mardi 5 novembre 2013

RDC: le M23 annonce "mettre un terme à sa rébellion"

RDC: le M23 annonce "mettre un terme à sa rébellion"
 
Le Mouvement du 23 Mars a annoncé mardi "mettre un terme à sa rébellion" quelques heures après avoir été chassé par les armes des dernières positions qu'il occupait depuis plus d'un an dans l'Est de la République démocratique du Congo.
La direction du M23 "annonce [...] qu'elle a décidé à dater de ce jour de mettre un terme à sa rébellion et de poursuivre, par des moyens purement politiques, la recherche des solutions aux causes profondes qui ont présidé à sa création", indique un communiqué du mouvement rebelle.

RDC: le gouvernement crie "victoire" sur le M23, l'armée ne confirme pas "pour l'instant

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé mardi matin avoir obtenu une "victoire totale" sur la rébellion du M23, mais l'armée a indiqué qu'elle ne confirmait "pas pour l'instant" ce succès.
"Les derniers résidus du M23 viennent d'abandonner leurs retranchements de Chanzu et Runyonyi sous la pression des FARDC qui viennent d'y entrer", a indiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais dans un texto reçu par une journaliste de l'AFP vers 06h20 à Kiwanja, localité proche du dernier carré rebelle dans l'Est du pays. Interrogé par l'AFP, le général Lucien Bahuma, commandant de l'armée pour le Nord-Kivu, la province de l'Est du pays où est née la rébellion en avril 2012 s'est montré plus prudent : "Je ne peux pas vous confirmer pour l'instant". "Je ne peux pas encore vous confirmer", a indiqué un autre officier des Forces armées de la RDC (FARDC), "mais on vient de me dire que le M23 a pris la poudre d'escampette". "Ils ont brûlé 42 véhicules et leurs dépôts de munitions ; ils se sont dispersés dans tout les sens, chacun pour soi et Dieu pour tous. Les combats ont duré toute la nuit", a-t-il ajouté

jeudi 31 octobre 2013

RDC: les succès contre le M23 ne rendent pas caduque la diplomatie, selon Kabila

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a déclaré mercredi soir que les récents succès militaires de l'armée congolaise contre les rebelles du M23 ne rendaient pas caducs les efforts diplomatiques en vue de parvenir à la paix.
"Le succès de la contre-offensive [...] dans les territoires occupés du Nord-Kivu n'a [...] pas pour conséquence de rendre caduques les options politiques et diplomatiques en vue de rétablir une paix durable", a déclaré M. Kabila dans une allocution télévisée adressée à la Nation. "Je réitère mon appel aux éléments [du M23] à se démobiliser volontairement [...] faute de quoi nous n'aurons d'autre option que de les y contraindre par la force", a ajouté le chef de l'Etat. "Le même appel est adressé aux autres groupes armés nationaux. Mettre fin à toutes leurs activités militaires rendraient les uns et les autres éligibles à la réinsertion dans la vie nationale", a encore dit M. Kabila. Le président congolais a également adressé un appel aux "groupes armés étrangers", comme les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées (ADF NALU), l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) et les Forces nationales de libération (FNL). Implantés dans l'Est de la RDC, ces groupes de rebelles règnent en maître, comme les nombreux groupes armés congolais, sur des portions du territoire national où l'Etat est actuellement incapable d'asseoir son autorité. "Je les mets en demeure de déposer les armes et de mettre fin à toute exaction sur les populations congolaises", a dit M. Kabila à leur adresse.

