lundi 23 février 2009

Digitalcongo.net 3.0

 

Phase cruciale pour les opérations militaires de traque des rebelles rwandais et ougandais réfugiés en RDC
Kinshasa, 16/02/2009 / Politique

Vives interrogations sur le déroulement et le délai convenu des opérations militaires conjointes impliquant les armées de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda dans la traque et le rapatriement des rebelles rwandais et ougandais retranchés dans la partie Est de la RDC

soldats_fdlr_montagnes Depuis plusieurs semaines, des troupes rwandaises et ougandaises traquent, avec l’accord de Kinshasa, des forces rebelles étrangers qui opèrent à partir du territoire congolais. Ces opé­rations se déroulent tant bien que mal parce qu’il y a quand même des moissons. Mais l’étendu du territoire congolais offre aux rebelles l’occasion de se replier, de se regrouper en petit nombre pour faire face à l’adversaire et causer des dégâts sur la population civile. Après l5jours de poursuite, beaucoup d’ob­servateurs estiment que l’heure est à l’évaluation des retom­bées de ces opérations conjointes. Car le temps presse.
A cet effet, certains pensent qu’une rencontre des représentants congolais et ougandais s’im­pose pour faire le point sur la situation et tirer les leçons des opé­rations militaires conjointes cont­re les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur, LRA. Il en est de même de la deuxième opération militaire conjointe qui concerne la RD Congo et le Rwanda en vue de traquer et de neutraliser les éléments des forces Démocratiques pour la li­bération du Rwanda (FDLR), par­ticulièrement le « noyau dur », qui refuse la démobilisation et le dé­sarmement volontaire.
Si l’ont s’en tient à un récent point de presse du Président de la République, Joseph Kabila Kabange,  les troupes rwandaises devront quitter le territoire congolais fin février au plus tard C’est une possibilité, pense-t-on. Car, s’il y a une forte résistance de la part des rebelles, le délai peut toujours être prolongé par un accord entre les parties engagées dans ces opérations d’anéantisse­ment. A ce niveau également, les deux pays ont l’obligation morale et politique de faire l’état des lieux en vue d’informer les populations Congolaise, ougandaise et rwan­daise, ainsi que la communauté internationale, du résultat de cette mission militaire.
Au regard de premières échéances, qu’en est-il des objec­tifs de ces opérations militaires conjointes ? Selon les informations militaires déjà reçus, les objectifs seront bel et bien atteints. Ayant été acculés en province Orientale comme dans la partie du Nord-Kivu, les rebelles se sont disséminés dans la forêt et profi­tent de l’étendu des provinces où se déroulent les combats pour se repartir en petits groupes de com­battants et parfois causer du mal à la population et obtenir par ce moyen l’arrêt des poursuites pour d’autres négociations de paix. Malheureusement, les armées coalisées ne l’entendent plus de cette oreille. On a déjà trop at­tendu. Il est tout simplement ques­tion pour les rebelles de se rendre sans autre forme de procès. Faute de quoi, les armées coali­sées vont les poursuivre jusqu’à les prendre en étau.
Car, le premier objectif est de voir revenir effectivement la paix dans la province Orientale, préci­sément en Haut-Uélé et dans toute la région des Grands Lacs.
Sur ce point, il est préma­turé d’apporter une réponse pré­cise. Certes, à en croire les pre­miers éléments militaires, les ba­ses d’opération de l’Armée de ré­sistance du Seigneur (LRA) ont été touchées et même détruites. Mais ce groupe armé n’a pas du tout perdu sa capacité de nuisance.
Pour preuve, la LRA a tué un millier de personnes depuis le déclenchement de cette opération et occasionné le déplacement de centaines de milliers de person­nes parmi les populations civiles. Combien de rebelles ougandais ont-ils été tués ? Difficile de ré­pondre à cette question car les cadavres des combattants rebell­es sont certainement confondus à ceux de la population civile.
Sur le plan strictement mili­taire, il y a lieu d’admettre que l’ar­mée ougandaise n’a pas encore réussi décapiter la LRA. Joseph Kony continue à courir. Il est tou­jours capable de hauts faits cri­minels et de destruction mé­chante. Sauf erreur d’appréciation, l’objectif militaire n’a pas encore été atteint, pourrai-t-on dire.
En plus, au plan politique, la pression militaire n’est pas parve­nue à contraindre Joseph Kony à signer l’accord de paix. Enfin, au plan judiciaire, ni les tribunaux ougandais, moins encore la CPI ne peuvent prétendre juger Joseph Kony dans les tout prochains jours.
La communauté internatio­nale n’est pas en retrait
Sur l’autre front dans le Nord-­Kivu et le Sud-Kvu, si certains éléments Fdlr ont accepté de se rendre les extrémistes s’enfon­cent de plus en plus dans la forêt et à l’intérieur du territoire congo­lais. Ils continuent ainsi à « drib­bler » la coalition congolo-rwan­daise et ne manquent pas, à l’oc­casion, de provoquer des massa­cres des civils congolais. Certes, il y a eu des tués, des prisonniers, ainsi que des rapatriés, mais, jus­qu’à ce jour, aucun affrontement de grande envergure. Comme pour dire que les FDLR n’ont pas été totalement délogées, ni neutrali­sées et qu’il faut toujours les af­fronter avec prudence. On pré­cise, à cet effet, que les rebelles rwandais continuent à s’enfoncer à l’intérieur du Congo en direction du Maniema et du Sud-Kivu.
A ce stade également aussi, on peut dire que l’objectif militaire n’est pas atteint tant que le « noyau dur » demeure actif. Au plan politique, il n’y a pas eu d’accord de rapatriement. Moins encore de promesse de tenue d’un dialogue inter-rwandais. Si les choses demeurent inchangées, certains ob­servateurs croient que l’opération militaire conjointe congolo-rwan­daise aura un goût amer, car les populations congolaises risquent d’en faire les frais.
