samedi 28 novembre 2009

RDC : L' ex-milice du MLC impliquée dans les violences en Equateur

Depuis presque un mois, les violences entre communautés Lobala et Boba se poursuivent dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Ces affrontements ont déjà fait au moins une centaine de morts et 53.000 déplacés. Pour le ministre de l'Intérieur provincial, la rébellion "compte au moins 400 combattants démobilisés de l'ex-milice du Mouvement de libération du Congo (MLC)".

RDC.jpgSur le terrain, 8 000 habitants ont fui la ville de Buburu dont les locaux du HCR ont été détruits et le personel évacué. Des affrontements ont également eu lieu à Sabasaba, à 25 km au sud-est de Dongo, faisant une dizaine de morts.

Si on présentent ces violences entre les communautés Lobala et Boba, comme un conflit au sujet de la gestion d'étangs piscicoles, cette "insurrection populaire dépasse les limites d'un simple conflit d'étangs" pour le ministre provincial de l'Intérieur. Il indique également à l'Afp quil s'agit d'une "rébellion en gestation menée par au moins 400 combattants démobilisés pour la plupart de l'ex-milice du Mouvement de libération du Congo (MLC)", principal parti d'opposition en RDC.

Pour Kinshasa, ces violences sont une "action de nettoyage ethnique criminelle". Et selon la MONUC, les responsables de ces groupes seraient "en train de recruter de jeunes gens, en leur proposant de l'argent". Pour l'heure, 53.000 personnes ont fui ces affrontements : 37.000 au nord du Congo-Brazzaville et environ 16.000 en RDC.

RDC : Les FDLR réfutent le rapport de l'ONU

Dans un rapport accablant, des experts de l'ONU dénonçaient un réseau d'aide international aux rebelles hutus rwandais des FDLR. Depuis l'Europe et les Etats-Unis, les Forces démocratiques de libération du Rwanda recevraient financement et soutien. Et sur place, le trafic de minerais permettrait d'acheter les armes. Dans un communiqué, envoyé depuis Paris, les FDLR rejettent catégoriquement l'ensemble des accusations du rapport d'experts de l'ONU... sans en apporter la moindre preuve.

images.jpgLes Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) nient tout en bloc : le réseau international de financement et de soutien, l'exploitation des minerais de la RDC... l'organisation rebelle estime le rapport "injuste". Les FDLR disent n'exploiter aucun minerais dans l'Est de la RDC et vivre "uniquement des cotisations de ses membres". Quand aux armes utilisées par les combattants rebelles, "sont celles qui ont été récupérées sur les ennemis défaits ou morts lors des différentes batailles", contre les armées congolaise et rwandaise, assure l'organisation à Paris. Les FDLR regrettent enfin un rapport qui tend "à criminaliser tous les Rwandais qui ne sont pas d'accord avec le régime" de Kigali.

Qui viendra pourtant à bout des Forces démocratiques de libération du Rwanda ? Il y a quinze ans, des dizaines de militaires et de responsables administratifs hutus rwandais fuyaient leur pays à la fin du génocide, un massacre majoritairement de Tutsis auquel, souvent, ils avaient pris part.
Accueillis à l’époque par les autorités du Zaïre (future RDC), ces hommes armés et leurs familles se sont réfugiés dans des camps à l’Est du Congo. Depuis, le scénario est immuable : tueries, viols, pillages pour plus de pouvoir et de terrains riches en ressources naturelles au Kivu. L’an dernier, les Forces armées de la République démocratique du Congo (l'armée régulière) ont lancé une opération militaire pour tenter de les en déloger appuyées par l'ONU. Une mission qui s’est révélée des plus difficiles. Dans un rapport rendu public, l’ONU estimait que la neutralisation des FDLR était en échec, car les rebelles hutus disposaient d’un réseau international de soutien.

