jeudi 28 mars 2013

RDC: l'ONU crée une force d'intervention rapide pour combattre les rebelles

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi une résolution qui renforce la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo en créant pour la première fois une force d'intervention chargée de "neutraliser" les groupes armés opérant à l'Est.

La résolution, mise au point par Paris, s'inspire des résultats de l'accord régional d'Addis Abeba du 24 février, censé pacifier l'est de la RDC en proie à des rébellions depuis deux décennies. Le texte, adopté à l'unanimité, "condamne fermement la présence continue du (mouvement rebelle) M23 dans les environs immédiats de Goma" (est) et réclame que tous les groupes armés "déposent les armes". La "brigade d'intervention" devrait compter au total plus de 2.500 hommes, selon des responsables de l'ONU, même si la résolution ne donne pas de chiffre précis. Elle sera formée de trois bataillons d'infanterie, assistés d'une compagnie d'artillerie et d'une compagnie de reconnaissance et de "forces spéciales". Elle aura "la responsabilité de neutraliser les groupes armés". Ainsi renforcée, la Mission de l'ONU --Monusco-- se voit désormais confier la tâche supplémentaire de "mener des opérations offensives et ciblées", seule ou aux côtés de l'armée congolaise, pour "stopper le développement de tous les groupes armés, (les) neutraliser et les désarmer". Elle devra cependant "tenir pleinement compte de la nécessité de protéger les civils et de limiter les risques". La brigade est créée "pour une période initiale d'un an et dans le cadre du plafond d'effectifs" de la Monusco, soit 19.815 hommes. Basée à Goma, elle reste sous l'autorité du commandant en chef de la Monusco.

NDLR : L’idée est bonne, mais reste à voir la logistique dans un pays quasi sans routes.

Par hélicoptères ?… Cela fait penser au film : “Apocalyse now”

dimanche 17 mars 2013

RDC: près de 600 rebelles congolais, dont un chef du M23, trouvent refuge au Rwanda

Près de 600 rebelles congolais fuyant des combats dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont trouvé refuge au Rwanda voisin depuis vendredi, parmi lesquels le chef de l'une des factions du groupe rebelle du M23, a annoncé samedi le gouvernement rwandais dans un communiqué.

RDC: près de 600 rebelles congolais, dont un chef du M23, trouvent refuge au Rwanda

"Une nouvelle vague de réfugiés congolais", dont "environ 600 combattants" fuyant les combats entre rebelles du M23, a traversé la frontière dans la nuit de vendredi à samedi et est arrivée dans le "nord-ouest du Rwanda", indique ce communiqué. Ces "soldats et officiers" ont été "désarmés et placés en détention", explique le texte. Plusieurs blessés ont reçu une assistance médicale de la Croix-Rouge. Bishop Jean-Marie Runiga, le chef de l'une des deux factions du groupe rebelle du M23, figure parmi ces fuyards. Ces deux factions, issues majoritairement de la communauté tutsi congolaise rwandophone, s'affrontent depuis début mars dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda. Des diplomates et journalistes ont été invités au centre de transit des réfugiés de Nkamira, à environ 15km de la ville de Gisenyi (nord-ouest), pour y rencontrer brièvement M. Runiga et constater ce nouvel afflux de réfugiés congolais. "Je suis ici car la situation sur le terrain s'était dégradée (...), j'ai préféré sauver ma vie. Tant que je suis ici, je ne peux pas faire de politique. Mais j'ai un projet de société que j'ai présenté au peuple congolais, et d'une manière ou d'une autre, ce projet pourra continuer. Pour le moment je suis ici car je sais que je peux y trouver un asile", a expliqué M. Runiga à la presse. . "Pour sa propre sécurité", M. Runiga a été séparé des autres réfugiés et "a demandé à se rendre en Ouganda", selon le gouvernement rwandais.

lundi 11 mars 2013

Reprise des combats entre factions de la rébellion du M23

Après une semaine de trêve, les combats se poursuivaient samedi après-midi dans l'Est de la République démocratique du Congo entre deux factions rivales de la rébellion Mouvement du 23 mars (M23), qui s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les hostilités.

