mercredi 14 décembre 2011

9Q-CYE

This DC-3 ended his live in Congo.

samedi 10 décembre 2011

9Q-CYE

9Q-CYE in Germany before ending his live in Congo

Une des rares vidéos retouvées du DC-3 (Dakota) qui a parcouru tout le Congo et participé à de nombreuses opérations humanitaires.

vendredi 9 décembre 2011

RDC/présidentielle: annonce des résultats à 18h30 alors que la tension monte à Kinshasa

Le publication des résultats définitifs de l'élection présidentielle de la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC) est prévue ce jeudi vers 18h30, a-t-on appris de sources concordantes, alors que la tension ne cesse de monter à Kinshasa.

RDC/présidentielle: annonce des résultats à 18h30 alors que la tension monte à Kinshasa

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a prévu d'organiser à cette heure une conférence de presse à laquelle sont également invités des diplomates étrangers en poste à Kinshasa, a-t-on précisé. La Céni, en la personne de son président, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, annoncera avec 48 heures de retard sur le calendrier initial les résultats provisoires complets des onze candidats au scrutin à un tour du 28 novembre, entaché d'irrégularités, de l'avis général des observateurs congolais et internationaux et auquel 32 millions d'électeurs étaient appelés à participer. Selon les derniers chiffres partiels de la Céni publiés mardi et portant sur un peu plus de 89% des près de 64.000 bureaux de vote, le président sortant Joseph Kabila, 40 ans, élu en 2006 et candidat à un second quinquennat, était nettement en tête (49%) avec 2,6 millions de voix d'avance sur l'opposant historique Etienne Tshisekedi (33,3%). Ce dernier, qui préside l'Union pour la Démocratie et le progrès social (UDPS), rejette ces chiffres depuis le début du décompte.

lundi 28 novembre 2011

Présientielles : Kabila et son parcours

KINSHASA (Xinhua) - Joseph Kabila Kabange, qui va briguer une nouveau mandat présidentiel, est né le 4 juin 1971 à Hewa Bora dans la région du Fizi au Sud-Kivu, dans l'Est de la RDC.

Présientielles : Kabila et son parcours

Joseph Kabila

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Il a vécu dans le maquis avec son père, Laurent Désiré Kabila, originaire du Katanga, dans le Sud-Est de la RDC et sa mère, Sifa Mahanya, originaire de la province du Maniema, dans l'Est de la RDC. Il a vécu en exil en Tanzanie où il a étudié dans une école française de Dar es Salaam.

En 1996, il rejoint son père, lors de la première guerre du Congo et il est formé au métier des armes par le chef d'état-major de l'armée rwandaise, James Kabarebe. Il fut ensuite envoyé en Chine pour une formation militaire accélérée.

Puis en 2001, à la suite de l'assassinat de son père, il a été désigné par l'entourage de ce dernier pour tenir la présidence de la RDC.

Suite à un accord de paix, qui met fin à la deuxième guerre du Congo, un gouvernement de transition a été mis en place en 2003 et comporte trois "vice-présidents" dont deux chefs des deux principaux groupes rebelles. Il s'agit de Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (MLC) et d'Azarias Ruberwa , président du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD).

Cette transition prévue pour une durée de 2 ans devait déboucher sur des élections avant la fin de l'année 2005. En fait, les retards dans l'exécution la repoussent jusqu'à fin 2006.

Depuis son arrivée au pouvoir, Joseph Kabila a du faire face à des guerres répétées dans l'Est du Congo où des forces rebelles internes ou appuyées par des gouvernements voisins (Ouganda, Rwanda), et motivés par l'appât du gain et le contrôle des mines d'or et de diamant.

En plus les anciens génocidaires hutus rwandais, basés en RDC depuis 1994, se réarment. Le Rwanda comme le Burundi qui souhaite entrer dans une période de calme dans la région des Grands Lacs, pourchassent les miliciens inter arme dans l'Est de la RDC de peur qu'ils puissent déstabiliser leurs régimes.

