 242 kilomètres au Nord de Kinshasa. Grâce à la promptitude de l’intervention de la Force de la MONUSCO, tous les passagers ont pu être secourus sains et saufs.

En Province Orientale, la situation sécuritaire est demeurée relativement stable pendant la période sous examen. Toutefois, des activités sporadiques attribuées à l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) menées à l’Ouest du parc national de la Garamba ont été rapportées.

Un rapport récent a révélé, l’enlèvement le 10 mai 2011 par la LRA, de deux pêcheurs exerçant sur la rivière Buela, près de la localité de Nambia Pi. La présence à ce jour de la LRA dans cette région a été confirmée par la section DDRRR de la MONUSCO.

Par ailleurs, trois personnes faisant partie du groupe d’individus enlevés la semaine dernière au centre d’enrôlement d’Ango ont été libérées.

Dans le cadre d’exécution de son mandat, les Forces Spéciales Guatémaltèques de la Force de la MONUSCO ont mené pendant trois jours une patrouille de reconnaissance de longue portée sur l’axe Dungu-Faradje, en vue d’évaluer les points vulnérables situés le long de cette route, et qui sont susceptibles d’entraver leur mission de protection des populations civiles.

La Brigade d’Ituri de la Force de la MONUSCO a pour sa part lancé l’opération « Rudia Licorne » autour de Doruma, dans le but d’interdire toute liberté d’actions aux groupes armés et marquer ainsi sa présence dans cette région.

Dans le cadre de son mandat relatif à la stabilisation de la République Démocratique du Congo, l’unité Indonésienne du Génie de la Force de la MONUSCO a procédé à la réhabilitation de la route reliant Dungu à Faradje. Cette infrastructure d’une longueur d’environ 150 kilomètres, revêt une importance sociale, économique et sécuritaire fondamentale pour les populations civiles. Elle a été initiée le 1er février 2011 et sera inaugurée le 2 juin 2011 en présence du Commandant de la Force de la MONUSCO et des autorités provinciales.

En Ituri, le 21 mai 2011, le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO d’Idohu a organisé une conférence à laquelle ont participé le chef cette localité et les notables de la région, en vue d’évaluer la situation sécuritaire et prendre des dispositions idoines, afin d’assurer une meilleure protection des populations civiles contre les activités criminelles des groupes armés dans la région.

Le 24 mai 2011, la Force de la MONUSCO a appuyé les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) lors des affrontements contre les miliciens au marché d’Aveba, au cours desquels un soldat FARDC a été blessé. Certains individus suspectés pour leur soutien aux miliciens ont été arrêtés aux fins d’enquête.

Conformément à son mandat de protection des populations civiles, la Force de la MONUSCO maintient également une posture proactive dans le district d’Ituri. C’est ainsi qu’elle vient d’établir plusieurs bases opérationnelles temporaires pour mener des patrouilles de jour et de nuit, marquer sa présence et dissuader toute activité des forces négatives, respectivement dans les zones environnantes de Gety, Kobona et Ozoba.

L’opération conjointe menée par la Force de la MONUSCO et les FARDC dénommée « Iron Kibota » (Marteau de Fer), a été lancée au Sud d’Irumu et vise la neutralisation des groupes armés dans cette zone.

Les FARDC poursuivent leurs opérations unilatérales dans la vallée de Similiki et au Nord d’Eringeti, en vue de traquer les forces négatives et sécuriser les populations civiles.

Au chapitre du soutien humanitaire, l’hôpital de niveau 1 de la Force de la MONUSCO de Mahagi a organisé la campagne médicale hebdomadaire au profit des populations civiles vivant dans la région de Mahagi, et prodigué des soins gratuits aux personnes souffrant de pathologies diverses. Une cinquantaine d’individus ont ainsi été traités.

Au Nord-Kivu, les éléments des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) continuent d’être actifs et ont affronté les FARDC dans le territoire de Rutshuru.

