jeudi 28 février 2008

Les rebelles du Général Nkunda aux portes de Goma

Des soldats rebelles du général Laurent Nkunda patrouille sur une colline à 50km de Goma (RDC), le 7 février 2008

jeudi 21 février 2008

RDC: 16 détenus morts de faim et faute de soin dans une prison (ONU) - MSN Actualités - Actualité étrangère - actualités

RDC: 16 détenus morts de faim et faute de soin dans une prison (ONU) - MSN Actualités - Actualité étrangère - actualités

Seize détenus sont morts de faim et/ou faute de soins depuis début janvier à la prison centrale de Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï oriental, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), selon la Mission de l'ONU en RDC (MONUC).
"La situation de la prison de Mbuji-Mayi est devenue catastrophique (...). Du 1er janvier au 19 février 2008, seize détenus (neuf condamnés et sept prévenus) ont trouvé la mort dans cette institution pénitentiaire pour cause de malnutrition, de famine et d'absence de soins de santé", a déclaré le porte-parole de la MONUC, Kemal Saïki, au cours de son point de presse hebdomadaire à Kinshasa. Cette "nouvelle vague de décès" a été enregistrée après le départ d'un conseiller international de la section Etat de droit de la MONUC, qui avait été déployé de l'été 2006 à début janvier 2008 à Mbuji-Mayi et avait contribué à l'amélioration de la situation des détenus, a indiqué M. Saïki. D'une capacité d'une centaine de prisonniers, la prison compte actuellement 398 personnes, dont onze femmes, selon la MONUC. (GFR)

mardi 19 février 2008

RDCONGO:Vingt soldats blessés lors d`accrochages dans un camp militaire

KINSHASA, 18/02 - Une vingtaine de soldats ont été blessés, dont au moins trois grièvement, lors d`accrochages survenus dimanche soir au camp militaire de Kamina, au Katanga, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris lundi de source militaire congolaise. Une vingtaine de militaires ont été blessés, dont au moins trois grièvement, touchés par balles ou blessés dans l`explosion de grenades, a-t-on appris de sources militaire et civile congolaises ayant requis l`anonymat."Il y a eu des accrochages au camp de Kamina, entre des éléments commandos des FARDC (Forces armées de RDC) et des éléments du centre de brassage", a déclaré à l`AFP Alphonse Tumba Luaba, directeur du Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (PNDDR).Le centre de "brassage" de Kamina est un camp militaire dédié à la formation et à la réorientation des combattants démobilisés. Il accueille actuellement environ 800 démobilisés."Les circonstances de ces accrochages ne sont pas très claires", a poursuivi M. Tumba Luaba.Selon certains témoignages, les troupes commandos basées à Kamina auraient volé des effets personnels de démobilisés issus de milices d`auto-défense Maï Maï, mais selon d`autres, l`alcool serait à l`origine des heurts."C`est déplorable. La tension est forcément très forte dans ces camps, parce que les hommes attendent des mois avant d`être réaffectés ou renvoyés chez eux, sont mal nourris et mal payés", a déploré un agent du PNDDR sous couvert de l`anonymat.L`armée de la RDC, qui sort d`une guerre régionale (1998-2003), est en cours de restructuration depuis 2004. Dans le cadre de cette réforme, dite de "brassage" des troupes, tous les anciens combattants, issus de différentes régions, ethnies et factions belligérantes, doivent être démobilisés et identifiés. Ceux qui choisissent de rester dans l`armée sont formés dans des camps avant d`intégrer de nouvelles unités, les autres reçoivent une aide à la réinsertion à la vie civile.