Le 27 février, la branche du général Sultani Makenga a destitué le président politique du M23, Jean-Marie Runiga, l'accusant notamment de soutenir le général mutin Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
"Ce matin, vers 05h00 (03h00 GMT), les hommes du général Ntaganda et de Runiga, conduites par le colonel Ngaruye Baudouin, sont venues attaquer la base militaire de Rumangabo", a déclaré samedi matin à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire pro-Makenga.
Rumangabo est située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu. "Nous avons repoussé l'ennemi et nous sommes en train de continuer à les poursuivre avec la dernière énergie (...) en direction de Kibumba", a-t-il ajouté.
Kibumba, ville-frontière avec le Rwanda, est située à une vingtaine de kilomètres au Nord de Goma. Elle est le nouveau fief de Jean-Marie Runiga et la localité d'où le M23, alors soudé, avait lancé une offensive contre l'armée qui s'était soldée par l'occupation de Goma fin novembre.
Samedi après-midi, le lieutenant-colonel Kazarama a affirmé que "l'ennemi a perdu beaucoup de positions". "Nous sommes dans les combats, mais l'ennemi est en train de perdre du terrain. Nous avons repoussé l'ennemi de 10 kilomètres, au-delà de Rugari", a-t-il encore affirmé.
Interrogé par l'AFP samedi après-midi, Jean-Marie Runiga a affirmé que, vers 04h00 (02h00 GMT), les pro-Makenga "ont essayé d'attaquer nos positions au niveau de Rugari" et ont causé la mort de "6 civils" quand ils étaient "en train de bombarder".
"Ils ont été repoussés, a-t-il insisté. Au moment où je vous parle, les combats se déroulent non loin de Rumangabo. Qu'ils ont délogé nos forces? C'est un mensonge, ils sont en débandade. Nous nous rapprochons de Rumangabo, nous allons prendre Rumangabo, peut-être ce soir."
Lundi, dans une déclaration à l'AFP, Jean-Marie Runiga a nié s'être allié au général Ntaganda et a accusé en retour le général Makenga d'avoir fait "défection" et d'avoir "reçu l'argent" du chef de l'Etat congolais Joseph Kabila pour "torpiller" les pourparlers de paix de Kampala.
Depuis la signature le 24 février d'un accord-cadre de l'ONU pour la pacification de l'Est congolais, signé par onze pays africains, des combats meurtriers ont opposé les deux factions du M23, qui se partagent des zones adossées au Rwanda et à l'Ouganda voisins.


NDLR : Il semble que toute tentative d’un accord de paix est nulle et non avenue.

dimanche 10 mars 2013

RDC : accident d'un hélicoptère des Nations unies au Sud Kivu

Un hélicoptère de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo s'est écrasé sur le flancs d'une colline prés de Bukavu, la capitale régionale du Sud Kivu, apprend-on de source officielle dimanche soir à Kinshasa.

Les membres de l'équipage de l'hélicoptère sont morts dans l'accident, a précisé à l'AFP le colonel Prosper Basse, qui n'a pu préciser leur nombre. L'épave de l'appareil a été aperçue par un autre hélicoptère, a-t-il expliqué. Les recherches ont été lancées dès samedi soir. Interrompues quelque temps en raison du mauvais temps, elles ont repris dimanche matin, a-t-il poursuivi. Selon Radio Okapi, parrainée par les Nations unies, cet appareil revenait à Bukavu après une mission à Shabunda à l'Ouest de la capitale régionale. Selon des sources militaires occidentales, il se serait écrasé contre une colline à environ 35 kilomètres de la ville.

lundi 4 mars 2013

Crash d'avion à Goma (RDC): plusieurs dizaines de morts, pas d'indication de Belge à bord

Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lundi dans l’accident d’un avion de ligne qui s’est écrasé sur un quartier résidentiel alors qu’il était sur le point d’atterrir par mauvais temps à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de source policière.

