mercredi 2 mars 2011

La RDC sous haute tension après une tentative de coup d'Etat

Une centaine d'hommes armés de machettes et de lance-roquettes ont attaqué dimanche à Kinshasa la résidence du président congolais Joseph Kabila et le camp militaire de Kokolo de l'armée. Kabila était absent de son domicile et les hommes ont été maîtrisés par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Bilan : 7 morts et une trentaine d'arrestations. A 9 mois des élections présidentielles, l'ONU craint un durcissement du régime Kabila et des arrestations arbitraires d'opposants.
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Selon les autorité congolaise, "dix assaillants ont été tués au total par la Garde républicaine (ex-garde présidentielle) et une trentaine ont été arrêtés, dont des ex-militaires de la garde rapprochée de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba. Une accusation lourde de conséquence à 9 mois des élections présidentielles. Une enquête a été ouverte. La Monusco, les casques bleus en RDC, et l'opposition craignent des arrestations arbitraires d'opposants.
Pourtant, l'attaque de la résidence de Joseph Kabila, le président de la RD Congo, transpire l'amateurisme. Selon les Nations-Unies, les assaillants auraient traversé le fleuve Congo en provenance de Brazzaville et moins de 24 heures après l’attaque évoquerait la découverte d’une cache d’armes dans la cale d’un bateau amarré au port de Kinshasa.
Cette attaque intervient en pleine campagne présidentielle. Des élections générales sont en effet prévues en novembre 2011, les deuxièmes depuis la fin officielle de la guerre civile (1998-2003).
Le 15 janvier une proposition de Joseph Kabila de réduire l'élection présidentielle à un seul tour, a été adopté par le parlement de République démocratique du Congo (RDC). Cette révision constitutionnelles qui supprime la possibilité d'organiser un second tour entre les deux candidats venus en tête au premier tour si aucun des deux n'a recueilli la majorité absolue. Le vainqueur pourra alors être élu avec moins de 50% des suffrages, ce qui devrait renforcer les chances de Kabila face à une opposition divisée.
Une question doit être rapidement éclaircie pour que la RDC ne retombe pas dans un conflit ouvert : quelle est l'identité des assaillants ? Simples "aventuriers" ? Une opposition qui n'a plus rien à perdre ? ou pire… un régime qui voit la réélection de son candidat compromise ?

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