lundi 11 février 2008

L'Afrique entre démons et mutation - VIE POLITIQUE

L'Afrique entre démons et mutation - VIE POLITIQUE

Coup sur coup, les violences au Kenya et l'attaque rebelle parrainée par le Soudan sur N'Djamena au Tchad ont ramené les menaces de crises en Afrique sur le devant de la scène internationale. Comme si le continent, en pleine mutation, devenu un enjeu entre les grandes puissances, était repris par ses « vieux démons » de guerres, de luttes ethniques, de coups d'Etat. En 2002, des combats avaient dévasté une Côte d'Ivoire jusque-là présentée comme la vitrine d'une Afrique pleine d'avenir. En 2008, les sanglants affrontements au Kenya qui ont suivi la proclamation de la victoire électorale, mal acquise, du président sortant Mwai Kibaki, ont surpris ceux qui y voyaient « l'affiche » de la « renaissance africaine », chère au président sud-africain, Thabo Mbeki.
Il faut se garder de tout amalgame. Les deux toutes dernières crises ont des causes très différentes. L'une au Tchad est une retombée indirecte de la crise du Darfour et des réticences de Khartoum à voir les grandes puissances déployer une force de paix. Le déclic de la sanglante crise kenyane, elle, a un caractère politique : la contestation par l'opposant Raila Odinga d'un résultat électoral manipulé. Ses raisons plus profondes, d'après Philippe Hugon, directeur de recherche à l'Iris (Institut des relations internationales et stratégiques), tiennent à des enjeux fonciers qui datent de l'époque coloniale et à une croissance - 6 % environ - très mal répartie. Déjà en décembre 2006, de vieilles disputes foncières avaient dégénéré en clashes intercommunautaires à l'ouest du mont Elgon.
D'autres pays africains restent fragiles. En décembre dernier, l'ONG International Crisis Group (ICG) évoquait une République centrafricaine « pire qu'un Etat failli : un Etat fantôme » ayant perdu toute capacité institutionnelle significative depuis la chute de Bokassa en 1979. Son rétablissement dépendra en grande partie du déploiement en Centrafrique et au Tchad des forces de l'Union européenne (Eufor) pour le Darfour. La République démocratique du Congo est, elle, toujours confrontée au conflit dans sa province orientale du Kivu même si l'heure est plutôt à l'apaisement en Ituri après une guerre d'une ampleur régionale inégalée. De même, des diplomates mettaient en garde récemment contre certains dangers guettant le Sénégal, comme la montée d'un fondamentalisme et l'explosion démographique. Un havre de paix pourtant où même la situation en Casamance tend à se stabiliser.
Sans nul doute, la crise kenyane, symptôme aussi d'un désir de démocratie de la part de la jeunesse africaine, sera suivie par d'autres spasmes dans d'autres pays comme le Cameroun, le Congo Brazzaville ou même le Gabon lorsqu'il faudra gérer les successions de leurs dirigeants accrochés depuis des décennies au pouvoir.
Ces crises ne seraient-elles pas les derniers soubresauts avant la normalisation de l'Afrique sur la scène internationale ? Ces conflits ne peuvent pas faire oublier une transformation moins spectaculaire mais profonde de l'Afrique. A l'exception peut-être de l'actuel conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée, la majorité des crises restent confinées dans des frontières nationales qui n'ont pas été vraiment remises en cause depuis les indépendances.
En outre, d'après le dernier baromètre de l'Institut d'Heidelberg (Allemagne), le nombre de conflits sanglants en Afrique diminue. Des champs de bataille comme ceux d'Angola, de Côte d'Ivoire, du Mozambique, du Rwanda et du Sierra Leone, ont laissé place à des paix fragiles. Le parti unique qui était de règle dans les années 1960 a laissé place à des élections multipartites dans nombre de pays africains. Même si la démocratie est encore loin d'être parfaite. La crise kenyane est sur ce point exemplaire : elle est le signe que les Kenyans sont prêts à défendre la démocratie.
Du point de vue économique, la croissance en Afrique subsaharienne, selon le Fonds monétaire international, pourrait frôler les 7 % cette année, après 6 % en 2007 et 5,8 % en 2006. Après avoir été oubliée au lendemain de la chute du mur de Berlin, le continent est aujourd'hui, selon les mots d'un diplomate, « le théâtre d'un grand jeu avec le retour ou l'arrivée de nouveaux pays comme les Etats-Unis, la Chine, l'Inde », voire des pays pétroliers comme l'Arabie saoudite.
La question cependant posée à l'Afrique ou plutôt aux « Afriques », tant les situations sont contrastées, est que la croissance reste insuffisante au regard de la démographie. Les experts font valoir que le revenu par habitant est aujourd'hui voisin de celui enregistré dans les années 1960 au moment des mouvements d'indépendance. La population du continent, aujourd'hui de 770 millions de personnes, pourrait atteindre 1,12 milliard en 2025.
Les investissements étrangers restent faibles et concentrés dans la recherche et l'extraction de matières premières et profitent aux pays aux sous-sols riches, aggravant les inégalités entre nations mais également à l'intérieur des pays. Mais il ne faut pas sous-estimer l'apparition d'une nouvelle élite d'entrepreneurs africains, bien éduqués, qui rêvent de devenir les nouveaux tycoons.
L'Afrique a su trouver au cours des dernières années des solutions internes voire développer, à la différence du Proche et du Moyen-Orient, la région qui demeure de loin la plus violente du globe, un début de diplomatie régionale sous l'impulsion de l'Afrique du Sud, du Nigeria ou encore du Sénégal pour régler ses propres conflits. Au-delà, les anciennes puissances coloniales ont aussi un rôle à jouer. Nicolas Sarkozy a promis une rupture dans la politique française en Afrique. Il reste à la France à ne pas se contenter d'intervenir lorsque l'incendie a déjà pris, comme au Tchad ou en Côte d'Ivoire.
En tout cas, l'Afrique du XXIe siècle n'a rien à voir avec la vision du philosophe allemand Friedrich Hegel au XIXe siècle d'un monde « qui n'a point d'histoire » et « qui devait être simplement présenté ici au seuil de l'histoire universelle ». Elle est en marche, même si son accélération est encore freinée par de mauvais génies.
JACQUES HUBERT-RODIER