Christophe Rigaud

RDC : Les armes et l'argent des FDLR

Les rebelles hutu rwandais des FDLR, basés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) viennent de subir deux revers. Tout d'abord sur le terrain militaire, où ils doivent contenir les assauts répétés de l'armée régulière congolaise (FARDC), puis sur le terrain politique, avec l'arrestation ce mois-ci de leur chef en Allemagne. Affaiblis et traqués, les FDLR restent pourtant une importante menace pour la stabilité de la région des Grands Lacs. Et pour cause... un puissant réseau international finance les rebelles hutus et les armes proviennent de l'armée congolaise, selon des rapports d'experts mandatés par les Nations-Unies.

images.jpgDans ce rapport confidentiel, les experts pointent l'étendue du réseau à l'étranger de la rébellion hutu rwandaise des FDLR. Certains de ces rebelles, estimés entre 4.000 et 6.000 en RDC, ont participé au génocide de 1994 au Rwanda. Avec le temps, ces "génocidaires" réfugiés dans l'ex-Zaïre, ont été rejoints par de nouvelles recrues dans l'est de la RDC.

Le rapport note que les FDLR se sont dotés à l'étranger d'une structure politique non impliquée dans le génocide, de réseaux de soutien et de financement dans une vingtaine de pays, en Europe et aux Etats-Unis. D'importants virements d'argent et des communications téléphoniques ont été tracé par les experts... prouvant ainsi différentes livraisons d'armes pour le compte des FDLR.

Alors que le chef "politique" des FDLR, Ignace Murwanashyaka, et son adjoint, Straton Musoni, ont été arrêtés le 17 novembre en Allemagne, où ils devraient répondre d'accusations de "crimes contre l'humanité" ; de hauts responsables des FDLR basés en France (comme Callixte Mbarushimana) le secrétaire exécutif du mouvement, n'ont toujours pas été inquiétés.

Ce rapport démontre aussi l'échec de l'opération militaire "Kimia II", contre les rebelles hutu. Les FDLR continuaient d'extraire d'importantes quantités d'or vers l'Ouganda, la Tanzanie et le Burundi, alors que l'armée congolaise et les casques bleus de la MONUC cherchait à les neutraliser. Des millions de dollars, qui servaient à soudoyer l'armée régulière congolaise pour acheter des armes. Et pour l'heure, la capacité de nuisance des rebelles hutu rwandais n'a pas vraiment été entamé.

Christophe Rigaud

jeudi 26 novembre 2009

RDC : L'Equateur, nouvelle poudrière ?

Les affrontements continuent dans cette province de République démocratique du Congo (RDC). Les trois derniers jours de violence en Equateur ont fait 11 morts et plus d'une centaine en 15 jours. La région de Dongo vit désormais aux rythmes des combats entre les Lobala et les Boba, deux groupes linguistiques de la même communauté qui se disputent un territoire de pêche.

carte_rdc_province_de_lequateur.jpgPour le HCR, ces violences ont entraîné le déplacement de plusieurs milliers de personnes au Congo-Brazzaville voisin. Le nombre de réfugiés pourrait atteindre les 37.000. Le gouvernement congolais, qui semble débordé par la situation, a demandé l'appui de la Mission des Nations unies au Congo (MONUC) mais certains députés provinciaux appellent l'Etat à réagir face à la dégradation de la situation.

Les derniers affrontements qui ont fait au moins 11 morts ces trois derniers jours se sont déroulés à Saba Saba dans les environs de Dongo à environ près de 300 kilomètres au nord de Mbandaka, le chef-lieu de la province de l'Equateur.

Les Lobala et les Boba qui se partageaient jusque-là les activités de pêches, semblent avoir remis en question leur gestion communautaire ce qui aurait déclenché les hostilités. Les Lobala sont désormais sorti de leur secteur et auraient avancé jusqu'à 60 kilomètres de leurs villages en direction de Buburu vers le sud.

Si le gouvernement a envoyé des éléments de la Police d'Intervention Rapide pour repousser les assaillants, certains députés provinciaux, comme le coordinateur de l'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), Jean-Faustin Mokoma ont appelé les autorités centrales à donner plus de moyens pour mettre fin aux tueries. Kinshasa semble pourtant rester impuissante face à ce déchaînement de violence, alors que la majorité des tueries ont été commises à l'arme blanche et non par armes à feu.

