vendredi 29 août 2008

Margaret Thatcher souffre de démence - MSN Actualités - Politique - actualités

 

Margaret Thatcher souffre de démence

L'ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher, âgée de 82 ans, est frappée de démence, selon sa fille Carol. Elle évoque la maladie de sa mère dans un livre qu'elle vient de terminer.

La mémoire légendaire de Margaret Thatcher a commencé à la trahir vers l'an 2000, se souvient la fille de Mme Thatcher. Ce jour-là, la dame de fer, qui a dirigé la Grande-Bretagne de 1979 à 1990, a confondu, durant un dîner, la guerre des Malouines avec la guerre en Bosnie. Elle était alors âgée de 75 ans. Carol Thatcher raconte notamment qu'elle doit régulièrement rappeler à sa mère que son mari, Sir Denis, est décédé en juin 2003. Mais l'ex-Première ministre se souviendrait mieux de son séjour au 10, Downing Street. (NLE)

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lundi 25 août 2008

ReliefWeb » Document » RD Congo : Après l’étape de Goma - Alan Doss en visite de travail à Kindu

 

RD Congo : Après l’étape de Goma - Alan Doss en visite de travail à Kindu

Après l’étape de Goma, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Alan Doss, s’est rendu à Kindu (Maniema), où il a eu des entretiens avec les autorités provinciales ainsi que les responsables de la Monuc.

Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Alan Doss, est arrivé pour la première fois, le mercredi 20 août 2008, à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. La visite du chef de la Monuc dans cette partie du pays s’inscrit dans le cadre de prise de contact avec les autorités provinciales et les responsables de la Monuc.

Une autre raison qui justifie la présence du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, c’est le souci d’examiner la situation sécuritaire, humanitaire et le développement à impact rapide de la Monuc à Kindu.

En ce qui concerne l’aspect sécuritaire, le gouverneur du Maniema et Alan Doss ont examiné le cas du commandant Simbamando, à Lubutu qui s’oppose aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ce dernier est, selon la source, soutenu par une équipe de cinq colonels Maï-Maï venus de Walikale, dans la province du Nord-Kivu. Les cas des violences sexuelles faites aux femmes constituent les preuves des exactions auxquelles ils se livrent pour assujettir la population locale.

Dans le même ordre d’idées, Alan Doss et l’autorité provinciale se sont également appesanti sur la situation des Interahamwe qui se trouveraient à Kabambare, au Sud de cette province.

S’entretenant avec le président de l’Assemblée provinciale, le chef de la Monuc a insisté sur le développement de la province. A ce sujet, les petits projets à impact rapide ont été planifiés dans le cadre de la mise en oeuvre de cinq chantiers de la République au Maniema.

A propos de la situation humanitaire, Alan Doss s’est entretenu avec les responsables des agences du système des Nations unies basées au Sud de la province, sur la situation des victimes des incendies de Kasongo et de Salamabila, ainsi que sur la question alimentaire.

Avant son départ, Alan Doss s’est entretenu avec le staff de la Monuc-Kindu, quelques minutes avant de tenir un point de presse sur la situation générale de la province.

A rappeler que c’est pour la première fois que le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC et chef de la Monuc foule le sol de la province du Maniema, confrontée aux problèmes de développement et d’insécurité dans sa partie australe.

SYLVAIN KAPUYA

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RDC-Belgique : Karel de Gucht sollicite la Chine

 

RDC-Belgique : Karel de Gucht sollicite la Chine
Rebondissement du différend entre la République démocratique du Congo et la Belgique. Karel de Gucht enfourche la trompette de la normalisation en s’appuyant, cette fois, sur la Chine. Bruxelles est de plus en plus conscient que le différend risque de reléguer la Belgique au second rang des partenaires de la RDC. Perspective qui dérange déjà une bonne partie de la classe politique belge.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Karel de Gucht, s’est entretenu à Beijing, le vendredi 22 août 2008, avec son homologue chinois. Au cours de leur entretien, il a été particulièrement question de la situation en Europe marquée par la guerre en Ossétie, et surtout de la République démocratique du Congo, caractérisée par l’insécurité omniprésente au Kivu.

Le ministre belge a saisi cette opportunité pour solliciter le poids diplomatique de la Chine en prévision du renouvellement du mandat de la Monuc en République démocratique du Congo. Karel de Gucht tient à ce que ce mandat soit «robuste avec une attention particulière et permanente de la Communauté internationale pour la paix et la stabilité en Afrique». Il a tenu à préciser que «nous avons tout particulièrement échangé nos points de vue sur le conflit dans l’Est de la RD du Congo et la situation au Darfour».

Assumant la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies, la Belgique tient à démontrer qu’elle a toujours «manifesté plus d’intérêts à ce qui se passe en République démocratique du Congo».

Aujourd’hui, en raison de la complexité de la situation à l’Est du Congo, particulièrement au Kivu où se font de nouveau entendre les bruits de bottes Karl de Gucht estime certainement que le moment est venu de «requalifier le mandat de la Monuc».

