jeudi 25 février 2010

Sarkozy à Kigali: le retour de la France | le carnet de Colette Braeckman

 

25 février 2010

Sarkozy à Kigali: le retour de la France

Catégorie actualité

Dès son arrivée à Kigali, le président Sarkozy suivra l’exemple de tous ceux qui l’ont précédé dans la capitale rwandaise : il se rendra au mémorial du génocide à Gishozi, où sont inhumées plus de 200.000 victimes. De salle en salle, il découvrira comment le génocide a été préparé puis commis sous le regard impuissant de la communauté internationale.
Le chef de l’Etat français pourra difficilement détourner les yeux des reproductions de Kangura, le journal des extrémistes hutus, qui remerciait le président Mitterrand pour son soutien ni ignorer les panneaux accusant explicitement la France d’avoir armé et soutenu les génocidaires.
A la veille de cette visite historique, qui, aux yeux de l’Elysée, devrait sceller le retour de la France dans l’Afrique des Grands Lacs, Kigali assure ne rien souhaiter d’autre qu’une normalisation des relations, rompues depuis trois ans, glaciales depuis l’arrivée au pouvoir du Front patriotique rwandais en juillet 1994. On ignore si Sarkozy, suivant l’exemple de Guy Verhofstadt et de Bill Clinton, demandera pardon au peuple rwandais pour l’avoir abandonné et, dans le cas de la France, pour le soutien que certains acteurs politiques et militaires apportèrent aux tueurs. Ce qui est certain, c’est que cette visite, fût elle soigneusement balisée, demeure à haut risques, pour les deux protagonistes. Au Rwanda, malgré la décision de renouer avec la France, prise voici trois mois par le président Kagame, les sentiments anti-français demeurent vifs. Ils sont nourris par le souvenir de la proximité de la France avec les auteurs du génocide, entretenus par quinze années d’hostilité active, de sabotage diplomatique, de campagnes mensongères, par la publication de dizaine d’ouvrages soutenant la thèse négationniste du double génocide et surtout par l’ordonnance du juge Bruguière mettant en cause neuf hauts responsables rwandais dans l’attentat contre l’avion du président Habyarimana.
Au-delà de la normalisation diplomatique, les mots que prononcera Sarkozy apaiseront ils rancoeurs et chagrins ?
Du point de vue français non plus, le virage n’est pas facile à négocier : ceux qui livrèrent des armes aux militaires et aux miliciens hutus occupent toujours de hautes responsabilités au sein de l’armée, tandis que des personnalités comme Hubert Vedrine, qui défendit jusqu’au bout la politique de François Mitterrand, sont toujours très en vue. Quant à Sarkozy lui-même, nul n’a oublié que durant le funeste été 1994, il était porte parole du gouvernement français et justifia l’Opération Turquoise qui permit l’exode des génocidaires.
Il est clair que les Etats n’éprouvent guère de sentiments et qu’à Paris comme à Kigali, les consciences peuvent se voir imposer le silence au nom d’intérêts jugés supérieurs. Or le Rwanda comme la France ont jugé avoir intérêt à normaliser leurs relations. Pragmatique sinon cynique, le président Kagame n’a rien cédé sur le fond, il a même adhéré au Commonwealth et choisi d’imposer l’anglais dans l’enseignement primaire et secondaire en même temps qu’il renouait avec la France à la suite des efforts de Bernard Kouchner. Habilement, Kigali s’est servi de l’arrestation la chef de protocole du président, Rose Kabuye (qui accueillera certainement Sarkozy…)pour obtenir l’ouverture du dossier Bruguière et faire constater sa légèreté, le manque de substance des charges pesant sur les prévenus, d’autant que les principaux témoins se sont rétractés. A l’issue de cette longue partie d’échecs, le président Kagame fera acter par la France que le Rwanda émancipé des puissances coloniales ne se porte pas plus mal, que ses succès économiques sont cités en exemple et que le rôle qu’il a joué dans la déstabilisation du Congo et les guerres du Kivu est désormais éclipsé par la réconciliation scellée avec Kinshasa, qui a abouti à des opérations militaires communes contre les fiefs des rebelles hutus. Ce succès diplomatique, à la veille des élections présidentielles, devrait conforter davantage encore les chances de Kagame de remporter un deuxième mandat et faire taire les voix qui seraient tentées de réclamer plus d’espace de liberté pour une opposition surveillée de près. Sera-t-il question des procédures judiciaires en cours et d’une éventuelle levée des neuf mandats d’arrêt pesant toujours contre des dirigeants rwandais ? Gageons que, de part et d’autre, soucieux de protéger l’apparence de la séparation des pouvoirs, on jugera malséant d’aborder ouvertement le sujet…
Quant à Sarkozy, en se rendant à Kigali, il souscrit lui aussi aux principes de la realpolitik : il s’aligne sur le monde anglo- saxon, qui considère le « nouveau Rwanda » comme l’une de ses meilleures histoires à succès, il permet à la France de reprendre pied dans une Afrique des Grands Lacs où elle était déconsidérée et, aussi, il lui rouvre l’accès à des ressources minières actuellement exploitées par les groupes canadiens, américains ou allemands et convoitées par les nouveaux venus chinois. Même si les relations entre les présidents Kabila et Kagame se sont améliorées, les Congolais craignent d’ailleurs de faire les frais d’une réconciliation, où Paris, en contrepartie d’une sorte d’ « exemption de repentance », consacrerait l’hégémonie de fait de Kigali sur l’Est du Congo…