RDC : La corruption se porte bien

Chaque année, Transparency International traque la corruption sur toute la planète. En 2009, la République démocratique du Congo (RDC) figure toujours parmi les pays les plus corrompus d'Afrique, malgré de minces efforts. La RDC se place en 38ème position sur les 47 pays de l'Afrique subsaharienne concernés par l'enquête et au 162ème rang mondial.

images-1.jpgLa RDC se situe sur la liste des pays disposant de nombreuses ressources mais qui ont obtenu un score inférieur ou égal à 2/10 sur l'indice de corruption. Comme l'Angola, la République démocratique du Congo, la Guinée, le Tchad et le Soudan, "ces pays disposent d'un potentiel qui leur permettrait de générer d'importants revenus et de fait, d'améliorer leur développement social, ils n'ont pas su mettre à profit leur richesses pour instaurer des programmes de réduction durable de la pauvreté ", note l'ONG Transparency International. "Au lieu de cela, l'existence de niveaux élevés de corruption au sein des industries d'extraction contribue systématiquement à engendrer stagnation économique, inégalités et conflits". Pour Tranparency International, "même si par comparaison avec d'autres pays de la région, certains Etats semblent améliorer leur score ou leur classement, il faut souligner que ces changements ne reflètent pas une amélioration réelle et durable de l'obligation de rendre des comptes au niveau local. En Afrique subsaharienne, les défis à relever dans la lutte contre la corruption restent d'actualité.3

Parmi les bons élèves figure le Botswana, le pays le mieux noté dans la région. Il occupe la 37ème place sur le plan mondial avec ses 5,6./10. Le rapport de Transparency International reconnaît tout de même que les gouvernements de la région fournissent des efforts pour endiguer la corruption malgré leur inefficacité. " Il est évident que de nouveaux engagements doivent être pris afin de mettre en œuvre des réformes et des législations anti-corruption et d'introduire des mesures préventives, y compris des programmes d'éducation " propose Transparency International.

RDC : Des insurgés seraient à 50 km de Mbandaka

Les violences interethniques qui secouent la province de l'Equateur s'amplifient. Cette province du Nord-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC) est le théâtre d'affrontements entre communautés Lobala et Boba. Des insurgés Enyele auraient pris le contrôle de la ville de Buburu, vidée de sa population. Un communiqué de "Patriotes Résitants de Dongo" affirment avoir fait tomber Buburu, à 50 km de Mbandaka, la capitale provinciale.

Image 2.pngSelon ce groupuscule, l'armée régulière congolaise des FARDC aurait quitté les lieux, les habitants ayant fui vers le Congo-Brazzaville voisin. Les insurgés dénoncent la présence (non vérifiée) de troupes rwandaises dans la région, venues prêter mains fortes à l'armée congolaise. Difficile pour l'heure d'obtenir des informations fiables sur la situation... c'est pourquoi la MONUC vient de décider d'envoyer sur place une mission d'évaluation.

A Kinshasa, le gouvernement congolais, par la voix de Lambert Mende, continue d'affirmer que la situation sur place est "sous contrôle". La ville de Dongo, vidée de sa population, serait maintenant aux mains de la Police d'intervention rapide congolaise et des soldats de la MONUC.

Pour rappel, c'est la 30 octobre que des affrontements avait opposé des éléments armés Enyele à la Police de Dongo. Bilan : une centaine de morts. Depuis, la situation est de plus en plus préoccupante tant sur le plan humanitaire que sécuritaire. Environ 30 000 civils se seraient enfuis vers le Congo-Brazaville et vivent dans des conditions extrêmement difficiles.

lundi 23 novembre 2009

RD Congo: poursuite des violences intercommunautaires dans le nord-ouest

Les violences intercommunautaires se sont poursuivies ces derniers jours dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), où ces affrontements qui ont débuté fin octobre ont déjà fait au moins une centaine de morts et 53.000 déplacés, a indiqué lundi l'ONU.

Vendredi, deux villages ont été attaqués dans l'ouest de la province Orientale (nord-ouest), notamment Burburu, dont les 8.000 habitants avaient fui peu avant par crainte d'une attaque, selon la Mission de l'ONU en RDC (Monuc). Burburu est à environ 150 km au sud de Dongo, au bord du fleuve Oubangi, qui sépare la RDC du Congo-Brazzaville. Mardi et mercredi, des affrontements ont également eu lieu notamment à Sabasaba, à 25 km au sud-est de Dongo, faisant une dizaine de morts. Ces violences ont éclaté les 29 et 30 octobre à Dongo entre les communautés Lobala et Bamboma, originaires respectivement des villages de Enyele et Monzaya, qui sont en conflit depuis de nombreuses années au sujet de la gestion d'étangs piscicoles. Selon l'ONU, au moins une centaine de personnes au total ont été tuées à coups de machettes et par armes à feu, ou bien sont mortes noyées en traversant l'Oubangi. Dongo est depuis totalement déserté, des cadavres jonchent encore les rues, de nombreux commerces et habitations ont été incendiés. (DAD)