lundi 28 octobre 2013

RDC: les rebelles du M23 "quasiment" finis en tant que force militaire

Les rebelles du M23, présents dans l'est de la République démocratique du Congo, sont "quasiment" finis en tant que force militaire, a estimé lundi un responsable de l'ONU, selon des propos rapportés par des diplomates.
"Presque toutes les positions du M23 ont été abandonnées hier", a déclaré au Conseil de sécurité de l'ONU par vidéo-conférence le chef de la mission des Nations unies au Congo (Monusco), Martin Kobler: "Cela marque quasiment la fin militaire du M23". Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence lundi après-midi pour examiner la situation en République démocratique du Congo (RDC), après la reprise dans l'est du pays des combats, au cours desquels un Casque bleu tanzanien a été tué. L'armée congolaise, épaulée par les Casques bleus de l'ONU, inflige depuis vendredi revers sur revers aux combattants du M23 dans l'est de la RDC, où la zone sous le contrôle de la rébellion se réduit considérablement. Les combats entre le M23 et l'armée avaient repris vendredi, après environ deux mois de trêve, et quatre jours après la suspension des pourparlers de paix entre les deux camps qui se déroulent à Kampala. L'ONU et Kinshasa accusent régulièrement l'Ouganda et le Rwanda, qui démentent, de soutenir les rebelles, dont les combattants, selon des sources militaires étrangères, seraient dorénavant moins de 1.000. Le Mouvement du 23 Mars (M23) est né d'une mutinerie, en avril 2012, d'anciens rebelles essentiellement tutsi, intégrés dans l'armée en 2009 après un accord de paix.

dimanche 27 octobre 2013

Poursuite des combats samedi en RDC entre l'armée et le M23

Les combats entre l'armée congolaise et la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) se poursuivaient samedi matin pour le deuxième jour consécutif dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), près de la frontière rwandaise, selon des sources concordantes.

Poursuite des combats samedi en RDC entre l'armée et le M23

"Les combats ont repris à l'aube" à Kibumba, à environ 25 kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda, a déclaré à l'AFP un officier supérieur de l'armée sous le couvert de l'anonymat. "Les affrontements continuent au niveau de Kibumba. Toute la nuit, c'était vraiment des détonations", a pour sa part affirmé à l'AFP un défenseur des droits de l'Homme déplacé par les combats et originaire de Kibumba. L'officier de l'armée a également annoncé l'ouverture d'un nouveau front samedi dans la région de Mabenga, sur le front nord de la zone sous contrôle du M23, et à environ 80 km au nord de Goma, où l'armée s'est récemment renforcée. "Il y a des troupes, des chars, des mortiers...", a-t-il précisé. Le M23 a confirmé l'ouverture de ce nouveau front. L'armée a "lancé une nouvelle offensive sur l'axe Mabenga-Kahunga" samedi matin, a dit à l'AFP Bertrand Bisimwa, président politique du M23. Dans la journée de vendredi, des éléments de la brigade d'intervention de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) s'étaient déployés derrière les Forces armées de la RDC (FARDC). Des hélicoptères de l'ONU avaient aussi survolé la zone rebelle, sans tirer. L'officier de l'armée a expliqué samedi que la Monusco a depuis musclé son appui aux forces loyalistes. Selon lui, elle apporte désormais un soutien "logistique", et ses hélicoptères un "appui feu". La Monusco était injoignable samedi matin pour commenter ces informations. Les combats entre l'armée et le M23, les plus violents depuis ceux de fin août, avaient repris vendredi à l'aube à Kanyamahoro, près de Kibumba.

vendredi 25 octobre 2013

RDC: les combats reprennent entre armée et M23 au nord de Goma

Des combats ont repris vendredi entre l'armée congolaise et les rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), à environ 25 kilomètres au nord de la ville de Goma, selon la rébellion, l'armée et l'ONU.
 Ce sont les premiers affrontements entre les deux camps depuis la suspension lundi de leurs pourparlers de paix à Kampala (Ouganda). Armée régulière et rebelles s'accusent mutuellement d'avoir attaqué les premiers. "Ils nous ont attaqué", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée au Nord-Kivu, province dont Goma est la capitale, indiquant simplement que les combats avaient commencé a 04h00 (02h00 GMT). "Les FARDC (Forces armées de la RDC) ont attaqué nos positions a 4h00 dans la zone de Kanyamahoro-Kibumba", a affirmé au contraire à l'AFP le porte-parole militaire des rebelles, Vianney Kazarama. Selon une source de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco), le M23 a attaqué les FARDC a Kanyamahoro a 4h45". "Des combats sont en cours. Il ne s'agit pas d'une escarmouche", a déclaré a l'AFP une source de la Monusco. Selon M. Kazarama, ancien lieutenant-colonel des FARDC, les combats se poursuivaient à 7h00.