En 2006, Joseph Kabila se présente à la première élection présidentielle "libre" en RDC. Il l'a remportée grâce au soutien massif de la communauté internationale. La Cour Suprême de Justice, proclama le candidat Kabila vainqueur de l'élection présidentielle en novembre 2006. Et son rival Bemba se contenta de reconnaître sa défaite, en révélant qu'il fut "contraint d'accepter l'inacceptable".

Pendant son premier mandat, on peut retenir notamment le retour progressif de la sécurité, malgré quelques foyers de résistance entretenus par des forces négatives étrangères, l'effacement de la dette évaluée à 7, 3 milliards USD sur près de 13 milliards et la mise en oeuvre de son programme de cinq chantiers marqués surtout par les travaux de construction des infrastructures de base.

Joseph Kabila est le plus jeune président de la RDC depuis l’accession du pays à l'indépendance.

NDLR : Parfait exemple de propagande

lundi 21 novembre 2011

La population du Kivu est déçue par les promesses non-tenues par Joseph Kabila»

Interviews

17.11.11 Questions directes à Michel Moto

La population du Kivu est déçue par les promesses non-tenues par Joseph Kabila»


Michel Moto Muhima. Photo CIC

Agé de 34 ans, ancien représentant des Patriotes-résistants Maï-Maï (PRM) en Europe, Michel Moto Muhima évolue désormais dans le monde associatif. Il est le secrétaire général et porte-parole du Mouvement de solidarité pour la survie du Kivu (MSS-Kivu). Natif du Sud Kivu, «Michel» est issu de la tribu Lega. On ne peut mieux avoir comme observateur pour éclairer l’opinion sur la situation socio-politique dans le «Grand Kivu». Il a bien voulu répondre aux questions de Congo Indépendant sur «l’affaire Fabrice». Il s’agit de ce jeune chanteur du Nord Kivu qui a été enlevé vendredi 4 novembre par des «inconnus» avant d’être retrouvé quarante-huit heures après les yeux bandés, les pieds et les mains liés.