RD Congo: poursuite des violences intercommunautaires dans le nord-ouest -  | Actualité, sport et météo : toutes les infos sont sur MSN Actualités

mercredi 18 novembre 2009

La drogue sud-américaine menace la stabilité de l'Afrique -  | Actualité, sport et météo : toutes les infos sont sur MSN Actualités

La drogue sud-américaine menace la stabilité de l'Afrique -  | Actualité, sport et météo : toutes les infos sont sur MSN Actualités

La drogue sud-américaine menace la stabilité de l'Afrique
Le trafic de drogue entre l'Amérique latine et l'Europe menace la stabilité politique des pays d'Afrique par lesquels il transite, et ce davantage que l'extrémisme islamiste, a affirmé mardi un expert devant un groupe de sénateurs américains.

Depuis cinq ans, les cartels de la drogue d'Amérique latine utilisent de plus en plus l'Afrique comme plaque tournante de leur trafic de cocaïne vers l'Europe, a expliqué David Gutelis, de la société de consultants Ishitrak, lors d'une audition de la sous-commission des Affaires étrangères pour l'Afrique. Ce trafic constitue "la menace la plus importante contre la stabilité régionale", davantage que la branche maghrébine d'Al-Qaïda, a prévenu cet expert. (BVH)

Le chef de la rébellion hutue rwandaise arrêté en Allemagne - | Actualité, sport et météo : toutes les infos sont sur MSN Actualités

 

Le chef de la rébellion hutue rwandaise arrêté en Allemagne

Le chef de la rébellion hutue rwandaise (FDLR) Ignace Murwanashyaka et son adjoint Straton Musoni, soupçonnés de crimes de guerre et crime contre l'humanité, ont été arrêtés mardi en Allemagne.

M. Murwanashyaka, 46 ans, chef des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) depuis 2001, a été arrêté à Karlsruhe et M. Musoni, 48 ans, dans la région de Stuttgart, sur mandat d'arrêt délivré par la Cour fédérale de justice allemande le 16 novembre. Ils étaient recherchés par Interpol à la demande de Kigali. Tous deux "sont fortement soupçonnés d'être passibles de sanctions pénales pour crime(s) contre l'humanité et crime(s) de guerre". M. Murwanashyaka est par ailleurs soupçonné de "diriger une organisation terroriste". (NLE)

Le chef de la rébellion hutue rwandaise arrêté en Allemagne -  | Actualité, sport et météo : toutes les infos sont sur MSN Actualités

jeudi 5 novembre 2009

Génocide rwandais: un proche d'Habyarimana demande pardon - | Actualité, sport et météo : toutes les infos sont sur MSN Actualités

 

Génocide rwandais: un proche d'Habyarimana demande pardon

Un proche de l'ex-président hutu rwandais Juvénal Habyarimana a demandé pardon mercredi, devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), "pour tout le mal" fait pendant le génocide de 1994.

Michel Bagaragaza, 55 ans, était patron de la filière thé au Rwanda à l'époque du génocide. Au terme de laborieuses négociations avec le bureau du procureur, il plaidé coupable le 17 septembre de complicité de génocide. "J'implore le pardon pour tout le mal que j'ai fait", a déclaré l'ex-responsable qui connaîtra son verdict jeudi. Dans ce plaidoyer de culpabilité, le neuvième de l'histoire du TPIR et le premier d'un proche de l'ex-président, Bagaragaza reconnaît, entre autres crimes, avoir entreposé des armes servant au génocide dans l'usine à thé de Rubaya, dans la préfecture de Gisenyi, en avril 1994. Il avoue par ailleurs avoir donné de la bière et de l'argent aux miliciens Interahamwe, principaux bras armés du génocide, et mis à leur disposition les véhicules de l'usine, par crainte pour sa sécurité et celle de sa famille. "J'ai fait de mauvais choix et pris des options faciles dans des moments difficiles. Cette période m'a laissé des remords et des cicatrices dont j'ai du mal à me remettre", a-t-il confessé, s'adressant pour la dernière fois à ses juges. (HIE)

Génocide rwandais: un proche d'Habyarimana demande pardon -  | Actualité, sport et météo : toutes les infos sont sur MSN Actualités