mardi 26 février 2013

Le conseil des ministres approuve deux conventions entre la Belgique et la RD Congo

Le conseil des ministres a approuvé l'avant-projet de loi portant assentiment à la convention d'entraide judiciaire en matière pénale entre la Belgique et la République démocratique du Congo et à la convention entre les deux pays sur le transfèrement des personnes condamnées, signées à Bruxelles le 29 avril 2009.

La première convention doit favoriser l'entraide en matière pénale entre les deux pays. La Belgique et la République démocratique du Congo s'engagent à s'accorder l'aide judiciaire la plus large possible dans des affaires pénales. La convention met divers moyens d'entraide en place, comme les perquisitions, saisies, auditions de témoins (également par vidéoconférence), l'échange de renseignements sur les condamnations et la notification d'actes de procédure. Les formalités à respecter dans le cadre d'une demande d'entraide sont également précisées. La deuxième convention vise à faciliter le transfèrement des personnes condamnées entre la Belgique et la République démocratique du Congo. Les deux pays s'engagent à coopérer mutuellement en ce domaine afin de favoriser la réinsertion sociale des détenus, et à préciser les différentes formes que cette coopération peut prendre, ainsi que les formalités à respecter dans le cadre d'une telle procédure de transfèrement. Cette convention permettra aux citoyens belges condamnés en République démocratique du Congo de bénéficier d'une meilleure prise en charge et de chances de réinsertion plus élevées que si la totalité de leur peine était purgée à l'étranger.

NDLR : Quand on connait l’état de délabrement des prisons au Congo, cela pose question quant aux respects des droits de l’homme.

dimanche 17 février 2013

Un accord sur la pacification de la RDC le 24 février?

L'accord-cadre de l'ONU qui doit permettre de pacifier l'est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à violences causées par des groupes armés locaux et étrangers, devrait être signé le 24 février à Addis Abeba, ont annoncé les Nations unies.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a envoyé les invitations vendredi et a l'intention de se rendre dans la capitale éthiopienne pour l'occasion, a déclaré samedi son porte-parole, Martin Nesirky. "Tous les présidents invités se sont engagés soit à être là, soit à envoyer un représentant habilité à signer (l'accord)", a ajouté le porte-parole dans un communiqué. Cet accord-cadre doit être signé par la RDC, le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi, l'Angola, le Congo (Brazzaville), l'Afrique du Sud et la Tanzanie. Ce plan régional de paix avait été présenté fin janvier au sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba. Mais les huit dirigeants africains ne l'avaient pas signé en raison de divergences sur la direction d'une nouvelle force militaire régionale, complémentaire à la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco).

samedi 2 février 2013

La Belgique a refusé un visa à un écrivain congolais condamné à mort

L'écrivain congolais condamné à mort et torturé Antoine Vumilia répondait à tous les critères pour être reconnu comme réfugié, mais la Belgique lui a refusé au printemps 2011 les papiers nécessaires pour fuir en Europe, écrit De Morgen samedi.

En décembre 2002, Antoine Vumilia était un des trente condamnés à mort au procès des assassins du président congolais Laurent-Désiré Kabila. Les organisations des droits de l'homme tant internationales que congolaises parlent d'un procès inéquitable, qui a permis aux véritables coupables de l'assassinat de rester impunis. Mais en septembre 2010, Antoine Vumilia a réussi à s'échapper. A Brazzaville, les Nations unies lui ont octroyé le statut de réfugié. Les autorités luxembourgeoises ont fait savoir qu'elles étaient prêtes à l'accueillir. On lui a demandé d'aller à l'ambassade de Belgique à Brazzaville, qui veille aux intérêts luxembourgeois. L'ambassade devait préparer son visa et son laisser-passer. Mais l'ambassade a refusé de fournir le visa luxembourgeois. Antoine Vumilia et ses enfants ont finalement obtenu l'asile en Suède.

lundi 14 janvier 2013

RDC: la "force internationale neutre" sera intégrée à la Monusco

La "force internationale neutre" qui doit se déployer dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) sera intégrée à la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), dont elle constituera une brigade supplémentaire, a déclaré le conseiller militaire du secrétaire général des Nations unies, le général sénégalais Babacar Gaye, cité lundi par la radio onusienne Okapi.