lundi 4 février 2008

Tremblement de terre à Bukavu

Au moins cinq personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées dimanche à Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), à la suite d'un fort séisme qui a été ressenti dans plusieurs pays de la région. 23 morts au Rwanda voisin.
Un jeune homme a péri enseveli sous les décombres de sa maison du quartier d'Ibanda, dans le centre-ville de Bukavu, capitale du Sud-Kivu (est). Son corps a été extrait des décombres par des voisins, qui espéraient pouvoir le sauver, alors que les services de secours "tardaient à venir", selon un habitant de ce quartier. Un autre blessé est décédé à l'hôpital général de Bukavu, selon une source hospitalière.
Au moins 12 blessés ont été admis à l'hôpital Panzi et "plusieurs dizaines" à l'hôpital général, les deux plus importants centres hospitaliers de Bukavu, mais d'autres victimes ont aussi été admises dans de petits centres médicaux de quartier, selon des sources médicales.
L'épicentre du séisme, d'une magnitude de 6 sur l'échelle de Richter, est situé à 20 km au nord de Bukavu. La secousse a été ressentie vers 07H35 GMT dans plusieurs pays de la région des Grands Lacs africains, selon l'Observatoire volcanologique de Goma (OVG), situé au Nord-Kivu.
Les pays voisins de la RDC dans cette région sont le Rwanda et le Burundi. Dans le territoire de Kabare (nord de Bukavu), les murs d'une église se sont écroulés sur les fidèles pendant la messe et il y a aurait de "très nombreuses victimes" admises à l'hôpital de Mukongola, dans ce territoire, selon des agents de cet hôpital.
"On ne sait pas s'il y a eu des morts. Mais il y a beaucoup de blessés à l'hôpital. Plusieurs sont dans le coma", a déclaré un infirmier sous couvert d'anonymat. L'église Saint-Joseph de Kabare, qui peut accueillir environ 100 personnes, est située dans la zone de l'épicentre.

samedi 2 février 2008

Tentative de coup d'état au Congo?


Les rumeurs vont bon train à Kinshasa : l’annonce du prochain stationnement à Brazzaville d’un contingent de l’armée britannique a provoqué une sorte de psychose. Des "SMS" pour le moins alarmistes ont été échangés entre Kinshasa et Bruxelles.
"Les Britanniques sont arrivés à Brazzaville pour évacuer les Occidentaux qui résident à Kinshasa. On nous a dit de quitter Kinshasa de toute urgence avant que ça barde". C’est un modèle de messages "sms" transférés dans la soirée du jeudi 31 janvier à la rédaction de Congoindependant.com. Selon certaines sources, des coups de feu auraient été (le conditionnel reste de rigueur) entendus, dans la matinée de jeudi, aux alentours du palais de la Nation où se trouve le cabinet de Joseph Kabila....
Kabila condamné à rester à Kinshasa ?
"Des membres de la garde présidentielle protestaient contre le non-paiement de leur solde du mois de février", commente une source. Explication peu satisfaisante. Une chose paraît sûre : Joseph Kabila n’a pas fait le voyage d’Addis-Abeba où se tient depuis jeudi le 10ème sommet de l’Union africaine. Le ministre des Affaires étrangères Antipas Mbusa Nyamwisi dirige la délégation congolaise. Le ministre risque de se ronger les ongles dans la capitale éthiopienne : le Congo démocratique est, en effet, privé de "voix délibérative". Motif : contributions impayées. Montant : 10 millions U$.
Depuis mercredi soir le Président est invisible. Où est-il passé? Selon certaines sources, l’homme se trouverait dans sa ferme à Menkao, localité située à une centaine de kilomètres de la capitale. Dans les milieux diplomatiques à Kinshasa, c’est l’expectative. "Depuis plusieurs mois, Kabila a peur de prendre l’avion", confie un diplomate occidental joint au téléphone à Kinshasa. Ajoutant : "Il redoute un attentat. Joseph et son entourage semblent obsédés par l’ombre de l’ancien conseiller de Mobutu, Honoré Ngbanda". La RD Congo se trouve-telle à l’aube d’une action de déstabilisation