Par ailleurs, la découverte de nouvelles mines de cassitérite dans la province et l’ambition exprimée par l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) d’assurer leur contrôle, constituent de nouvelles menaces à la protection des populations civiles.

Le 20 mai 2011, les FARDC et l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) ont mené une opération de ratissage près des collines de Rugambo dans le parc national de Virunga, et ont déclaré avoir arrêté deux bandits armés. Les FARDC ont mené une autre opération de ratissage à Katweguru, et ont rapporté avoir tué sept éléments FDLR.

Des accrochages entre les FARDC et les FDLR à Nyruhanga, situé à 18 kilomètres au sud d’Ishasha, ont provoqué la mort d’un élément FDLR.

En outre, les FDLR ont tué six personnes à Katweguru en représailles de la mort de sept éléments FDLR tués pendant les opérations menées par les FARDC.

Le 21 mai 2011, cinq éléments armés se sont rendus à la section DDRRR de la MONUSCO. A ce propos, le DDRRR a rapatrié 94 Rwandais depuis le début du mois de mai 2011.

Au Sud-Kivu, les FDLR sont à l’origine de divers incidents répertoriés dans la région et ont à cet effet, mené des opérations contre les FARDC dans le territoire de Kabare.

A l’issue de l’opération « Enduring Peace » (Paix Durable) qui avait démarré le 24 mai 2011, la Brigade du Sud-Kivu de la Force de la MONUSCO vient de lancer une nouvelle opération dénommée « Amani Ya Kweli » (La Paix Certaine) visant à déployer onze bases opérationnelles mobiles, et à mener des patrouilles dans les zones où des violations aux Droits de l’Homme ont été répertoriées. En plus, une compagnie des Forces Spéciales Egyptiennes de la Force de la MONUSCO a aussi été déployée dans les localités de Kamituga, Nyamaronga, Ilambo et Numbi. Cette opération va à terme assurer la sécurité des populations civiles dans cette région en attendant le redéploiement futur des FARDC présentement engagées dans le processus de restructuration de leurs unités.

Le 24 mai 2011, deux éléments Mayi-Mayi des Patriotes Résistants Congolais (PARECO) se sont rendus avec leurs armes au poste opérationnel des la Force de la MONUSCO de Minova.

Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la Force de la MONUSCO a mené 1452 patrouilles armées, dont 421 patrouilles nocturnes, et fourni 114 escortes, pendant que 339 autres patrouilles ont été menées par les Observateurs Militaires de la Force.

SOURCE

Mission of UN in DR Congo

mercredi 4 mai 2011

Rwanda: les chefs de la rébellion hutu devant la justice allemande

Rwanda: les chefs de la rébellion hutu devant la justice allemande

De Audrey KAUFFMANN (AFP) – Il y a 11 heures

STUTTGART — Un tribunal de Stuttgart, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a commencé mercredi à juger le chef de la rébellion rwandaise hutu des FDLR, Ignace Murwanashyaka, et son adjoint Straton Musoni pour crime contre l'humanité et crime de guerre en République démocratique du Congo.

Le procès, qui s'est ouvert peu après 07H30 GMT, a été immédiatement suspendu, avant même la lecture de l'acte d'accusation, car la défense a déposé une motion contestant la composition du parquet.

"Il est permis de douter de la neutralité du parquet fédéral", a argué Ricarda Lang, avocate d'Ignace Murwanashyaka.

Selon elle, "le procès ne peut pas continuer" avec les représentants actuels de l'accusation car l'un d'eux au moins doit être entendu comme témoin devant la cour pour rapporter le contenu d'auditions réalisées pendant l'enquête en RDC et au Rwanda. Or on ne peut selon l'accusation à la fois témoigner et accuser dans un procès. Elle a en outre affirmé que tous les éléments du dossier n'avaient pas été transmis à la défense et contesté les conditions d'audition de certains témoins, sans traducteur.

Les juges ont demandé au parquet de préparer sa réponse et le procès devait reprendre en fin de matinée.

