jeudi 31 octobre 2013
RDC: les succès contre le M23 ne rendent pas caduque la diplomatie, selon Kabila
lundi 28 octobre 2013
RDC: les rebelles du M23 "quasiment" finis en tant que force militaire
dimanche 27 octobre 2013
Poursuite des combats samedi en RDC entre l'armée et le M23
Les combats entre l'armée congolaise et la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) se poursuivaient samedi matin pour le deuxième jour consécutif dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), près de la frontière rwandaise, selon des sources concordantes.
"Les combats ont repris à l'aube" à Kibumba, à environ 25 kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda, a déclaré à l'AFP un officier supérieur de l'armée sous le couvert de l'anonymat. "Les affrontements continuent au niveau de Kibumba. Toute la nuit, c'était vraiment des détonations", a pour sa part affirmé à l'AFP un défenseur des droits de l'Homme déplacé par les combats et originaire de Kibumba. L'officier de l'armée a également annoncé l'ouverture d'un nouveau front samedi dans la région de Mabenga, sur le front nord de la zone sous contrôle du M23, et à environ 80 km au nord de Goma, où l'armée s'est récemment renforcée. "Il y a des troupes, des chars, des mortiers...", a-t-il précisé. Le M23 a confirmé l'ouverture de ce nouveau front. L'armée a "lancé une nouvelle offensive sur l'axe Mabenga-Kahunga" samedi matin, a dit à l'AFP Bertrand Bisimwa, président politique du M23. Dans la journée de vendredi, des éléments de la brigade d'intervention de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) s'étaient déployés derrière les Forces armées de la RDC (FARDC). Des hélicoptères de l'ONU avaient aussi survolé la zone rebelle, sans tirer. L'officier de l'armée a expliqué samedi que la Monusco a depuis musclé son appui aux forces loyalistes. Selon lui, elle apporte désormais un soutien "logistique", et ses hélicoptères un "appui feu". La Monusco était injoignable samedi matin pour commenter ces informations. Les combats entre l'armée et le M23, les plus violents depuis ceux de fin août, avaient repris vendredi à l'aube à Kanyamahoro, près de Kibumba.
vendredi 25 octobre 2013
RDC: les combats reprennent entre armée et M23 au nord de Goma
vendredi 18 octobre 2013
M. Labille à Kinshasa pour évoquer le "plan Marshall" pour la région des Grands Lacs
mercredi 16 octobre 2013
RDC: le président Kabila promulgue la loi créant une Cour constitutionnelle
lundi 14 octobre 2013
RDC : Plusieurs ONG locales dénoncent la mauvaise gestion des finances publiques au Maniema
Dans un mémorandum du REPRODHOC daté du 1er octobre adressé au Chef de l'Etat Joseph Kabila, les forces vives du Maniema demandent le départ du Gouverneur Pascal Tutu Salumu. Parmi les griefs reprochés à l'actuel Exécutif provincial la mauvaise gestion des finances publiques, son indifférence face aux difficultés d'eau et d'électricité, l'absence d'un budget détaillé et ventilé au niveau de l'Assemblée provinciale, le clientélisme, le tribalisme et la déstabilisation des pouvoirs coutumiers.
Le Maniema a la particularité d'être la province d'origine du Chef de l'Etat Joseph Kabila et de l'actuel Premier Ministre Augustin Matata Ponyo. Malgré cela et en dépit de l'attention particulière que ces deux personnalités accordent à cette province, les conditions de vie de la population du Maniema ne s'améliorent pas.
Une pauvreté que plusieurs ONG locales de la Société civile imputent à la mauvaise gestion des finances publiques qui caractérise l'actuel exécutif provincial.
Après avoir tenté d'organiser une marche pacifique le 1er octobre à Kindu, mais dont l'autorisation lui a été refusée par l'autorité provinciale, le Réseau provincial des ONG des droits de l'homme du Congo (REPRODHOC/Maniema) vient de décider de dire tout haut ce que pensent les fils et filles du Maniema sur la gestion de leur province par l'actuel Gouverneur, Pascal Tutu Salumu, à travers un mémorandum destiné à Joseph Kabila Kabange, Président de la République Démocratique du Congo.
Dans ce document daté du 1er octobre 2013 et signé entre autres par Raphaël Upelele Lokenga, président du Conseil d'Administration de ce collectif d'ONG, le REPRODHOC/Maniema demande au Chef de l'Etat la dissolution de l'Assemblée provinciale du Maniema et le départ de l'actuel Gouverneur de province.
Le REPRODHOC/ Maniema dit agir ainsi conformément à l'article 27, alinéa 1er de la Constitution qui stipule que " tout Congolais a le droit d'adresser individuellement ou collectivement une pétition à l'autorité publique qui y répond dans les trois mois ".
Le mémorandum des forces vives du Maniema réunies au sein du Réseau Provincial des ONG des Droits de l'Homme du Congo souligne que " la province du Maniema est aujourd'hui confrontée à des difficultés énormes dues au dysfonctionnement et la mauvaise gouvernance par ses autorités à travers notamment l'Assemblée Provinciale et le Gouvernement provincial ".
Les forces vives de la province chère à Joseph Kabila brandissent plusieurs contre l'actuel exécutif provincial tenu par pascal Tutu Salumu. Elles citent notamment " l'insécurité généralisée à travers la province et des vols à main armée dans la ville de Kindu, l'indifférence des autorités provinciales face à l'augmentation de la mortalité infantile dans le territoire de Punia, la persistance des difficultés de fourniture de courant électrique et d'eau potable dans la ville de Kindu , le refus par l'Assemblée provinciale d'appliquer la bancarisation de la paie du personnel administratif et politique, l'absence d'un budget détaillé et ventilé au niveau de l'Assemblée provinciale, l'implication des députés provinciaux dans l'exécution du budget et des travaux publics par l'entremise des structures appartenant à ces derniers, l'insuffisance du contrôle parlementaire, l'opacité et le trafic d'influence dans la procédure de passation de marchés publics provinciaux, la mauvaise gestion des finances publiques marquées par les détournements des deniers publics, la corruption, la non publication du budget provincial, la persistance des anti-valeurs telles que le tribalisme, le clientélisme et le trafic d'influence dans la procédure d'embauche et de recrutement de fonctionnaires de l'Etat, et la déstabilisation des pouvoirs coutumiers par l'entretien délibéré des conflits à travers laprovince pour des raisons électoralistes,…
Tous ces griefs portés à la connaissance du Chef de l'Etat alors que l'affaire du véhicule anti-incendie surfacturé et acquis dans des conditions non transparentes est encore fraiche dans la mémoire collective des habitants de la ville de Kindu, illustrent l'ampleur du fossé qui sépare aujourd'hui Pascal Tutu Salumu et les fils et filles du Maniema.
Joseph Kabila qui a une image à soigner dans cette province qui est censée lui être totalement acquise va-t-il rester sans réagir face aux réclamations de la population dont les conditions de vie se dégradent au jour le jour ? Attendons voir.
[DMK]