«La population du Kivu est déçue par les promesses non-tenues par Joseph Kabila»
Que savez-vous sur ce qui est arrivé le vendredi 4 novembre au chanteur Fabrice Mufiritsa Masumbuko?
Fabrice Mufiritsa est un jeune chanteur bien connu dans la province du Nord Kivu. Il appartient à la tribu Hunde. Il a disparu le vendredi 4 novembre. Avant sa disparition, il avait composé une chanson en l’honneur de l’ancien président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe qui est comme chacun le sait candidat à l’élection présidentielle. «Fabrice» a été par la suite approché par des membres du parti présidentiel. Ils lui avaient demandé de faire de même pour le «candidat n°3» au scrutin présidentiel, en l’occurrence Joseph Kabila.
Comment avez-vous appris l’existence de ce contact avec des «gens» du PPRD ?
En fait, Fabrice a été enlevé avec deux de ses amis qui n’ont pas encore été retrouvés. Leurs proches étaient au courant de la démarche du PPRD. Ils savaient également que le chanteur avait décliné cette offre. Il y a eu des tractations durant les jours qui ont précédé le rapt. Le vendredi 4 novembre, des militaires de la garde présidentielle l’ont enlevé en plein jour dans un quartier populaire. Des riverains ont vu le chanteur prendre place à bord d’une Jeep de la garde présidentielle. Après plusieurs d’attente, la famille s’est mise par la suite à sa recherche dans tous les lieux de détention de la ville. En vain. Le samedi 5 novembre, des rumeurs faisant état de l’assassinat de Fabrice ont commencé à courir. La tension est aussitôt montée d’un cran dans la ville de Goma. Le dimanche 6 novembre, la population est descendue dans la rue. Des stations d’essence et autres biens appartenant aux personnalités civiles et militaires ont été vandalisés. Scandant des chansons hostiles au chef de l’Etat, les protestataires ont détruit des symboles du pouvoir dont des affiches électorales du président-candidat Joseph Kabila. Des éléments de la police et de l’armée sont par la suite intervenus pour disperser la manifestation.
Y a-t-il eu des victimes?
Jusqu’ici, on a pu dénombrer plusieurs blessés.
Et après ?
Après la tombée de la nuit ce dimanche, les gens sont rentrés chez eux. Ce n’est que lundi 7 novembre vers 3 heures du matin qu’une nouvelle s’est répandue à travers la ville selon laquelle Fabrice a été retrouvé dans les faubourgs de Goma plus précisément à Kibumba, un champ de bananeraie situé à quelques encablures de l’aéroport. Il a été immédiatement admis à l’hôpital «Heal Africa». Ce centre hospitalier est spécialisé pour soigner des personnes ayant subi des mauvais traitements.
Vous confirmez donc que le chanteur Fabrice a été torturé ?
Effectivement. Le fait m’a été certifié par une source médicale. Le chanteur avait les yeux bandés, les mains et les pieds ligotés. Selon les informations en ma possession, il se porte beaucoup mieux. Le moins que l’on puisse dire est qu’il a échappé. Et que n’eut été l’indignation exprimée bruyamment par les Gomatraciens, il aurait «disparu» à l’instar d’Armand Tungulu Mudiandambu.
Qui, selon vous, a pu commanditer cette "opération" ?
Les «représentants de Kabila» sur place sont décidés à faire miroiter à Joseph Kabila que les provinces du Kivu lui sont toujours «acquises». Et que rien n’a changé depuis l’élection présidentielle de 2006. Et pourtant, la vérité est tout autre : depuis trois ou quatre ans, Kabila n’est plus le bienvenu au Kivu.
J’imagine que vous parlez de la province du Nord Kivu…
Je parle non-seulement du Nord mais aussi du Sud Kivu. Vous vous souviendrez, il y a quelques années, que le cortège présidentiel a été caillassé lors des passages de Kabila dans les deux Régions...
Il se raconte pourtant que «Joseph Kabila» a reçu un «accueil chaleureux» mercredi 9 novembre à Uvira…
Qu’il s’agisse de la province du Maniema ou du Sud Kivu, il est aisé d’organiser ce genre d’"accueil chaleureux". Il est de notoriété publique que les personnes mobilisées le long des routes empruntées par le cortège présidentiel sont généralement «réquisitionnées» dans des camps des déplacés. Il s’agit de ces Congolais qui vivent comme «réfugiés» dans leur propre pays. En cas de refus, les récalcitrants sont chassés des campements. En réalité, les visites de Kabila ne suscitent plus de liesse populaire. Aujourd’hui, la population du Kivu est consciente de l’échec du mandat présidentiel qui s’achève. Cette population est déçue. Elle est totalement déçue suite aux promesses non-tenues. D’aucuns parlent simplement de mensonges d’Etat. La population a attendu en vain l’instauration de l’Etat de droit, de la justice et de la paix. Sans omettre, la lutte contre l’impunité. Ce sont là les promesses faites en 2006. A Goma, on voit parader un homme tel que Bosco Ntaganda. Celui-ci est non seulement libre de ses mouvements mais surtout assume des fonctions de commandement. L’homme toise les gens lorsqu’il circule avec un convoi impressionnant. Il y a d’autre part, Laurent Nkunda qui vit un exil doré au Rwanda. Il y a tant d’autres criminels moins connus qui se baladent dans les deux provinces du Kivu. Voilà pourquoi, la population a dit : Non. Elle a compris qu’elle ne pouvait plus rien espérer de Joseph Kabila.