Sarkozy à Kigali: le retour de la France | le carnet de Colette Braeckman

mercredi 24 février 2010

RDC : Le CNDP, grand absent du remaniement : AFRIKARABIA

 

RDC : Le CNDP, grand absent du remaniement

Le CNDP devra encore patienter un peu pour être intégré au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC). L'ancienne rébellion ne compte aucun de ses membres dans le nouveau gouvernement Muzito II. Une absence que regrette le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), que dirigeait le dissident Laurent Nkunda.

images.jpgLe secrétaire général du CNDP, Kambatshu Ngeve, a expliqué que son parti n’a pas été consulté par le Premier ministre Adolphe Muzito, qui avait pourtant la charge de le contacter. "C’est une violation délibérée de l’accord de paix de Goma par le gouvernement de la RDC. Le gouvernement congolais est champion dans les violations des accords , c’est pour cela qu’ il y a des problèmes à l’Est de la RDC"  a-t-il déclaré à la presse.

Après des concertations à Goma, le 23 mars 2009, les membres du CNDP avaient fait le déplacement de Kinshasa sous la conduite de Désiré Kamanzi, président actuel du mouvement. Les pourparlers entre le CNDP et le gouvernement avaient porté principalement sur l’intégration de leurs hommes dans l’armée régulière, la reconnaissance de leurs grades, le changement du mouvement armé en parti politique ainsi que la participation de son mouvement au pouvoir

Pourtant, selon le gouvernement congolais, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), "verra son intégration politique se matérialiser au cours du processus déjà enclenché", selon Lambert Mende. Pour le porte-parole du gouvernement, celui-ci "respectera ses engagements pris lors de ses accords signés avec les ex-groupes armés, dont le CNDP". Des propos appaisants qui ne parviennent pas à masquer la colère du mouvement rebelle.