vendredi 1 février 2008

Kenya

NAIROBI (Reuters) - Un deuxième député kényan d'opposition a été tué par balle ans la vallée du Rift, ce qui a entraîné une nouvelle flambée de violences et la suspension des pourparlers destinés à mettre fin à la crise.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, avertissant contre le risque d'une catastrophe, a indiqué qu'il se rendrait vendredi au Kenya afin de prêter main forte à son prédécesseur Kofi Annan, qui mène une médiation entre le camp du président Mwai Kibaki et l'opposition.
"La violence se poursuit, menaçant d'atteindre des niveaux catastrophiques", a prévenu Ban à l'ouverture du sommet de l'Union africaine, à Addis Abeba en Ethiopie, auquel assiste le président Kibaki.
De nouvelles émeutes ont débuté après l'annonce du meurtre du député du Mouvement démocratique orange (ODM) David Kimutai Too jeudi matin à Eldoret.
Un responsable de la police a annoncé que la mort du député résultait d'un "crime passionnel" dont l'auteur présumé, un agent de la circulation, avait été arrêté.
Le tireur a également abattu une policière qui se trouvait en compagnie de Too et supposée être sa compagne.
De son côté, le chef de l'ODM Raila Odinga voit dans ce meurtre un assassinat politique. "David Kimutai Too a été tué par un policier. Je condamne cette deuxième exécution d'un député de l'ODM. Le but de cet assassinat est de réduire notre majorité", a-t-il déclaré.
REPORT DES NÉGOCIATIONS
La nouvelle de la mort de Too a poussé les délégations participant aux pourparlers à repousser leur deuxième rencontre.
"En raison de ce qui s'est produit (...) nous avons repoussé la session de cet après-midi et nous travaillerons toute la journée de demain afin que les dirigeants puissent s'occuper des dossiers urgents", a déclaré Annan.
Une foule s'est rapidement formée devant la morgue de l'hôpital où le corps de Too a été transporté. Un autre groupe s'est rassemblé devant le commissariat afin d'exiger la remise de l'agent de circulation arrêté.
"Livrez-le nous pour que nous fassions justice nous-mêmes", criait un manifestant. "C'est un complot du gouvernement pour faire disparaître l'ODM."
Plusieurs commerces d'Eldoret ont baissé rideau et des habitants ont quitté la ville alors que des manifestants envahissaient les rues, où ils dressaient des barricades et brûlaient des pneus.
Trois personnes ont été blessées par balle lorsque la police a tiré en l'air pour disperser la foule.
Un premier parlementaire de l'ODM, Melitus Were, avait été tué devant son domicile à Nairobi dans la nuit de lundi à mardi. Sa mort avait entraîné émeutes et nouveaux massacres.
L'ODM avait attribué la mort de Were à un "assassinat politique", mais la police a indiqué considérer l'événement comme un "meurtre".
"ÉTOUFFER L'AFFAIRE"
Dans une interview accordée à Reuters, Odinga a affirmé que les Etats-Unis avaient proposé l'aide d'enquêteurs du FBI afin d'établir les circonstances de la mort de Were. L'offre a été confirmée par l'ambassade américaine au Kenya.
Odinga a exhorté Kibaki à accepter cette proposition, afin de faire la lumière sur le meurtre de Were ainsi que sur celui de Too.
Le chef de l'opposition réfute les qualificatifs de "meurtre" et "crime passionnel" employés par la police et voit dans la mort des deux députés des assassinats politiques.
"Bien sûr, (Too) se trouvait en compagnie d'une dame, mais est-ce un crime en soi ? Comment peuvent-ils établir des conclusions avant même d'avoir enquêté ?", a-t-il demandé, appelant de ses voeux une enquête indépendante.
"Je pense que le gouvernement veut simplement étouffer l'affaire", a-t-il estimé, ajoutant que la mort de Too, "un jeune homme politique patriote et prometteur", était un coup terrible porté à son parti.
Il s'est toutefois montré optimiste à propos de la médiation d'Annan, ajoutant que l'opposition respecterait sa décision de suspendre les manifestations.
"Nous voulons leur donner le bénéfice du doute. Jusqu'ici, tout s'est bien passé. Des progrès ont été effectués", a ajouté Odinga. "Ils veulent achever la première phase d'ici sept jours. Cela règlera les problèmes les plus immédiats. Les dossiers de long terme feront l'objet de la deuxième phase, qui pourra prendre plus longtemps."
Depuis la proclamation de la victoire de Kibaki à l'élection présidentielle du 27 décembre, 850 Kényans au moins ont péri dans des affrontements politico-ethniques, aggravés par des rivalités économiques et l'action présumée de bandes organisées.
De nombreux habitants craignent un échec de la médiation entreprise par Kofi Annan pour tenter de rapprocher Kibaki et Odinga, qui accuse le camp présidentiel d'avoir massivement fraudé lors du scrutin et de lui avoir volé la victoire.