C’est en ces termes que plusieurs observateurs analysent les dernières déclarations du chef de la diplomatie belge, au regard de la menace de la reprise des hostilités face aux moyens limités de la Monuc.

Or, jusqu’à ce jour, la Monuc n’a jamais bénéficié «d’un mandat robuste» pour neutraliser les forces négatives en RDC, s’illustrant le plus souvent dans des scandales sexuels et le trafic d’armes, lesquels scandales fragilisent et décrédibilisent le mandat de la Mission de la paix de l’Onu au Congo.

La Belgique tient donc à marquer d’une pierre blanche la prochaine rentrée diplomatique aux Nations unies. Rentrée qui se déroulera au mois de septembre à l’occasion de la tenue de l’Assemblée générale ordinaire de l’Organisation des Nations unies. On sait que la session de septembre a toujours été émaillée par des déclarations des chefs d’Etat et de gouvernement sur l’état des lieux de la mission universelle de paix de l’Onu. La RDC rebondirait-elle à l’occasion ?

La Belgique n’envisage pas de rater cette merveilleuse opportunité qui pourrait s’inscrire dans son actif pour souligner son rôle en Afrique, particulièrement en RDC.

DIFFEREND RDC-BELGIQUE

Mais le choix de la Chine par Karel de Gucht n’est pas du tout fortuit. Certes, le poids diplomatique de la Chine au sein des Nations unies ne souffre d’aucune contestation. Sa diplomatie est actuellement servie par le succès sportif consécutif à la réussite de l’organisation des 29èmes Jeux Olympiques.

Attirant vers elle tant les pays industrialisés, pays émergents que ceux en voie de développement,la Chine est de plus en plus courtisée et écoutée. Elle n’est plus «le péril jaune» d’autrefois.

A ce stade agit son «poids économique». Sa percée bouleverse les vieux clichés d’une coopération internationale basée sur des rapports dégradants entre les «riches et les pauvres». Contrairement aux «partenaires traditionnels» de l’Afrique, la Chine a signé un contrat juteux avec la RDC qui dérange les pays occidentaux.

Au lendemain des déclarations troublantes de Karel de Gucht sur la RDC, origine du froid dans les relations entre la Belgique et la RDC, Karel de Gucht s’était rendu en Chine. D’aucuns lui avaient prêté les intentions d’exercer une pression sur Beijing pour revoir sa coopération en faveur de la RDC. Apparemment sans effet.

Entre-temps, le refroidissement des relations entre la RDC et la Belgique a commencé à se faire sentir à Bruxelles. C’est ainsi que des projets qui intéressent la Belgique, mais à réaliser en RDC ont été gelés. Des projets qui portent sur un montant de 82 millions d’euros. La fermeture des consulats de Bukavu et de Lubumbashi marque le pic de la dégradation des relations.

Cependant, une partie de la classe politique se rend de plus en plus à l’évidence que le gel de relations pourrait faire passer Bruxelles au second plan des partenaires de la RDC. Partant, la Belgique risque de perdre son influence, sur tout ce qui concerne la RDC. Karel de Gucht s’emploie à «réparer la faute commise». D’où ses appels du pied en direction de la Chine.

TOUS A PEKIN

Il est aussi un vrai que la Belgique voudrait redevenir «réaliste». C’est-à-dire réaliser qu’il ne sert à rien d’exercer des pressions sur la Chine pour qu’elle revoie sa copie en faveur de la RDC alors que cette même Belgique pourrait tirer un profit.

Les déclarations du Premier ministre belge, Yves Leterme confirment cette hypothèse. Effectivement, le Premier ministre s’est rendu en Chine, quoique dans le cadre des Jeux Olympiques. Dans sa déclaration, peu avant de s’envoler pour la Chine, le Premier ministre avait relevé qu’il était temps que «la Chine s’intéresse de plus en plus à la Belgique».

Vendredi, Karel de Gucht, après s’être entretenu avec son homologue chinois, avait rejoint son Premier ministre reçu par le Premier ministre chinois pour parler de la coopération entre les deux pays.

Y a-t-il encore des raisons d’en vouloir à la République démocratique du Congo dès lors que tout le monde se rend maintenant à Beijing pour tenir le même discours de coopération avec la Chine, y compris la Belgique ? La démarche de Karel de Gucht est la réponse à cette interrogation. Par surprenant que dans les prochains mois, l’on assiste à un véritable dégel entre Kinshasa et Bruxelles, grâce à la médiation de la Chine.

Les premiers signaux de ce dégel avaient été observés lors des fêtes nationales congolaise et belge à travers l’échange des invités de haut rang. Présentement, la Belgique attend que le ministre congolais des Affaires étrangères, Antipas Mbusa Nyamwisi, réserve une réponse à la demande du gouvernement belge portant sur la réouverture des consulats de Bukavu et de Lubumbashi.

Cette ouverture est un préalable que pose la Belgique pour accélérer la procédure d’affectation de 82 millions d’euros consacrés aux divers projets de développement en République démocratique du Congo.