Le gouverneur de la province du Nord Kivu a contesté la mise en cause des éléments de la garde présidentielle dans l’enlèvement de Mufiritsa. Qu’en dites-vous ?
Je persiste et signe que ce sont des membres de la garde présidentielle qui ont exécuté ce rapt. Des riverains les ont vus. Tout s’est passé en plein jour. Depuis plusieurs années, les éléments de la garde présidentielle sème la terreur à Goma.
Que pensez-vous de la visite que le ministre de l’Intérieur Adolphe Lumanu a rendu, mardi 8 novembre, au chanteur Fabrice à l’hôpital?
Cette visite pour le moins insolite me fait dire que «la citadelle est tombée». La citadelle est tombée et il y a des répercussions au niveau du premier cercle du pouvoir à Kinshasa. Le pouvoir s’attendait certainement à un échec électoral dans le Kivu. Il n’imaginait cependant pas de faire face à une telle fronde. La population est descendue dans la rue pour défier la police et l’armée en exigeant à cor et à cri la libération d’un citoyen. Elle a finalement obtenu cette libération après avoir malmené tout ce qui symbolisait le pouvoir en place. Certains manifestants criaient des propos hostiles demandant à Kabila de s’en aller. Le pouvoir est sous le choc.
"Joseph Kabila" poursuit sa campagne électorale à l’Est comme si de rien n’était...
Je peux vous dire que la tournée que Kabila vient d’effectuer à l’Est n’entre nullement dans le cadre de la campagne électorale. A preuve, il n’a dit pas un seul mot sur son bilan encore moins sur son programme pour les cinq années à venir. En réalité, l’homme a mené une discrète "opération de marketing" destinée à redorer son image pour la "consommation extérieure". L’objectif est de démontrer à la communauté internationale en général et au monde occidental en particulier que la partie orientale du Congo reste son «fief». En fait, Kabila n’a plus de projet à proposer aux Congolais. Partout où il est passé, il n’a fait ressasser les promesses annoncées en 2006. Aujourd’hui, l’Est de la RD Congo est passé dans le camp de l’opposition.
Une opposition qui affiche une désunion cordiale…
C’est une situation qui préoccupe la population congolaise à l’Est. Il est plus que temps que le personnel politique prenne conscience qu’aucune personnalité - brillante soit-elle -, aucun parti politique, ne pourrait gagner, tout seul, les consultations politiques majeures du 28 novembre face à Kabila. Un Kabila qui n’est pas seul. Derrière lui se cache un réseau maffieux au niveau tant national, régional qu’international. Je lance un appel à nos leaders politiques afin qu’ils se ressaisissent. Il est temps que les prétendants à la magistrature suprême - se réclamant de l’opposition - relancent, sans délai, le dialogue pour trouver un compromis, au nom de l’intérêt national.
N’est-il pas trop tard ?
Il reste encore deux semaines pour la campagne électorale. Malgré le peu de jours qui reste avant le vote, une union de dernière minute est encore possible pour permettre au candidat de l’opposition de battre le président sortant.
Que pensez-vous de "l’instrumentalisation" par le parti présidentiel des fameux «Pomba» pour intimider les partisans des autres partis politiques ?
Nous avons vu ce genre de phénomène lors des manifestations à la Place Tahrir au Caire. Des maifestations ayant précédé la chute du président Hosni Moubarak. Le président égyptien d’alors avait déployé des villageois juchés sur des chameaux pour affronter les manifestants. Le pouvoir congolais tente sans doute de reproduire ce qui s’est passé en Egypte. On connaît le résultat…
A Kinshasa, les «Pomba» se déplacent en moto…
Certains ont reçu des motos. D’autres ont des armes blanches. Ils ont manifestement reçu pour mission de terroriser la population. Il faut espérer que les instances judiciaires internationales suivent cette dérive aux conséquences incalculables. Au Katanga, il y a eu mort d’hommes. Les initiateurs de l’épuration ethnique de 1992 sont revenus aux affaires. A la lumière de ce qui s’est passé à Kinshasa, à Mbuji-Mayi, à Lubumbashi et à Goma, il me semble que la peur a changé de camp. Le pouvoir a peur. C’est ainsi qu’il recourt à la terreur pour s’imposer et conserver le pouvoir par la force. Mon souhait le plus cher est que l’élection présidentielle du 28 novembre tienne lieu de «référendum populaire» contre Joseph Kabila. En attendant, j’invite notre peuple à arrêter de stigmatiser la population de l’Est par rapport au scrutin présidentiel de 2006. Nous sommes engagés daans un même combat...