Arrêtés en novembre 2009, les deux hommes sont accusés de diriger "une organisation terroriste" et d'avoir piloté à distance des atrocités commises par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) en 2008 et 2009 contre des centaines de civils dans l'est de la République Démocratique du Congo où elles sont basées: plus de 200 meurtres, de très nombreux viols, pillages et incendies de village, le recrutement d'enfants-soldats.

Ils encourent la réclusion à perpétuité.

Arrivés menottés, Ignace Murwanashyaka, 47 ans, et Straton Musoni, 50 ans, ont comparu à Stuttgart dans une petite salle pleine --70 personnes dans le public--, flanqués chacun de plusieurs avocats. M. Murwanashyaka en jeans et chemise mauve, lunettes argentées, et M. Musoni en costume vert pale et cravate bariolée.

M. Murwanashyaka préside les FDLR depuis fin 2001. Recherché par Kigali et objet de sanctions de l'ONU depuis 2005, il vit depuis plus de deux décennies en Allemagne, tout comme Straton Musoni, vice-président des FDLR depuis 2004. Les deux hommes, venus étudier en Allemagne, y ont fait leur vie.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait salué en janvier le fait que l'Allemagne ait entendu les "appels répétés" de l'ONU et traduise en justice les chefs des FDLR. Une démarche qui peut selon lui contribuer à "la stabilisation" de l?est de la RDCongo.

Quatre-vingts témoins sont cités dans le dossier de l'accusation, épais de 150 classeurs.

Ce procès est le premier organisé selon les dispositions du Code allemand sur les crimes violant le droit international, introduit en 2002 sur le principe de la compétence universelle. Après l'Holocauste, l'Allemagne s'était dotée des moyens de punir le génocide. Le nouveau Code intègre toutes les atteintes relevant de la Cour pénale internationale, crimes de guerre et crimes contre l'humanité inclus.

Les FDLR comptent entre 2.500 et 5.000 combattants hutus dans la région des Grands Lacs, selon les sources. Kigali en recherche certains pour leur rôle présumé dans le génocide au Rwanda en 1994, qui a fait 800.000 morts selon l'ONU, majoritairement d'ethnie tutsi

lundi 28 mars 2011

RDC : Kinshasa examine un "découplage" de la présidentielle et des législatives

président de la RDC Joseph Kabila, le 24 octobre 2010 à Montreux, en Suisse.© AFP

Le président congolais Joseph Kabila a réuni les plus hautes personnalités de l'État pour évoquer un report des élections législatives, qui doivent être organisées en même temps que la présidentielle en fin d'année. La signature d'un accord avec les rebelles des FDLR a aussi été annoncée.

Dans l’après-midi du 14 mars, Joseph Kabila a réuni pendant plus de deux heures les plus hauts responsables de l’État au Palais du peuple. Parmi les présents : le procureur général, le Premier ministre, celui de l’Intérieur, les présidents du Sénat, de l’Assemblée nationale et de la Commission électorale nationale indépendante. Les participants ont examiné de près le scénario d’un « découplage » de la présidentielle et des législatives. La première pourrait se tenir en octobre prochain, les secondes au début de 2012. Un moyen pour le chef de l’État fraîchement élu de profiter, lors des législatives, de la tendance des électeurs à voter pour le vainqueur de la présidentielle. Et donc de s’assurer la haute main sur le Parlement. C’est la preuve que l’argument avancé, en janvier, pour justifier la suppression du second tour de la présidentielle – la nécessité de faire des économies – n’était qu’un prétexte. Le découplage nécessite en effet l’organisation de deux scrutins au lieu d’un.

Accord avec les FDLR

La signature prochaine d’un accord avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) a par ailleurs été annoncée à l’issue de la réunion. Le groupe rebelle, qui compte dans ses rangs d’anciens génocidaires, menace en effet la paix dans le Nord et le Sud-Kivu. Il sera « relocalisé » dans une autre province congolaise, le Maniema. L’accord porte sur 1 500 combattants.