Kinshasa, 25/08/2008 (LP/MCN, via mediacongo.net)

::::mediacongo.net:::

dimanche 24 août 2008

RDC : "Le Kivu est une bombe à retardement" : AFRIKARABIA

 

RDC : "Le Kivu est une bombe à retardement"

Cela fait plusieurs mois que nous tirons la sonnette d'alarme sur Afrikarabia : la situation à l'est de la RDC est explosive et le quotidien des centaines de milliers de réfugiés jetés sur les routes du Kivu est alarmante. Cette fois-ci le constat est établi par Human Rights Watch : « L’accord de paix de Goma n’a pas mis fin aux meurtres de civils.» Et pourtant, selon des sources concordantes, il existe actuellement 120.000 hommes armés ; FARDC et autres groupes armés toutes tendances confondues. Un nombre impressionnant qui fait craindre le pire : l’hypermilitarisation des deux provinces du Kivu est une véritable bombe à retardement.

95d267153780dae8bc28aa96ef5605df.jpgSelon Le Potentiel, "Déjà, la semaine dernière, en l’espace d’un mois, l’envoyé spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs, Roland van de Geer, le représentant du secrétaire général de l’Onu et chargé de la Monuc, se sont entretenus avec le ministre d’Etat de l’Intérieur, le général Denis Kalume au sujet de cette situation du Kivu avec le fonctionnement du Programme Amani. Auparavant, ils avaient eu des entretiens avec le président de la République sur la même question."

Mais, c’est le rapport de Human Rights Watch qui rejoint les préoccupations et les inquiétudes de plusieurs observateurs, tant nationaux qu’internationaux, sur cette situation particulière au Kivu. Ce rapport publié hier lundi 21 juillet à Bruxelles est alarmant et interpellateur à la fois : « Six mois après l’Accord de Goma, meurtres, viols et pillages se poursuivent. L’accord n’a pas mis fin aux meurtres de civils. Selon des informations plus de 200 meurtres de civils et le viol de centaines de femmes commis depuis janvier par tous les groupes armés, y compris le soldats de l’armée congolaise. Six mois après la signature de l’accord de paix, la situation des droits humains n’a connu aucune amélioration et en fait dans certaines zones, elle s’est détériorée. Alors que les parties à l’accord de paix assistent aux négociations, leurs troupes continuent de tuer, de violer et de piller les civils ».

120 000 hommes en armes

Comme le souligne cet extrait du rapport de Human Richts Watch, le vrai danger au Kivu, ce sont les groupes armés, sans oublier les FARDC épinglées à chaque publication du rapport de la Monuc. Selon certaines estimations, les FARDC disposent dans les deux Kivu de plus de 13 brigades avec au total plus de 40.000 soldats. Quant aux groupes armés présents sur le terrain, à savoir CNDP, PARECO, Maï-Maï Mongols, FR, FDLR… et nous en passons, il y en aurait 22 dans les deux Kivu qui affichent un total de plus de 50.000 éléments armés. S’il faudra prendre également en compte les éléments de la Police nationale, les deux Kivu totalisent, selon des estimations, 120.000 hommes armés.

A ce nombre, il faudrait bien ajouter le contingent de la Monuc avec près de 10.000 casques bleus. C’est quasiment l’effectif d’une armée nationale d’un pays aux dimensions de celles de la République démocratique du Congo.

Toujours selon Le Potentiel : "Le problème est de savoir gérer tous ces militaires dans une région qui doit sortir absolument d’une situation de guerre complexe."... éh oui,  tout le problème est là.

RDC : "Le Kivu est une bombe à retardement" : AFRIKARABIA

l’implication de la France dans le génocide va plus loin encore | le carnet de Colette Braeckman

 