Comme lors de toute opéra­tion militaire et lorsqu’elle touche à sa fin, à l’image de ce qui se passe sous d’autres cieux, les gouvernements congolais, rwan­dais et ougandais devront des explications à leurs populations respectives.
Evidemment, l’appréciation tant attendue de ces opérations militaires conjointes sera faite par la communauté internationale. Est-elle complice de ce qui se passe ? Beaucoup d’observateurs affirment que dans ce qui se passe en RD Congo, les Etats-Unis accordent un soutien non moins négligeable sur le plan de renseignements militaires. Et c’est pour cette raison que les unités ougan­daises et rwandaises qui partici­pent aux combats en RD Congo relèvent pour la plupart du ren­seignement militaire. Ils sont encadrés par les spécialistes amé­ricains qui leur offrent du matériel et des photos satellites afin de pourchasser les rebelles jusque dans leurs retranchements. Si elle n’est pas complice pour laisser faire et laisser agir avant de repren­dre la situation en mains, recon­naissons tout de même qu’elle joue merveilleusement bien son rôle de Ponce Pilate.
Par la bouche du représen­tant spécial du secrétaire général de l’ONU, responsable de la MONUC, l’ONU s’en lave les mains. Elle n’a pas été associée à la planification de ces opérations militaires. C’est dire qu’on ne peut en aucun cas lui tenir rigueur. La responsabilité morale, politique et militaire de l’échec ou du succès incombe aux « Etats souverains » que sont le Rwanda, le Congo ­Kinshasa, l’Ouganda.
Mais, déjà, le Rwanda a tenu à rejeter cette attitude de Ponce Pilate affichée par la MONUC. Dernièrement, à Rabuba, lors de la réunion entre les ministres des Affaires étrangères de deux pays, la ministre rwandaise, Rose-Ma­rie Museminali, a glissé cette remarque incisive : « La MONUC a l’obligation de s’impliquer et d’ap­porter son soutien logistique aux Forces armées congolaises (FARDC). Car, après le retrait des troupes rwandaises à la date con­venue, les FARDC devront conti­nuer à traquer les FDLR.
Cela voudrait tout simplement dire que, si la MONUC ou l’ONU ne sont pas capables de continuer à soutenir les FARDC pour traquer et neutraliser les FDLR, le Rwanda en tirera toutes les conséquences.
Au demeurant, un compte à rebours a bel et bien commencé. Nous entrons dans la phase cru­ciale de ces opérations conjoin­tes militaires RDC-Ouganda­-Rwanda. Puisqu’elles se déroulent au Congo sur invitation du gouver­nement de la République Démo­cratique du Congo, aucune hypo­thèse découlant des résultats de ces opérations ne peut être sous­ estimée tant sur le plan national, régional qu’international dans ses aspects politique, juridique et mi­litaire.
L’Ong HWR révèle le massacre de plus d’une centaine de civils congolais par les FDLR à Ufumando
Alors que l’opération conjointe FARDC-DFR contre les FDLR au Kivu tire à sa fin, la situation devient préoccupante au point que HWR dénonce le massacre de 100 civils par les rebelles rwandais à Ufumando dans le territoire de Masisi.
Entre le 20 janvier et le 8 février 2009, les FDLR ont massacré au moins cent civils congolais au Kivu, révèle un communiqué de Human Rights Watch. Dans lequel, il recommande que les forces congolaises et rwandaises devraient faire de la protection des civils une priorité.
Les chercheurs de Human Rights Watch ont interrogé des dizaines de victimes et de témoins récemment arrivés dans les camps des déplacées situés près de Goma en provenance des zones proches d’Ufamandu et de Walowaluanda (Nord-Kivu) ainsi que de Ziralo, au Sud-Kivu. Pour les troupes de la coalition rwando-congolaises, les propos de Human Rights Watch sont «scandaleux ».
De leur côté, les rebelles rwandais (FDLR) ont réfuté les allégations de l’ONG américaine. Toutefois, ils se sont gardés d’affirmer avoir perdu le contrôle du groupement d’Ufumando. A rappeler que l’ONG internationale Human Rights Watch a reproduit les témoignages de meurtres de civils commis par les FDLR depuis le 20 janvier, date du début des opérations conjointes menées contre ces rebelles par les Forces de défense rwandaises et l’armée nationale congolaise.
Les témoins ont déclaré que lorsque les forces de la coalition ont attaqué Kibua dans le groupement d’Ufumando, le 27 janvier, les civils pris au piège ont tenté de fuir. Les FDLR ont tué de nombreux civils à coups de hache et d’autres ont perdu la vie sous les tirs croisés. Alors qu’elles fuyaient la confrontation militaire, les FDLR ont enlevé des civils, les forçant à porter leurs biens. A Remeka, près d’Ufamandu, les FDLR ont tenu une réunion au cours de laquelle, ils ont accusé la population, les dirigeants locaux et le groupe armé Maï-Maï, qui avait été leur allié, de les avoir trahis. D’après un habitant présent à la réunion, les FDLR ont averti les villageois qu’ils ne seraient pas autorisés à partir et que les rebelles étaient en train d’«aiguiser leurs lances et leurs machettes ».
Au terme de cette réunion, les FDLR ont érigé des barrières pour empêcher les habitants de fuir. Lorsque certains ont tenté de partir, les FDLR les ont attaqués, tuant des dizaines de personnes avec des fusils, des grenades, des roquettes et des machettes.
A rappeler que jeudi dernier, Mme Alison Des Forges, spécialiste mondiale du génocide de 1994 au Rwanda a trouvé la mort lors du récent crash à Buffalo aux USA. De son vivant, elle a témoigné au TPI en qualité d’experte du HWR.
(DN/Milor/GW/Yes)
Uhuru/Le Potentiel