 


Sur l’aéroport de Goma.

AFP

Sur l’aéroport de Goma.

Selon les Affaires étrangères belges, il n’y a pas d’indication de la présence de Belge à bord.Trois blessés ont été sortis de l’appareil et transportés à l’hôpital, selon la source policière.

L’appareil, un Fokker 50 appartenant à la compagnie locale CAA, arrivait de la ville minière de Lodja dans la région du Kasaï Oriental (centre), a indiqué la même source. Il s’est écrasé lundi en fin d’après-midi sur un quartier résidentiel au bord du lac Kivu, près des locaux de la commission électorale (Céni) et de la direction générale des migrations, a ajouté cette source.

«Jusque-là, on n’a pas encore le nombre de victimes car on cherche à avoir le manifeste (la liste des passagers, ndlr) établi à Lodja. Mais on estime qu’il pourrait y avoir entre 30 et 50 morts. Il n’y a pas de victime au sol déclarée jusque-là», a dit à l’AFP Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale.

Cet accident est survenu par mauvais temps alors que la pluie tombait sur la ville, a ajouté le gouverneur. L’avion s’est écrasé «en centre-ville, près du bureau de la Céni», a-t-il confirmé.

D’après une source aéroportuaire, l’avion «est allé s’échouer à sept kilomètres de la piste de l’aéroport».

Contacté par l’agence Belga, le ministère belge des Affaires étrangères a précisé que selon les premières indications fournies par la compagnie aérienne, il n’y aurait pas de Belge à bord de cet appareil.

«Pour l’instant, il n’y a pas d’autre indication qui pourrait faire croire qu’il y avait des Belges dans l’avion», a indiqué le porte-parole des Affaires étrangères belges.

Les accidents d’avion sont fréquents en RDC, et toutes les compagnies aériennes du pays - une cinquantaine identifiées - figurent sur la liste noire de l’Union européenne, qui leur a interdit son espace aérien.

Le dernier accident d’un avion transportant des passagers date du 12 février 2012: six personnes ont été tuées à l’aéroport de Bukavu (est) quand leur jet de transport privé a raté son atterrissage. Parmi les victimes figurait le député Augustin Katumba Mwanke, considéré comme l’éminence grise du président congolais Joseph Kabila

dimanche 3 mars 2013

RDC: la Monusco dément tout contact avec la rébellion du M23 en perte de vitesse

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a dementi samedi soir tout contact avec la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) pour assurer la sécurité dans l'est de la RDC.

"Dans son communiqué (Numéro 0035/M23/2013), le M23 indique qu'il est en communication avec la Monusco sur des questions concernant l'ordre et la sécurité à l'est du pays. La Monusco s'inscrit en faux contre de telles allégations", a indiqué la mission onusienne de maintien de la paix. La Monusco ajoute qu'elle continue d'appuyer le gouvernement de la République Démocratique du Congo "qui est l'autorité légale et seul garant de la sécurité et de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national", dans ce communiqué signé par le porte-parole de l'ONU, Madnodje Mounoubai. Le M23, fondé en avril dernier par d'anciens membres d'une ex-rébellion, le Conseil national pour la Défense du Peuple (CNDP), est en proie à de graves dissensions internes qui opposent son ancien président politique, Jean-Marie Runiga, et le chef de sa branche militaire, le général Sultani Makenga. Celui-ci a annoncé la destitution de M. Runiga, l'accusant de "malversation financière, de division, de haine ethnique, d'escroquerie, de manque de professionnalisme et d'éthique politique". Ces dissensions ont permis aux Forces armées de la RDC (FARDC, l'armée gouvernementale) de reprendre sans combattre plusieurs localités de la province du Nord-Kivu (est) abandonnées par les rebelles.