l’implication de la France dans le génocide va plus loin encore

posté le 5 août 2008 | catégorie actualité

Les sept membres de la Commission nationale indépendante chargée de rassembler des éléments démontrant l’implication de l’Etat français dans la préparation et l’exécution du génocide se disent eux-mêmes surpris de « l’étendue et de la gravité » des faits qu’ils ont ramenés au jour, au terme de 18 mois d’auditions, d’enquêtes sur le terrain, de déplacements en Belgique, en France, en Tanzanie.
Les membres de la « Commission Mucyo » du nom de l’ancien ministre de la justice rwandais qui a dirigé les travaux n’ont pas ménagé leur peine : ils ont décrypté minutieusement toutes les publications disponibles, livres, articles, reportages mais surtout les rapports publiés par la commission d’enquête du sénat belge et, en France, par la Mission d’information parlementaire dirigée par Paul Quilés. Mais surtout, la commission s’est entretenue avec 698 personnes, dont 66 ont été retenues pour être auditionnées publiquement et 13 ont été entendues à huis clos. La commission s’est également déplacée dans plusieurs points du Rwanda pour y recueillir des témoignages de première main sur deux sujets essentiels : les militaires français, fortement engagés aux côtés des forces gouvernementales, ont mis au point la « défense civile » visant à contrer les « envahisseurs » du Front patriotique rwandais, prenant en mains l’entraînement militaire et la formation politique des miliciens. La Commission dévoile aussi la face cachée de l’Opération Turquoise, présentée comme une opération humanitaire et lancée en juin 1994 : l’objectif premier des militaires engagés était moins de sécuriser les Tutsis survivants que de barrer la route au FPR et, une fois confirmée la défaite des forces gouvernementales, de convoyer civils et miliciens vers le Kivu voisin, afin d’y reconstituer des forces hostiles au nouveau régime.
Sans aucun doute, les membres de la commission, nommés par arrêté présidentiel, avaient pour instruction d’instruire à charge et leur travail illustre une thèse bien précise, celle de l’implication française aussi bien dans la préparation du génocide que dans sa mise en œuvre. La Commission évacue donc l’appui donné par les Français et les Belges aux négociations d’Arusha (qui prévoyaient le partage du pouvoir), elle assure n’avoir découvert aucune preuve d’une action occulte ou officielle des Etats Unis (ces derniers sont plutôt accusés d’avoir minimisé le génocide et plaidé en faveur d’une abstention de la communauté internationale) et elle « expédie » en deux mots l’attentat contre l’avion présidentiel, qui, le 6 avril 1994, fut l’élément déclencheur des massacres et dont les auteurs n’ont jamais été ni officiellement recherchés, ni, à fortiori, identifiés.
Cela étant, les membres de la Commission ont l’accablant mérite d’avoir rassemblé d’innombrables pièces du puzzle et d’en avoir retracé le dessin, lui donnant une sanglante lisibilité.
Il apparaît en effet que c’est dès l’attaque du FPR, en 1990, que les conseillers militaires français qui encadrent l’armée rwandaise ne se contentent pas de former la gendarmerie au maintien de l’ordre et à la collecte de renseignements ou d’informatiser le fichier central (qui permettra plus tard de confectionner les listes sur lesquelles figureront les Tutsis), ils mettent en place une structure de défense civile contre les « envahisseurs » venus d’Ouganda, décrits comme des étrangers qui peuvent compter sur des complices qu’il s’agît d’identifier et de neutraliser.
Le rapport démonte ainsi la mécanique fatale du génocide, où l’essentiel des massacres de Tutsis n’ont pas été commis par des militaires, mais par des civils galvanisés par une idéologie de la haine savamment inculquée et encadrés par des miliciens dûment formés et entraînés. Des témoignages particulièrement accablants illustrent l’implication de militaires français dans la formation des Interhahamwe, répartis dans différents centres d’entraînement :Gabiro, Mukamira, le camp Gako et le camp Bigogwe(où se trouvaient aussi des militaires belges, qui semblent avoir été tenus à l’écart…) Ces jeunes gens « physiquement en forme » parmi lesquels des paysans ou des petits fonctionnaires se voient dispenser une formation variée : des instructeurs français leur apportent de la nourriture, ils les endoctrinent dans la haine à l’égard des Tutsis, leur apprennent le maniement des fusils mais surtout, relève l’un des témoins, ils enseignent « comment tuer un grand nombre de gens en peu de temps sans utiliser d’armes, avec une cordelette, un couteau, une baïonnette. » Cette initiation à la haine et à l’assassinat s’intensifiera jusqu’en 1994 et la Commission démontre que l’aboutissement probable de cette formation, à savoir l’exécution de crimes de masse, ne pouvait pas être ignorée par les responsables français, civils et militaires.
Evoquant l’Opération Turquoise, le rapport fourmille de témoignages inédits, qui relèvent que dans la « zone humanitaire sûre » contrôlée par les Français les tueries ont continué jusque fin août et que des civils tutsis auraient été systématiquement jetés dans des sacs et largués au dessus de la forêt de Nyungwe ! La Commission lance aussi les pistes d’enquêtes futures, décrivant comment les « génocidaires » ont été convoyés vers le Congo voisin, réarmés et préparés à reprendre l’offensive contre l’actuel régime de Kigali.
En conclusion, la Commission demande au gouvernement rwandais de se réserver le droit de porter plainte contre l’Etat français pour sa responsabilité dans la préparation et l’exécution du génocide et publie les noms de 1″ responsables politiques et de vingt chefs militaires directement mis en cause

l’implication de la France dans le génocide va plus loin encore | le carnet de Colette Braeckman

Kigali va faire appel à la justice face à la France | le carnet de Colette Braeckman

 