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lundi 16 février 2009

ReliefWeb » Document » Opérations conjointes militaires - RD Congo-Rwanda-Ouganda : le compte à rebours a commencé

 

Opérations conjointes militaires - RD Congo-Rwanda-Ouganda : le compte à rebours a commencé

Source: Le Potentiel

Date: 09 Feb 2009

Par Le Potentiel

Des jours décisifs dans le cadre des opérations conjointes militaires, entre d'une part, la RDC, l'Ouganda et le Sud Soudan, et de l'autre, la RDC et le Rwanda. Quatre jours pour l'Ouganda, dix-huit pratiquement en ce qui concerne le Rwanda. L'heure est donc à l'évaluation pour tirer toutes les conclusions. Mieux, pour respecter les échéances du retrait des troupes invitées par le gouvernement de la RDC. Et à ce dernier de tenir ses engagements vis-à-vis du peuple congolais. Les trois, les gouvernements congolais, rwandais et ougandais vis-à-vis de la Communauté internationale. Effectivement, le compte à rebours a commencé.

C'est le 14 février que l'armée ougandaise doit en principe quitter le territoire congolais aux termes de l'accord conclu avec le gouvernement de Kinshasa pour neutraliser les éléments armés de l'armées de résistance du seigneur, la LRA. Une opération conjointe militaire qui a connu également la participation du Sud-Soudan.