Christophe Rigaud

RDC : Le CNDP, grand absent du remaniement : AFRIKARABIA

mardi 23 février 2010

La triste fin d’un gosse de riches | le carnet de Colette Braeckman

Triste destin que celui de Jean-Pierre Bemba. Avant de tomber entre les mains de la justice internationale et de se retrouver à La Haye en compagnie de comparses bien moins dotés que lui, c’est de lui-même que le « chairman » aura d’abord été victime. Au départ, ce fils du « patron des patrons », Bemba Saolona, homme de confiance de Mobutu, alignait des atouts exceptionnels : une enfance de gosse de riches, des relations, de bonnes études en Belgique (terminées à l’ICHEC où il rencontra Olivier Kamitatu), un beau mariage avec l’une des filles de Mobutu, une maison en Belgique, des affaires au Congo. Grand, l’allure imposante, l’homme était aussi doué d’astuce et son bagoû rappelait le brio de Mobutu lui-même. Mais l’enfant gâté qui voulait tout de suite a gaspillé ses cartes : mené à la faillitte la société aérienne Scibe Zaïre qu’il dirigeait avec son père, échappé de justesse à des enquêtes judiciaires en Belgique, découragé ses amis d’enfance et ses partisans de la première heure, déçus par son égocentrisme. En 1997, violemment opposé à Laurent Désiré Kabila qui a suspendu les libertés publiques et qui menace les anciens mobutistes, Bemba ne doit pas se forcer pour accepter l’offre du président ougandais Museveni et, dès septembre, prendre la tête d’un mouvement rebelle, le Mouvement pour la libération du Congo, qui, avec l’aide des Ougandais, s’empare bientôt de l’Equateur et du Nord est du pays tandis que le RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) et les Rwandais s’installent à l’Est.
Replié à Gbadolite, la ville natale de Mobutu, Bemba le gosse de riche se transforme en chef de guerre : il dirige d’une main de fer des troupes d’enfants soldats qu’il omet de payer sinon de nourrir et tire ses revenus du commerce des diamants, exportés depuis Bangui, sur l’autre rive de l’Oubangui. C’est pour cela qu’en 2003, ses troupes traversent le fleuve pour soutenir le président Ange Patassé, allié politique et commercial de Bemba, menacé par François Bozize, qui finit par s’emparer du pouvoir. A Bangui, les soudards de Bemba sèment la terreur :jusque dans l’enceinte même de l’ambassade de France (ce que Paris ne pardonnera jamais…)ils massacrent, mutilent et surtout violent des femmes par dizaines. C’est l’enquête sur ces crimes là qui nourrit les dossiers actuels de la Cour pénale internationale. En Ituri également, les hommes de Bemba se déchaînent : lors de l’opération « Effacez le tableau » (sic), des Pygmées de Mambasa sont capturés, brûlés vifs et…mangés…
Dès 2001, les Américains voient dans Bemba un autre Savimbi, ce qui ne l’empêche pas de devenir vice-président durant la transition, en charge de l’économie et des finances, puis candidat aux élections présidentielles de 2006 où il emporte 42 % des voix aux termes d’une campagne marquée par le clivage Est Ouest et imprégnée du slogan de la « congolité ». En mars 2007, Bemba qui a gardé ses milices est chassé de la ville par les troupes de Kabila au terme d’une bataille qui fera plus de 600 morts en pleine ville. Depuis lors, Bemba, persuadé que Kabila veut l’éliminer physiquement, refuse d’occuper son siège de sénateur.
A plusieurs reprises, l’opposant exilé dans l’Algarve est cité dans des projets de retour violent tandis que les Belges et l’Union européenne, désireux de jeter une personnalité au charisme indéniable, un « fort en gueule », dans les pattes du président Kabila l’encouragent à devenir chef de l’opposition.
Exilé au Portugal, Bemba tergiverse, inscrit ses enfants à l’école en Belgique, multiplie les réunions. Mais pendant ce temps, les Américains financent discrètement les enquêtes du procureur de la Cour Pénale Moreno Ocampo, que les Belges accusent de « manquer de sens politique », tandis que les Centrafricains, discrètement encouragés par Kinshasa, nourrissent le dossier à charge…
A la veille d’un retour de Bemba en Afrique, la CPI a précipité l’affaire : le mandat d’arrêt, délivré le 16 mai dans le plus grand secret, a été mis en œuvre à Bruxelles. Au grand dam des Belges qui auraient préféré que l’arrestation se déroule au Portugal et redoutent d’être confrontés, à la fois, aux partisans d’un Kabila humilié et aux fidèles d’un Bemba prisonnier…

La triste fin d’un gosse de riches | le carnet de Colette Braeckman

mercredi 17 février 2010

RDC : Clément Kanku, le nouvel homme fort de Jean-Pierre Bemba : AFRIKARABIA

 

15 février 2010

RDC : Clément Kanku, le nouvel homme fort de Jean-Pierre Bemba

Exit François Mwamba ! Jean-Pierre Bemba tente de reprendre la main sur son mouvement et impose une nouvelle tête : Clément Kanku. Bemba prépare déjà sa plateforme électorale et relance l'Union pour la Nation (UN). Le secrétaire général du MLC se retrouve ainsi dépossédé de toute autorité sur le parti de Jean-Pierre Bemba. Clément Kanku prend donc la tête de l'UN, avec pour mission de remettre de l'ordre chez les pro-Bemba... au cas où le "chairman" serait de retour pour la Présidentielle de 2011.

Image 1.pngSelon la presse locale, à Kinshasa, l’opposition est au bord du naufrage et la rupture serait comsommée entre le patron du MLC, Jean-Pierre Bemba (détenu à La Haye pour crimes de guerre) et François Mwamba, le secrétaire général du mouvement, resté à Kinshasa. Mwamba est accusé de ne pas avoir su tenir le MLC en l'absence du chef... et la déroute électorale en Equateur a fini par lui faire perdre le peu d'autorité qui lui restait.