Kigali va faire appel à la justice face à la France

posté le 6 août 2008 | catégorie actualité

[Face à l’énorme pavé que représente le rapport publié à Kigali sur l’implication française dans le génocide, Paris a d’abord répondu par l’esquive, assurant n’avoir pas pris connaissance du document, qui n’avait pas été transmis par les voies officielles mais diffusé à la suite d’une conférence de presse.
Par la suite, un porte parole du Ministère des Affaires étrangères a dénoncé les «accusations inacceptables>» portées à l’égard de responsables politiques et militaires français et il s’est interrogé sur l’objectivité du mandat de la Commission, tout en réitérant la volonté française de «construire une nouvelle relation avec le Rwanda, au delà de ce passé difficile»
Du côté rwandais, après 14 années de guerilla diplomatique et deux années de rupture des relations avec la France, le passage par l’étape judiciaire semble inévitable. Plusieurs voies sont ouvertes
: le Rwanda pourrait recourir à la compétence universelle prévue dans ses textes pour entamer des poursuites contre des étrangers, Français en l’occurence, impliqués dans le génocide. Dans ce cas, des personnalités comme Hubert Vedrine (ancien secrétaire général à l’Elysée), Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères à l’époque, Dominique de Villepin(ancien directeur de cabinet aux Affaires étrangères) ou l’ancien chef d’état major l’amiral Jacques Lanxade pourraient être inculpées et leur dossier transmis à Interpol.
Des victimes pourraient aussi se constituer en associations de parties civiles et porter plainte, soit devant les tribunaux rwandais soit dans des pays qui, comme la Belgique ou l’Espagne, reconnaissent la compétence universelle. Des procédures pourraient également être engagées en France, puisque des ressortissants de ce pays sont impliqués dans les faits. Quant à la justice internationale, elle est relativement impuissante
: sauf prolongation de son mandat, le Tribunal pénal international pour le Rwanda clôture ses travaux cette année et n’examinera plus de nouveaux cas et la Cour pénale internationale ne peut que des faits postérieurs à sa création en 2002. Quant à la Cour internationale de Justice, qui règle les différends entre Etats, elle a déjà été saisie d’une première plainte, déposée par le Rwanda à la suite des inculpations prononcées par le juge Bruguière contre neuf hauts dirigeants rwandais, accusés d’avoir abattu l’avion du président Habyarimana. Mais l’affaire avait fait long feu.
Reste surtout l’opinion publique, française et internationale, que le président Kagame a spectaculairement prise à témoin en rendant public un rapport que beaucoup croyait voué à demeurer confidentiel.
Si Paris se montrait réellement désireux de faire toute la lumière sur les responsabilités de ses politiques et de ses militaires dans la préparation et l’exécution du génocide, la mise sur pied d’une Commission Vérité et Réconciliation, inspirée du précédent sud africain, pourrait éclairer toutes les zones d’ombre qui subsistent et avoir une véritable utilité pédagogique.
De son côté, l’Association française Survie, qui a déjà mené sa propre enquête citoyenne (aboutissant à des conclusions proches de celles des Rwandais) a réclamé la mise en chantier d’une commission d’enquête parlementaire. Cette dernière irait plus loin que la mission d’information dirigée par Paul Quilès en 1998 qui n’était pas allée au bout des pistes entr’ouvertes.
Un article du Monde résume un sentiment largement partagé
: «il existe envers les victimes et les survivants un devoir de vérité. Paris ne peut pas rejeter de tels récits sans enquêter en profondeur et sans répondre point par point à chacune de ces centaines d’accusations…

Kigali va faire appel à la justice face à la France | le carnet de Colette Braeckman

Les non dits du rapport sur l’implication de la France au Rwanda parlent aussi p | le carnet de Colette Braeckman

 

