lundi 22 août 2011

RDC: un chauffeur de l'ONU arrêté à Goma avec une tonne de minerais

Kinshasa - Un chauffeur congolais de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a été arrêté dans la nuit de dimanche à lundi dans l'est du pays, alors qu'il tentait de se rendre au Rwanda avec plus d'une tonne de minerais à bord d'une voiture des Nations unies, a-t-on appris lundi de source officielle.
Les services commis à la frontière RDC-Rwanda, au niveau de la grande barrière, dans la ville de Goma, ont appréhendé une jeep de la Monusco immatriculée 1727, indique un communiqué de Naasson Kubuya Ndoole, ministre provincial des Mines du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale.
Le véhicule était conduit par le chauffeur Julien Mukala transportant frauduleusement 1.200 kg de cassitérite et voulant traverser la frontière, est-il précisé.
La Monusco a confirmé lundi à l'AFP l'arrestation de l'un de ses chauffeurs avec 1.200 kg de cassitérite.
Interrogé par l'AFP, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku a confirmé qu'il s'était rendu sur les lieux de l'arrestation et qu'une enquête a été ouverte au parquet de Goma pour établir les faits et déterminer les responsabilités.
Selon le communiqué, lattention des services a été attirée lorsque tous se sont aperçus que la jeep Monusco semblait lourdement chargée de quelque chose au point quelle roulait à peine.
Le chauffeur arrêté a tenté de corrompre les services par loctroi de la moitié du lot de minerais, est-il encore écrit.
Les premiers éléments de lenquête viennent de révéler que le chargement de ces 1.200 kg a été fait auprès du comptoir dachat de minerais dénommé Ebir, appartenant à un résident de Gisenyi, ville rwandaise frontalière de Goma.
Le 3 août, un porte-parole de l'armée congolaise avait annoncé à l'AFP l'arrestation, toujours à Goma, du colonel Balumisa Chuma, commandant du secteur de Walikale, alors qu'il acheminait avec douze militaires dix tonnes de cassitérite extraite au Sud-Kivu voisin.
Des groupes rebelles et milices locales mais aussi des militaires sont régulièrement accusés d'exploiter les minerais dont regorgent les Nord et Sud Kivu, et le Maniema (est).
Ces provinces sont principalement riches en cassitérite et en coltan (tous deux largement utilisés en électronique), et aussi en gisements d'or.
Un rapport du sénat indiquait fin 2009 que 80% des exportations de minerais échappaient au contrôle de lEtat dans les trois provinces.

dimanche 21 août 2011

RDC: Kabila nomme un nouveau conseil d'administration à la Snel

Le président congolais Joseph Kabila a nommé un nouveau conseil d'administration à la Société nationale d'électricité (Snel, publique), objet de nombreuses critiques pour la faiblesse de sa production électrique qui affecte plusieurs régions de la République démocratique du Congo (RDC) et en particulier la capitale, Kinshasa, a rapporté dimanche la radio onusienne Okapi.

RDC: Kabila nomme un nouveau conseil d'administration à la Snel

Les membres du nouveau conseil d'administration ont été nommés par ordonnance présidentielle signée samedi par M. Kabila. Ils sont au nombre de neuf, sous la présidence de Makombo Monga Mawawi, a précisé Radio Okapi, parrainée par l'ONU. Samedi, le président de l'association "SOS Kinshasa", Gilbert Ilondo, avait invité les Kinois à allumer chacun une bougie dimanche soir pour exprimer leur ras-le-bol" contre les "poches noires" et les "délestages" (l'arrêt volontaire de l'approvisionnement de certains de ses consommateurs pour en fournir à d'autres) qui touchent les différents quartiers de la ville. La Snel invoque pour se défendre une baisse importante du niveau de fleuve Congo constatée depuis avril en raison d'une diminution des pluies et qui provoque une réduction importante de la production électrique du barrage d'Inga (sud-ouest de la RDC): 350 mégawatts au lieu de 800. Mais elle admet aussi à demi-mots que seules quatre à six des quatorze turbines des deux centrales d'Inga sont en état de fonctionnement en temps normal, faute d'entretien. Selon les statistiques de la Snel, seuls 6% de la population congolaise a accès à l'énergie électrique

mardi 16 août 2011

Crash à Kisangani: "Tout le monde doit savoir!"

Un militaire belge présent sur les lieux du crash d'un Boeing 727 de la compagnie Hewa Bora Airways le 8 juillet dernier à Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC), dénonce mardi dans La Dernière Heure la gestion approximative de l'accident par la Monusco (Onu). Il relève aussi, entre autres, l'absence des règles par la compagnie aérienne, les moyens humains et techniques inadaptés à l'aéroport de Kisangani-Bangboka, l'incompétence des unités de soins d'urgence, le pillage des cadavres,...

Crash à Kisangani:

Le militaire, qui explique en être à sa cinquième mission en RDC, raconte notamment avoir été mis en joue alors qu'il tentait, avec l'aide des autres militaires belges présents, de s'opposer au pillage des victimes. Il dit qu'il était "le seul 'médical' sur place au moment du crash". Il s'en prend au fonctionnement de tous les organismes internationaux, humanitaires ou diplomatiques, et plus particulièrement à la force internationale de l'Onu sur place, la Monusco. Selon lui, le contingent bangladais de la Monusco, en charge de la sécurité et de la police sous la bannière onusienne, "a laissé les premiers arrivés sur les lieux - militaires ou civils - fouiller et piller les corps, des blessés comme des morts". "Ostensiblement armés, ils ont même participé aux fouilles en règle sans porter secours aux accidentés en priorité", ajoute-t-il. Selon le militaire, qui affirme ne plus pouvoir se "taire devant autant d'atrocités et de mensonges", les associations humanitaires ne sont par aileurs arrivées sur les lieux de l'accident que le lendemain, contrairement à ce qu'ont avancé Médecins sans frontières et la Croix-Rouge congolaise.