Depuis sa prison de la Cour pénale internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba essaie d'abord veinement de remettre de l'ordre au sein du MLC. Plusieurs réunions sont organisées à La Haye avec les caciques du parti... mais rien n'y fait. C'est alors qu'une solution apparaît en dehors du MLC. Jean-Pierre Bemba choisit de faire renaître l'Union pour la Nation (UN), sa machine de guerre électorale et place à sa tête un homme neuf : Clément Kanku. Objectif : réactiver les troupes bembiste... messe de suffrage, marche pacifique et meeting sont déjà programmés à Kinshasa. La campagne électorale est donc bel et bien commencée dans le camp Bemba. Reste à savoir si l'ancien vice-président congolais serait libre pour le scrutin... avec la CPI, rien n'est moins sûr.

RDC : Clément Kanku, le nouvel homme fort de Jean-Pierre Bemba : AFRIKARABIA

mardi 9 février 2010

Arrivée à Kinshasa de Laurette Onkelinx | RTBF INFO

Arrivée à Kinshasa de Laurette Onkelinx | RTBF INFO: "Arrivée à Kinshasa de Laurette Onkelinx02.02.10 - 01:58
(Belga) Laurette Onkelinx, vice Première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, est arrivée lundi soir à Kinshasa pour une visite de cinq jours en République démocratique du Congo au cours de laquelle elle aura des entretiens avec des autorités congolaises à Kinshasa, avant de se rendre à Bukavu (Sud Kivu), dans l'Est du pays.
Mme Onkelinx procédera mardi à l'ouverture de réunions techniques de travail sur le contrôle de qualité des médicaments et la promotion des mutuelles de santé en RDC. Elle visitera aussi quelques projets financés par la Coopération technique belge. Mercredi Mme Onkelinx, qui est accompagnée de responsables des trois grandes mutualités (socialiste, chrétienne et libre), signera un accord de coopération entre les deux départements, belge et congolais, de la Santé publique et des sciences médicales. Jeudi et vendredi, la ministre sera à Bukavu, où elle se rendra notamment à un centre spécialisé dans le traitement des femmes victimes de violences sexuelles. Elle s'informera enfin sur le fonctionnement des mutuelles au Sud-Kivu. Cette visite officielle intervient moins de deux semaines après celle du chef de la diplomatie belge, Steven Vanackere (CD&V), et alors que le président congolais Joseph Kabila a annoncé avoir invité le roi Albert II à assister aux commémorations du 50ème anniversaire de 'indépendance de l'ex-Congo belge, le 30 juin prochain. (BUJ)
Belga"

jeudi 4 février 2010

Un vaccin expérimental anti-paludique sûr et efficace chez les enfants - | Actualité, sport et météo : toutes les infos sont sur MSN Actualités

 

Un vaccin expérimental anti-paludique sûr et efficace chez les enfants

Un nouveau vaccin expérimental contre le paludisme s'est révélé sans risque et efficace pour protéger des enfants, dans un petit essai clinique conduit au Mali, selon une étude publiée mercredi aux Etats-Unis.

Cette équipe internationale de médecins a testé le vaccin avec des enfants choisis au hasard, âgés de un à six ans, dans une zone rurale du pays. Certains de ces enfants ont eu une ou trois doses du vaccin alors que d'autres ont été seulement vaccinés avec un vaccin antirabique. La triple dose de vaccin anti-paludique s'est avérée sans danger, bien tolérée et a provoqué une très forte réponse immunitaire qui a duré au moins un an, selon cet essai clinique dirigé par des chercheurs de la faculté de médecine de l'Université du Maryland (est des Etats-Unis) à laquelle ont notamment participé des médecins de l'Université de Bamako au Mali, le laboratoire britannique GlaxoSmithKline Biologicals (GSK), les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) et l'Agence américaine pour le développement international (USAID). S'appuyant sur le succès apparent du vaccin lors de ce premier essai clinique (phase 1), la même équipe internationale ainsi que des chercheurs européens ont décidé de le tester sur un groupe élargi de 400 enfants maliens. (LUM)

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lundi 1 février 2010

Centre spatial congolais !!

Il faut le voir pour le croire !

Au moins le ridicule ne tue pas au Congo !!