- Publié le Samedi 17 février 2007 dans Soir en Ligne.
M. Flahaut se rendra d'abord lundi et mardi à Libreville à l'occasion d'une escale du navire de commandement et de soutien logistique
"Godetia" de la Marine, engagé depuis le 10 janvier dans une mission de "diplomatie de défense" le long des côtes africaines qui l'a déjà
conduit à Cotonou (Bénin), à Matadi (République démocratique du Congo, RDC), au Cap (Afrique du Sud) et à Luanda (Angola), de mercredi à
vendredi.
Le navire, dont le retour est attendu à Zeebrugge le 11 mars, doit encore faire escale à Libreville, la capitale du Gabon, puis à Casablanca
(Maroc).
M. Flahaut se rendra ensuite en RDC, de mardi à jeudi, notamment pour rencontrer son nouvel homologue congolais, Chikez Diemu, qui
appartient au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, proche du président Joseph Kabila), a précisé son cabinet.
Cette visite s'inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts consentis par la Belgique depuis janvier 2004 pour doter son ancienne colonie
d'une armée "intégrée, unie, démocratique et républicaine" au départ d'éléments fournis par les anciens belligérants de la guerre civile de
1998-2003. Le ministère de la Défense a, à lui seul, consacré plus de 25 millions d'euros à ce Programme de Partenariat militaire (PPM), qui a
notamment permis de former deux brigades "intégrées" ainsi que des cadres militaires congolais.
En janvier, lors de sa dernière visite à Kinshasa, M. Flahaut avait convenu avec le président Kabila de procéder à une évaluation conjointe
des quatorze brigades "brassées" dont disposent les Forces armées de la RDC (FARDC), en commençant par la 1ère d'entre elles, formée en
2004 par des instructeurs belges, lors de l'opération "Avenir" à Kisangani (nord-est de la RDC).
Cette idée d'évaluation belgo-congolaise a toutefois suscité de l'irritation chez certains responsables de l'Union européenne, qui prépare
elle-même une radioscopie de l'armée congolaise par le biais de sa mission de conseil pour la réforme du secteur congolais de la sécurité
(EUSEC) présente à Kinshasa, selon des sources européennes.
M. Flahaut, qui souhaite associer d'autres pays européens à cette initiative, a plaidé sa cause auprès de ses homologues des 27, sollicitant
leur appui.
Dans l'attente de leurs réponses définitives, il emmène néanmoins avec lui vers Kinshasa les chefs des futures équipes d'évaluation, qui
renforceront le petit groupe du général de brigade belge Rik Koumans, un officier affecté à la Structure militaire d'intégration (SMI) congolaise.
Le ministre se rendra enfin en Angola - un pays allié au président Kabila également impliqué dans la réforme des FARDC - pour des
entretiens avec son homologue angolais, Kundi Paihama.
(D'après Belga)