Les non dits du rapport sur l’implication de la France au Rwanda parlent aussi p

posté le 7 août 2008 | catégorie actualité

Les accusations portées à Kigali sur le rôle de la France au Rwanda durant le génocide ont été qualifiées d’ « absolument insupportables » par le ministre français de la Défense Hervé Morin qui, en 1994, était un proche collaborateur de son prédécesseur François Léotard et l’amiral Lanxade les a récusées avec la même vigueur……
Les faits relatés dans le rapport publié à Kigali sont cependant d’une telle gravité et ils sont étayés par une telle quantité de témoignages précis que cette affaire mérite meilleur traitement que le mépris ou le déni. Une analyse indépendante devrait porter sur plusieurs points : outre la matérialité des faits elle devrait examiner le contexte politique dans lequel le réquisitoire a été publié, ainsi que les points d’ombre et les omissions du document.
La décision de publier ce brûlot est avant tout un acte politique, posé par le président Kagame lui-même, après deux décennies de tensions avec la France. Du côté rwandais, on affirme que les efforts de rapprochement, les médiations (menées discrètement par le président du Gabon Omar Bongo ou par des alliés européens) n’ont pas manqué mais sans jamais aboutir, ni à un acte de repentance du côté français, ni à la fin des tentatives visant à déstabiliser le nouveau régime ou à bloquer ses financements internationaux.
Pour Kigali, il est évident que les neuf mandats d’arrêt délivrés par le juge Bruguière contre de hauts dirigeants rwandais relèvent de cette même stratégie offensive. Même si la commission Mucyo avait commencé ses travaux avant la publication des conclusions du juge Bruguière en 2006, la publication du rapport peut être interprétée comme une contre attaque en règle. En outre, Kigali est décidé à prendre la tête d’une contestation qui s’élève en Afrique à l’encontre d’une justice internationale considérée comme étant aux mains des Occidentaux et visant surtout des personnalités africaines.
Par ailleurs, le document vaut autant par ses omissions que par ses assertions. En effet, il n’aborde pas la question du financement des opérations françaises, alors que, n’étant pas toutes officielles, elles devaient être alimentées par des circuits parallèles. Il serait douteux que la Commission, qui a eu accès aux archives de la Banque du Rwanda, ne dispose pas d’indications sur ce sujet, d’autant plus intéressant qu’à l’époque le ministre français du Budget s’appelait Nicolas Sarkozy. Un autre point d’ombre, et non le moindre, demeure l’attentat contre l’avion présidentiel, élément déclencheur des massacres et dont la France attribue la responsabilité au FPR tandis que d’autres incriminent les extrémistes hutus et leurs alliés.
Si le rapport avait pour mission de « cibler » exclusivement la France, il n’empêche que le rôle d’autres Etats aurait mérité d’être évoqué, sinon examiné en profondeur. Certes, les Etats Unis et la Belgique ont fait « acte de repentance », augmenté sensiblement leur effort de coopération et entretiennent de bonnes relations avec le Rwanda mais le faisceau de la vérité ne devrait pas les épargner pour autant. Car enfin, même si les Etats Unis, qui à l’époque étaient traumatisés par la mort de leurs soldats en Somalie, ont joué profil bas, on peut tout de même se demander, à l’instar du colonel Marchal (numéro deux de la mission d’intervention onusienne au Rwanda) « pourquoi, avant le 6 avril 11994, 250 rangers américains avaient été prépositionnés sur l’aéroport voisin de Bujumbura avec des hélicoptères de combat, et pourquoi, à part l’évacuation de leurs ressortissants le 10 avril, ils n’ont pas bougé… ».
Quant au rôle de la Belgique, il mériterait d’être réexaminé, à la lumière de l’implication française. En effet, si, dès 1990, la France renforce sa présence militaire au Rwanda, les Belges, même s’ils ne veulent plus soutenir visiblement un régime très longtemps appuyé par les sociaux chrétiens, ne sont pas absents pour autant: jusqu’au bout ils maintiennent leur coopération militaire et leurs services de renseignement et, par de nombreux canaux, (coopérants, religieux, humanitaires) ils demeurent informés de tout ce qui se trame et se prépare au pays des Mille Collines. En août 1993, le président Habyarimana sera autorisé à participer aux funérailles du roi Baudouin, malgré les rapports alarmants qui se multiplient. En janvier 1994, l’informateur « Jean-Pierre » communique à la Minuar et aux ambassadeurs belge, français et américain la teneur du « projet génocidaire » (les milices, les distributions d’armes, les listes de personnes à tuer…)sans que cette révélation soit suivie d’effet mais en 1992 déjà, les Belges étaient au courant des agissements des Français : le massacre des Bagogwe (un groupe ethnique apparenté aux Tutsis) a été organisé au départ du camp Bigogwe, dans le nord du pays, où se trouvaient des conseillers français, mais aussi des officiers belges responsables du centre de formation! Ces derniers auraient fait rapport à Bruxelles des évènements dont ils furent témoins et qui constituaient déjà des actes de génocide, mais sans entraîner de réaction publique.
De manière générale, on pourrait dire que les griefs du rapport font la part trop belle à la France, car en 1959, c’est avec l’appui des Belges (dont le colonel Logiest) que la « révolution hutue » entreprit de chasser les Tutsis et par la suite, c’est tout de même en Belgique que les fondateurs de la radio des Mille Collines trouvèrent financements, soutiens et qu’ils recrutèrent Ruggiu leur animateur vedette ; c’est en Belgique que furent achetés les uniformes des Interhahamwe et, après 1994, c’est dans l’ancienne métropole que les « génocidaires en cavale » mirent leur famille à l’abri…
Tant les faits inédits révélés par le rapport que les omissions ou les biais du document démontrent l’importance d’une nouvelle enquête, indépendante et neutre, dont l’objectif serait la vérité et non la politique, une enquête qui répondrait enfin au devoir de mémoire que méritent les victimes.

Les non dits du rapport sur l’implication de la France au Rwanda parlent aussi p | le carnet de Colette Braeckman

jeudi 21 août 2008

RTL Info -- L'Espagne rend hommage aux victimes du crash de Madrid

 

L'Espagne rend hommage aux victimes du crash de Madrid

DIVERS jeu 21 août

Une polémique enfle au lendemain du crash aérien qui a coûté la vie à 153 personnes et fait 19 blessés. On sait aujourd’hui que des techniciens de la compagnie espagnole Spanair avaient donné leur autorisation pour que le MD-82 alors que le pilote était revenu après avoir détecté un problème. L'avion est monté à 200 pieds, environ 50 mètres, puis est tombé. Interrogée sur une éventuelle négligence dans l'entretien des avions, la ministre des infrastructures, Magdalena Alvarez a déclaré: "Je n'oserais pas dire cela". "Ce seront surtout les boîtes noires qui nous permettront d'identifier les causes" de l'accident, a-t-elle dit.