RDC: la "force internationale neutre" sera intégrée à la Monusco

Cette force constituera une nouvelle brigade de la Monusco qui en compte déjà trois (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri). "Ce sera une brigade commandée par un général qui sera sous les ordres du commandant de la force des Nations unies en RDC" (actuellement le lieutenant-géneral indien Chander Prakash, ndlr), a précisé le général Gaye, de passage dimanche par Kinshasa. "La nouvelle brigade aura des "tâches spécifiques et non équivoques en vue de stabiliser durablement la région", a ajouté le général sénégalais, qui a dans le passé déjà commandé la force onusienne en RDC. Pour lui, l'intégration de cette force à la Monusco va permettre notamment de répondre à la question de son financement. Le général Gaye revenait d'Addis-Abeba où il a participé à la réunion de ministres et chefs d'état-major des pays des Grands lacs consacrée au déploiement de cette force neutre à la frontière entre la RDC et le Rwanda. "Ce que les Nations unies apportent c'est une solution à trois problèmes. Tout d'abord une solution du problème de financement de cette force puisqu'elle sera au sein de la Monusco. Nous apportons également une solution aux problèmes récurrents des violences à l'est (de la RDC)", a expliqué l'officier onusien.

mercredi 28 novembre 2012

RD Congo : poursuite des combats autour de Goma

Les soldats tutsis du M23 ont combattu mardi des miliciens hutus rwandais.

Il n'aura fallu que quelques heures après la fin de l'ultimatum imposé par les chefs d'États voisins pour que, déjà, de premiers combats reprennent. Vers 5 heures du matin, des tirs ainsi que des bombardements ont été entendus près du village de Kibumba, à 20 km au nord de Goma. Selon les autorités rwandaises et celles du mouvement rebelle M23, il ne fait aucun doute que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une milice basée au Congo mais composée de Hutus rwandais, a encore frappé. Quelque 150 FDLR auraient pénétré le territoire rwandais pendant la nuit.

D'après le porte-parole des FDLR, ces hommes seraient partis défendre les populations hutues contre le «harcèlement» mené par le gouvernement rwandais. Les violences se sont poursuivies une partie de la journée. Vers midi, ils ont entamé un repli sur leurs bases du Nord-Kivu. Le FDLR est opposé au régime de Kigali et multiplie les exactions depuis 1994. Les autorités rwandaises reprochent à Kinshasa de soutenir les FDLR afin de lui nuire. Ce groupe armé a été formé en 2000 au Congo pour défendre les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC. Il compte dans ses rangs de nombreux responsables du génocide rwandais contre les Tutsis en 1994.

Sortie de nulle part, ce mardi, une longue colonne de soldats du M23 se dessine au loin. Leurs tenues militaires sont débraillées, certains sont en civils et portent de grosses caisses de munitions sur l'épaule. Les hommes marchent les uns derrière les autres, en ordre. Trois pick-up roulant à vive allure les rattrapent. À bord, une quarantaine de soldats, armés de mortiers et de lance-roquettes. Quelques mètres plus loin, ils arrêtent violemment un homme qu'ils suspectent d'être un indicateur des FDLR. Ils l'emmènent jusqu'à une prison pour l'interroger sur les positions et l'armement dont le ­groupe dispose. Alliés de longue date du régime de Kinshasa, les FDLR sont les ennemis jurés des hommes du M23. «Si nous les voyons passer par ici, nous les attaquerons. Ce sont des éléments nuisibles au Congo», décrit le lieutenant Paluka, à la tête de la garnison de Kibumba.

Caisses d'armes empilées

Derrière lui, ses hommes ne semblent pas vraiment prêts au combat. Ils s'échangent des treillis militaires pendant que d'autres préparent le déjeuner des troupes. Les soldats venus tout spécialement de Goma ont l'air davantage motivés, les recherches reprennent. À chaque village traversé, la population les regarde passer avec inquiétude. Au même moment, à Goma, la capitale du Nord-Kivu, les autorités du M23 annoncent un retrait possible de la ville sous 48 heures, à condition que Kinshasa réponde à leurs revendications. Le M23 demande notamment la liberté de mouvement pour l'opposant Étienne Tshisekedi ainsi que la dissolution de la Commission électorale congolaise. Mais les négociations s'annoncent encore difficiles et tendues. Quelques minutes après leur annonce, les demandes ont été aussitôt balayées par le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

À l'entrée de Goma, de nouvelles files de déplacés. Les habitants du village de Kibumba fuient cette nouvelle ligne de front. En quelques instants, ils enroulent leurs matelas et emportent des vivres, des casseroles. «La situation n'est plus sûre ici, les soldats du M23 nous ont ordonné de partir. On va essayer de rejoindre Goma et de trouver la paix», explique un enfant, un énorme baluchon sur le dos.

L'attaque des FDLR tombe à point nommé pour donner un prétexte, s'il était besoin, au Rwanda pour soutenir officiellement les rebelles congolais. Depuis plusieurs jours, les autorités du M23 multiplient les appels du pied, plus ou moins discrets, à Kigali et soulignent leur fragilité afin de recevoir cet appui.

Les rebelles commencent à se retirer de Goma et Sake(video)