Les explosions dans un dépôt de munitions dimanche dans un quartier populaire de Brazzaville ont fait 180 morts et 1.340 blessés, a annoncé mardi le ministre de la Santé lors d'une visite d'un hôpital de la capitale du Congo.
Interrogé par des journalistes sur le bilan des explosions, le ministre Georges Moyen a répondu: "C'est difficile à dire, mais il y a 180 morts dans les morgues" de la ville. Il a également donné le nombre de 1.340 blessés. Le dernier bilan officiel faisait état de plus de 150 morts. "Les plus grands besoins sont dans l'orthopédie", a-t-il précisé lors d'une visite du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville. Plusieurs dizaines de blessés sont toujours soignés au CHU, certains installés dans les couloirs ou sous des tentes à l'extérieur du bâtiment, a constaté un journaliste de l'AFP. Une aide internationale d'urgence arrive progressivement à Brazzaville. La France, ancienne puissance coloniale, a notamment envoyé une équipe médicale de 25 personnes et 5 tonnes de matériel, qui sont arrivés dans la nuit de lundi à mardi. Une équipe marocaine est également arrivée lundi soir, constituée de 173 personnes, dont 20 médecins et 16 infirmiers. Les explosions très puissantes ont détruit des centaines de maisons autour du dépôt de munitions, situé dans une caserne de l'est de la ville, et quelque 3.000 personnes sont sans-abri.