Propos recueillis par Baudouin Amba Wetshi

RDC: L’Est de la RDC serait en paix

4 novembre, au Grand Hôtel de Kinshasa. Le Premier ministre de la République démocratique du Congo Adophe Muzito s’apprête à dresser le bilan politique, économique, financier, monétaire et social du chef de l’Etat Joseph Kabila, élu en 2006 et candidat à la présidentielle prévue le 28 novembre. Mais auparavant, il indique que le pouvoir a «hérité» en 2007 d’une «situation difficile», notamment sur le plan sécuritaire.

«Début 2007, le Congo était encore en proie à des rébellions et à une insécurité généralisée qui rendait difficile, voire impossible, le contrôle par le gouvernement de la république de l’ensemble des provinces telles que le Nord et le Sud Kivu (est), la province Orientale (nord-est), le Maniema (centre) et une partie importante du Nord-Katanga (sud-est)», a déclaré le chef du gouvernement, membre du Parti lumumbiste unifié (Palu).

«Les morts, les viols et les blessés se comptaient chaque jour par milliers causant la désolation dans de nombreux foyers et communautés. Cette situation explosive menaçait dangereusement l’ensemble des institutions issues des élections de 2006», a-t-il ajouté devant des diplomates, des chefs traditionnels, des ministres et des membres de la Majorité présidentielle – la plateforme soutenant Joseph Kabila, au pouvoir depuis l’assassinat de son père Laurent-Désiré en 2001.

«Plus d’incendie à l’est, sinon quelques brasiers»

Lors de sa campagne électorale, le président-sortant, 40 ans, avait promis la reconstruction de la RDC, ex-colonie belge ruinée par les guerres de 1996-1997 et 1998-2003, et de rétablir la paix, surtout dans l’est. Bilan sécuritaire après cinq ans de magistrature suprême? Il n’y a «plus d’incendie à l’est, sinon quelques brasiers», avait-il fièrement souligné le 14 septembre, lors d’un discours-bilan dans sa ferme à Kingakati, en périphérie de Kinshasa.

«Le gouvernement de la Majorité a réussi à mettre fin à la guerre, à l’invasion des troupes armées étrangères sur le territoire national. Conciliant l’approche diplomatique, la négociation politique et la force, le gouvernement a réussi à ramener la paix», a pour sa part résumé Adolphe Muzito, signalant des «résultats palpables» entre autres en Ituri (province Orientale), à Masisi (Nord-Kivu) et dans les territoires de Chabunda et Mwenga (Sud-Kivu).

«De même l’autorité de l’Etat a été rétablie dans plusieurs contrées abandonnées par certains groupes armés, des éléments de la police y ont été déployés et plusieurs services essentiels y ont été réinstallés», a-t-il renchérit. Il a cependant lui aussi reconnu des «poches de résistance», avant de rassurer que les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) tentaient de «les nettoyer».

Cinq humanitaires assassinés

A l’approche de la présidentielle et des législatives prévues le 28 novembre à un seul tour, 41 organisations congolaises et internationales se sont inquiétées fin octobre dans un communiqué de la «dégradation de la situation sécuritaire» et ont demandé tant au niveau national qu’international des «mesures urgentes pour prévenir la violence électorale» – en priorité à Kinshasa, où des marches de l’opposition pour la «transparence» des élections ont été violemment réprimées, et à l’est, «où la population avait majoritairement voté pour le président Kabila» en 2006.

Le collectif, qui inclut la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme et l’International Crisis Group, déplore une «augmentation récente du nombre d’attaques contre les travailleurs humanitaires», rappelant qu’au début du mois dernier le pays a connu l’incident «le plus mortel (…) dans toute son histoire» avec le meurtre au Sud-Kivu de cinq humanitaires congolais travaillant pour l’ONG Eben Ezer, spécialisée dans l’éducation. Deux civils ont également été tués.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) en RDC estime que depuis le début de 2011, près de 140 incidents – allant «du braquage pour extorsion de biens, à la prise d’otage, en passant par le détournement des véhicules humanitaires pour le transport d’effets militaires» – ont ciblé des humanitaires dans les provinces du Nord et Sud Kivu.