Sur les 19 personnes soignées dans six hôpitaux de la région de Madrid, quatre sont dans un état "très grave", six dans un état grave. Les blessés souffrent de graves brûlures, de traumatismes crâniens et de fractures, dont de nombreuses ouvertes. Parmi eux, figurent deux petits garçons de 8 et 6 ans et une petite fille de 11 ans. Une femme dans le coma n'était toujours pas identifiée jeudi matin.

L'Espagne porte le deuil

Les identifications des victimes sont en cours. Mais pour l’heure l’Espagne rend hommage à ses morts . Le pays s’est immobilisé pendant une minute à 12h00 précises et trois jours de deuil ont été décrétés dans la capitale et sa région. Le roi d'Espagne, Juan Carlos, et son épouse la reine Sofia, devaient se rendre à la mi-journée au terminal 4 de l'aéroport de Madrid où a eu lieu l'accident, avant d'aller à l'IFEMA, le Centre des Congrès près de Madrid où ont été regroupés les corps à des fins d'identification.

Un moteur en feu

L'appareil MD 82 assurant le vol JK5022, avec 172 personnes à bord, devait rallier Las Palmas, sur l'archipel des Canaries, dans l'océan Atlantique, une destination touristique très prisée. Selon de premières informations, qui restent à confirmer, un des moteurs de l'avion aurait pris feu au cours du décollage, vers 14h45, à l'aéroport de Barajas. L'appareil serait ensuite sorti de la piste et se serait disloqué sous le choc, le feu se propageant à toute la carlingue, piégeant les victimes .

"En levant la tête, je n'ai vu que des corps éparpillés", explique Ligia Palomino, l'une des 19 personnes qui ont survécu à la catastrophe, dans un entretien publié jeudi par le journal El Pais. "J'ai entendu un bruit horrible et j'ai été projetée", raconte Ligia, médecin urgentiste, qui est restée semi-inconsciente pendant un moment après le choc. La miraculée avait des brûlures et des coupures superficielles au visage et a été opérée d'une fracture au fémur de la jambe gauche.
Spanair mise en cause

"L'enfer à Barajas" était la Une choisie par le journal Publico et les catalans El Periodico et La Vanguardia alors que, de son côté, El Mundo désignait la crise traversée par Spanair, la deuxième compagnie espagnole, comme responsable de la catastrophe. "La crise de Spanair débouche sur une tragédie avec 153 morts", titrait le quotidien.

La thèse de l'incendie n'est pas suffisant pour expliquer l'accident

L'avion avait commencé à décoller, ses roues avant avaient quitté le sol. A ce moment là, selon les médias espagnols, le moteur gauche de l'avion aurait pris feu et l'appareil, déséquilibré, serait sorti vers la droite de la piste, avant de se disloquer sous le choc, le feu se propageant rapidement à toute la carlingue. Certains experts estimaient toutefois qu'un incendie de réacteur n'était pas suffisant pour expliquer l'accident et que d'autres causes pourraient être à l'origine de la catastrophe. L'avion aurait normalement dû pencher vers la gauche. Les deux boîtes noires de l'appareil ont été retrouvées et devraient être analysées rapidement pour déterminer les raisons de l'accident.

L'avion na'vait que quinze ans...

Cette catastrophe aérienne est la plus grave en Espagne depuis 25 ans . Le McDonnell Douglas 82 est un appareil court/moyen courrier de conception ancienne mais encore très utilisé dans le monde. L'avion accidenté à Madrid avait 15 ans d'âge, ce qui n'est pas très vieux dans l'aviation civile, et avait été révisé début 2008, selon Spanair, filiale du groupe scandinave SAS. Le constructeur américain Boeing, qui a absorbé McDonnell Douglas en 1997 et assure le suivi technique des MD 82, s'est dit "prêt à fournir une assistance technique" aux enquêteurs.

RTL Info -- L'Espagne rend hommage aux victimes du crash de Madrid

Crash d'un avion SPANAIR à Madrid

mardi 19 août 2008

Le Congo veut renforcer sa coopération avec la Turquie | Indymedia.be

 

Le Congo veut renforcer sa coopération avec la Turquie

Door Georges ALVES — 18/08/2008 - 18:01

Ouverture du sommet sur la coopération Afrique-Turquie ce lundi à Istanbul. La République démocratique du Congo vise le renforcement de sa coopération avec la Turquie.

La République démocratique du Congo représentée par son ministre des Affaires étrangère et de la Coopération Internationale Mbusa Nyamwisi veut profiter de ces assises pour explorer de nouvelles pistes en matière de coopération.

Kinshasa entend privilégier une politique de coopération au développement tournée vers les pays du Sud. Depuis la mise en place de nouvelles institutions, en février 2007, le Congo s’est un peu plus rapproché des pays comme l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et surtout de la Chine. Les autorités congolaises estiment que la Turquie pourrait faire partie de ce cercle de nouveaux amis de la RDC.