L'on ne doute pas que dans les jours à venir, les représentants des trois pays fassent le point de la situation et tirer les leçons de cette opération militaire conjointe. Plus que cinq jours pour fixer tant les populations congolaise, ougandaise et soudanaise. Au-delà, la communauté internationale qui suit cette situation de très près.

La deuxième opération militaire conjointe est celle qui concerne la RDC et le Rwanda en vue de traquer et de neutraliser les éléments des FDLR, particulièrement « le noyau dur » qui refuse la démobilisation et le désarmement volontaire. Si l'on s'en tient au point de presse du Président de la République, fin février au plus tard, les troupes rwandaises devront quitter le territoire congolais.

A ce niveau également, les deux pays ont l'obligation morale et politique de faire l'état des lieux en vue de fixer les populations congolaise, rwandaise ainsi que la Communauté internationale du résultat de cette mission militaire. A la date de ce mardi 10 février, il ne reste plus que 18 jours.

Interrogations sur les objectifs

Au regard de ces échéances, les questions que l'on se pose sont celles de savoir si les objectifs de ces opérations militaires conjointes ont été atteints ( ?) Si oui, que fera-t-on après ? Sinon qu'adviendra-t-il ?

Le premier objectif est de voir le retour de la paix tant dans la province Orientale, précisément au Haut-Uélé, être effectif. Ensuite, dans les deux Kivu.

Sur ce point, il est difficile d'y réserver une réponse précise. Certes, à en croire les premiers éléments militaires, les bases d'opération de la LRA ont été touchées, détruites. Mais ce groupe armé n'a pas du tout perdu de sa capacité de nuisance. Pour preuve, la LRA a tué un millier de personnes depuis le déclenchement de cette opération et occasionné le déplacement de des centaines de milliers des populations civiles. Combien de rebelles ougandais ont-ils été tués ?

A dire vrai, la sécurité n'est pas encore chose acquise. Pour preuve, dans la nuit de samedi à dimanche, la LRA a encore tué à Faradje, enlevé plusieurs personnes avant de piller et d'incendier des maisons.

Au plan strictement militaire, l'armée ougandaise n'a pas réussi à décapiter la LRA. Joseph Kony est insaisissable et continue à courir. Il est toujours capable des hauts faits criminels et de destruction méchante. Sauf erreur d'appréciation, l'objectif militaire n'a pas été atteint. En plus, au plan politique, la pression militaire n'est pas parvenue à contraindre Joseph Kony à signer l'accord de paix. Enfin, au plan judiciaire, ni les tribunaux ougandais, moins encore la CPI ne peuvent prétendre juger Joseph Kony dans les tout prochains jours.

De leur côté, les FDLR continuent à « dribbler » la coalition congolo-rwandaise et enlever toute la substance à cette coalition. Certes, il y a eu des tués, des prisonniers ainsi que des rapatriés. Mais jusqu'à ce jour, aucun affrontement de grande envergure. Comme pour dire que les FDLR n'ont pas été délogés ni neutralisés et que l'on aurait peur d'elles. On laisse entendre que les rebelles rwandais continuent à s'enfoncer à l'intérieur du Congo en direction du Maniema et du Sud-Kivu.

A ce stade également, l'objectif militaire n'est pas atteint pour autant que le « noyau dur » demeure actif. Au plan politique, il n'y a pas eu un accord de rapatriement. Moins encore la promesse de la tenue d'un dialogue inter-rwandais. Si les choses demeuraient inchangées, l'opération militaire conjointe congolo-rwandaise aura été un échec, car les populations congolaises risquent d'en faire les frais.

D'où la question fondamentale est celle de savoir si ces objectifs étaient les vrais ou ils en cachaient d'autres. Comme lors de toute opération militaire et lorsqu'elle touche à sa fin, à l'image de ce qui se passe sous d'autres cieux, les gouvernements congolais, rwandais et ougandais doivent des explications à leurs populations respectives. Par voie de conséquence, dévoiler le contenu de ces accords par souci de transparence pour que les résultats, positifs ou négatifs soient appréciés à leur juste valeur afin de tirer toutes les conséquences qui s'imposent.

Communauté internationale : Ponce Pilate

Evidemment, l'appréciation tant attendue de ces opérations militaires conjointes sera faite par la Communauté internationale. Si elle n'est pas complice pour laisser faire et laisser agir avant de reprendre la situation en mains, reconnaissons tout de même qu'elle joue merveilleusement bien son rôle de Ponce Pilate.