Le dilemme de la LRA

Les auteurs présumés de l’attaque contre Eben Ezer appartiendraient aux Maï Maï Yakutumba, une milice d’auto-défense locale alliée à des rebelles burundais du Front national de libération (FNL). En septembre, ces Maï Maï avaient détourné et pillé deux bateaux sur le lac Tanganyika et, rapportait en octobre la Monusco, ont imposé à chaque navire 500 dollars de taxe de «contribution aux efforts de guerre de Yakutumba».

Yakutumba est l’un des nombreux groupes Maï Maï actifs dans l’est, et qui opèrent seuls ou avec des groupes armés étrangers – quand ils ne les combattent pas notamment pour le contrôle de sites miniers. Ils n’hésitent pas à cibler la Monusco ou les FARDC et commettent des exactions dans les villages, provoquant des déplacements de populations. D’autant que les Maï Maï Kapopo ou Kiricho s’illustrent dans le recrutement forcé de civils, d’après la Mission onusienne.

Mi-octobre, le président américain Barack Obama a annoncé le déploiement d’une centaine de soldats en Afrique centrale. Objectif: traquer et neutraliser Joseph Kony, leader de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), considérée comme l’une des rébellions les plus sanglantes au monde. Selon Kinshasa, ce déploiement s’adresse surtout la «Centrafrique» – où se cacherait le chef, qui a quitté l’est congolais il y a quelques mois – et ne «concerne pas» la RDC.

Elle en veut pour preuve qu’en province Orientale, suite aux efforts conjoints des FARDC, de soldats américains, de la Monusco (renseignement, formation, logistique…) et de l’armée ougandaise, aucune attaque de la LRA n’a officiellement été répertoriée depuis plus d’un semestre en RDC. Pourtant, la Mission de l’ONU et plusieurs associations de la société civile ont recensé quelques attaques, malgré une accalmie.

Echec des négociations avec les FDLR

«La LRA a une réputation de sorte que des petits malins, pour tétaniser leur victimes, se font passer pour LRA et, à ce moment-là, les gens font tomber leurs défenses, paniquent, s’enfuient et se font piller», commente Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. Une version qui ne convainc pas certains militants des droits de l’homme.

Autre rébellion étrangère retord: les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), œuvrant aux Nord et Sud Kivu et elles aussi accusées de violations des droits humains. Kinshasa a essayé de négocier «le désarmement» et «ils devaient se regrouper, on devait les identifier, ils avaient le choix soit de rentrer chez eux au Rwanda, soit d’être délocalisés», a révélé Joseph Kabila le 18 octobre, lors d’une conférence de presse.

«Malheureusement, ces négociations ou ces discussions, ces contacts ont complètement échoué, et nous pensons qu’on va continuer avec les opérations militaires» contre les FLDR, avait ajouté le président-candidat, avant de conclure: «Néanmoins, la porte est toujours ouverte pour ceux des FDLR qui pensent qu’il est temps de rentrer chez eux. (…) Les contacts sont toujours maintenus pour qu’on arrive à cet objectif».

La Monusco signale régulièrement des redditions de combattants – et parfois de leurs femmes et leurs enfants – se réclamant de la LRA ou des FDLR. Mais la RDC doit épurer ses propres rangs. Le pouvoir a «hérité sur le plan sécuritaire d’une armée, d’une police et de services de sécurité composés d’éléments disparates issus de plusieurs groupes armés – ces éléments obéissaient à plusieurs chaînes de commandement» et étaient souvent accusés d’exactions, a déclaré le 4 novembre Adophe Muzito. Aujourd’hui, des civils imputent encore des violations des droits humains à des soldats des FARDC, mais Kinshasa affirme que la réforme de l’armée avance.