Les autorités turques font preuve, de leur côté, d’un meilleur discernement des besoins et d’aspiration de l’Afrique en matière de développement.

Selon M. Mbusa, la République démocratique du Congo profitera de ce sommet pour renforcer sa coopération avec la Turquie, notamment dans les secteurs de la Défense, des Infrastructures, de l’Economie et bien d’autres.

Le ministre congolais de l’Economie, Athanse Matenda fait lui aussi partie de la délégation présente à Istanbul.

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vendredi 15 août 2008

Angola: Les expulsions de Congolais s'accélèrent avant les élections - MSN Actualités - Actualité étrangère - actualités

 

Angola: Les expulsions de Congolais s'accélèrent avant les élections

La vague d'expulsions brutales de Congolais en situation irrégulière en Angola s'accélère, avec plus de 70.000 refoulés en deux mois, à l'approche des élections législatives angolaises du 5 septembre.

"Près de 72.000 Congolais expulsés ont été enregistrés en juin et juillet", a déclaré jeudi le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), Christophe Illemassene. Dès 2003, les autorités angolaises avaient annoncé qu'elles expulseraient les étrangers en situation irrégulière dans la perspective des premières législatives en Angola, le 5 septembre, depuis la fin d'une guerre civile de 27 ans. "De décembre 2003 à juillet 2007 environ 140.000 Congolais ont été expulsés", selon le dernier rapport d'OCHA publié fin juillet. Les expulsés entrent en RDC par différents points dans toutes les provinces frontalières: Bandundu (sud-ouest), Bas-congo (ouest), Kasaï-occidental et Kasaï-oriental (centre), Katanga (sud-est). Ils sont dépouillés de leurs biens et dans un état d'extrême vulnérabilité, selon les ONG sur place. Au Kasaï occidental, plus de 500 femmes (sur un total de 6.263 expulsés du 31 mai au 16 juin) ont déposé plainte pour violences sexuelles. Plus d'un million de Congolais séjournent en Angola, selon le ministère congolais de l'Intérieur. (FLO)

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mardi 5 août 2008

RDC: des ONG exigent la publication de contrats miniers "annulés"

 

RDC: des ONG exigent la publication de contrats miniers "annulés"

KINSHASA - Une dizaine d'ONG locales et internationales ont réclamé lundi plus de transparence aux autorités de la République démocratique du Congo (RDC) avec la publication de contrats miniers "annulés" ou "renégociés", indique un communiqué reçu à l'AFP.

Ces ONG, notamment les Britanniques Global Witness et Raid, demandent au gouvernement de "publier tous les contrats renégociés" et de "confirmer les contrats qui sont annulés à la suite du processus d'examen et expliquer quand et comment l'annulation entre en vigueur".

Elles l'exhortent en outre à "expliquer l'évolution des négociations et comment les préoccupations d'intérêt public" sont prises en compte.

Déplorant la sous-représentation de la société civile dans ce processus entamé en juin 2007, ces organisations appellent les gouvernements, bailleurs de fonds et organisations intergouvernementales à "insister auprès du gouvernement de RDC pour rendre publiques les informations sur le processus de renégociation".

Sur les 61 premiers contrats examinés par une commission gouvernementale, tous ont été considérés comme devant être réaménagés, renégociés ou résiliés.

La commission avait conclu à la nécessité de renégocier les partenariats passés entre, d'une part, des sociétés publiques et l'Etat et, d'autre part, des géants du secteur comme le premier groupe minier mondial, BHP Billiton, le géant de l'or sud-africain Anglogold Ashanti, le premier producteur mondial de diamant De Beers (sud-africain) et la firme américaine Freeport-McMoRan.

Elle avait systématiquement relevé des exonérations injustifiées de taxes ou impôts, une part excessivement faible de l'Etat dans le capital des sociétés mixtes créées et le non respect par les partenaires de leurs obligations sociales et environnementales.

"Le gouvernement n'a fourni aucun calendrier ni critère précis concernant les négociations avec les sociétés minières. Le contenu et la publication des termes de référence, promis par le vice-ministre des Mines aux compagnies minières privées, demeurent nébuleux", déplorent ces organisations alors que la phase finale de la revisitation de ces contrats a commencé il y a quatre mois.

Les ONG exercent depuis plusieurs mois des pressions sur Kinshasa pour obtenir une renégociation "équitable et complète" des contrats miniers.

La RDC recèle d'immenses ressources naturelles, dont 34% des réserves mondiales connues de cobalt et 10% des réserves de cuivre. Un total de 4.542 titres miniers ont été octroyés à 642 sociétés sur l'ensemble du territoire. Les concessions couvertes par ces titres représentent 33 % de la superficie du pays, selon le ministère.

Cependant, 75% des 60 millions d'habitants de RDC vivent avec moins de un dollar par jour, selon l'ONU.

(©AFP / 04 août 2008 17h49)

RDC: des ONG exigent la publication de contrats miniers "annulés"