lundi 14 novembre 2011

RDC : les groupes armés un obstacle à la tenue des élections

Parmi les grands défis à rélever pour la bonne tenue des élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo (RDC) figure la question de la sécurité dans l'est du pays, a reconnu dimanche à Kinshasa M. Come Loma Djesa de l'Institut congolais d'étude stratégique et environnementale.
Selon lui, la situation sécuritaire dans l'est de la RDC reste encore moins reluisante et toujours aussi instable, avec notamment la présence nombreux groupes armés tels que les rebelles du Front démocrattqie de Libération du Rwanda (FDLR) les différents groupes Maï Maï (Sheka,Yakutumba Gédeo, Hume...) et les rebelles ADF de Nalu dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud Kivu, du Maniema et au Nord Katanga notamment dans le mont Mitumba.
"Ces groupes armés se livrent à l'exploitation des minerais et autre richesses que regorgent l'Est du Congo. Dans certains villages localités congolaises. Les groupes armés notamment, les FDLR et les Maï Maï percoivent des taxes et contrôlent des comptoirs d'or, de coltan et d'autres minerais", a indiqué Mbusa Pengela de la société civile du Sud Kivu.
Il a poursuivi en disant que pour la société civile du Nord Kivu et du Sud Kivu, la présence des groupes rebelles et armés dans l'est du pays constitue un obstacle à la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes et apaisées.
"Ces groupes armés sont capables de détruire des matériels électoraux pour empêher que les élections se tiennent dans les zones et localités qu'ils contrôlent. Ils feront tout pour ne pas perdre leur privilèges c'est-à-dire l'exploitation illégale et le pillage des richesses de l'Est pays", a-t-il fait savoir.
L'Institut congolais d'études stratégiques souligne également la recrudescence du trafic d'armes et de munitions dans cette partie de la RDC, "une situation qui risque aussi de pertuber le bonne tenue des élections du 28 novembre procahain", selon Pengela.
Depuis 2009, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé l'opération "Amani Léo" (en swahili "La paix maintenant") qui visait à neutraliser toutes les forces négatives qui sèment la terreur et l'insécurité dans l'Est du Congo.
Quoique qu'efficace, cette opération militaire soutenue par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) n'a pas réussi à restaurer la paix, surtout à neutraliser tous les groupes rebelles qui, au fil des années, ont réussi à mieux s'infltrer dans les localités et villages où ils font la loi.
"Les rebelles de FDLR et les Maï Maï ne sont pas prêts à voir des élections organisées dans les zones où ils font la loi", a soutenu un député provincial de la province du Sud-Kivu.
LA MENACE DE LA LRA
Dans la Province Orientale, l 'insécurité est créée par les rebelles ougandais de la l'Armée de la Résistance du Seigneur (LRA) qui continuent de commetre des crimes grâves à l'encontre des populations civiles notamment les localités du Haut Uele.
Selon la société civile de la Province Orientale, les rebelles de la LRA continuent encore de commettre des crimes contre l'humanité, avec l'enlèvement des enfants, le viols et tuéries dans les villages de la partie Nord-Est de la République démocratique du Congo, en Ouganda et en RDC.
Leur chef Joseph Kony, recherché par la Cour Pénale Internationale (CPI), reste à ce jour introuvable. Selon des sources des FARDC, Joseph Kony serait caché dans les zones situées entre la RD Congo, l'Ouganda et le Soudan du Sud.
Au mois d'octobre dernier, le Département d'Etat américain a annoncé l'envoi de plus de 100 militaires américains en Afrique Centrale avec comme mission d'aider les armées de la RRC, de l'Ouganda, de la République centrafricaine et du Soudan du Sud à lutter contre la LRA dans leurs frontlères communes.
"Le gouvrevement de Barack Obama a décidé de faire de la lutte contre la LRA son cheval de bataille en synergie avec les armées de pays concernés par les activités de ce mouvement rebelle." a déclaré un haut responsable des FARDC.
Des l'avis de plusieurs observateurs, la présence des rebelles de la LRA dans le Nord-Est de la RDC est également un obstacle à la bonne organisation des élections.
Ils soutiennent que seule une force conjointe et permanente entre les FARDC et la Monusco pourrait garantir la sécurité des élections dans cette partie de la RDC. A la lumière de ces faits, force est de constater que la question sécuritaire reste un véitable "challenge" pour la tenue des éléctions en RDC.
"La réussite de ces élections et la neutralisation des groupes rebelles va certainement être une étape siginificatif dans le processus de pacification de la République démocratique du Congo", a conclu M. Come Loma de l'Institut congolais d'études stratégiques et environnementales.

Source: xinhua