Par la bouche du Représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, responsable de la Monuc, l'Onu se lave les mains. Elle n'a pas été associée à la planification de ces opérations militaires. C'est dire qu'on ne peut en aucun cas lui tenir rigueur. La responsabilité morale, politique et militaire de l'échec ou du succès incombe aux « Etats souverains » que sont le Rwanda, le Congo-Kinshasa, l'Ouganda et le Soudan via le Sud-Soudan.

Mais déjà le Rwanda a tenu à rejeter cette attitude de Ponce Pilate affichée par la Monuc. Dernièrement à Rabuba, lors de la réunion entre les ministres des Affaire étrangères de deux pays, la ministre rwandaise, Rose -Marie Musemamali a glissé cette incisive : « La Monuc a l'obligation de s'impliquer et d'apporter son soutien logistique aux FARDC. Car après le retrait des troupes rwandaises à la date convenue, les FARDC devront continuer à traquer les FDLR ». Auparavant, elle avait fait cette remarque pertinente : « la relocalisation des FDLR ne sera ni en faveur du Rwanda ni de la RDC ».

Cela voudrait tout simplement dire que si la Monuc ou l'Onu, ne sont pas capables de continuer à soutenir les FARDC pour traquer et neutraliser les FDLR, le Rwanda en tirera toutes les conséquences. Qui ne dit pas que le RCD et le CNDP pourraient devenir des nébuleuses ? Une façon de faire observer que l'accord signé comporterait peut-être des clauses susceptibles d'ouvrir d'autres opportunités complexes.

Au demeurant, à partir de ce mardi 10 février, le compte à rebours a bel et bien commencé. Nous entrons dans la phase cruciale de ces opérations conjointes militaires, RDC-Ouganda-Soudan-Rwanda. Puisqu'elles se déroulent au Congo sur invitation du gouvernement de la République démocratique du Congo, aucune hypothèse découlant des résultats de ces opérations ne peut être sous-estimée tant sur le plan national, régional qu'international dans ses aspects politique, juridique et militaire.

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RWANDA

 

Bientôt le CNDP dans le gouvernement : Vive Kagame!
(Congolite 13/02/2009)
Bientôt le CNDP dans le gouvernement.
Une tradition est en train de s'établir comme mode de conquête du pouvoir ou d'y accéder, qui n'a rien à voir avec les principes de la démocratie. C'est la rébellion armée dont les partisans et les instigateurs se parent des titres divers de " libérateurs ", de " réformistes ", de " restaurateurs de la démocratie " . Ils font table rase des institutions en place dont ils vouent les animateurs aux gémonies. Le coup d'Etat militaire de 1965, bien que sans effusion de sang, inaugure ce mode d'accession au pouvoir qui prit une autre tournure en 1997, pour faire école et prendre plus d'ampleur en 1998. Le RCD et ses ramifications de scissiparité occupant le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et la Province Orientale, ainsi que le MLC dans l'Equateur. C'était l'époque d'éclosion des seigneurs de la guerre qui, en 2003, consacrèrent ce mode de conquête du pouvoir par la rébellion. Cette perversion de la démocratie a engendré l'expression des " primes d'encouragement à la guerre ". Les élections organisées à l'issue de la transition et l'installation de nouvelles institutions démocratiquement élues avec leurs animateurs n'ont
pas rendu tout à fait caduc ce mode de partage du pouvoir en RDC.
L'allégeance du CNDP aux institutions du pays et l'intégration de ses éléments dans les FARDC n'auraient été pour ces rebelles que les travaux d'approche pour mieux se faufiler dans les arcanes du pouvoir. A peine ont-il converti leurs structures rebelles en parti politique, ils ont diffusé une déclaration de principe dans laquelle ils proclament leur allégeance et suggèrent la création d'un " Ministère de la sécurité intérieur, des Affaires communautaires et de la Réconciliation. Il est sous-entendu que ce Département ministériel doit être occupé par quelqu'un du CNDP. L'homme qui s'érige en porte-étendard du CNDP en remplacement de Laurent Nkunda et qui s'estime pressenti pour être nommé à ce poste est un certain Désiré Kinzama , que des recherches fouillées identifient comme un personnage double, qui se fait passer pour Congolais au Congo et Rwandais au Rwanda.
Au Conseil de cabinet, le Gouvernement s'est réjoui de la conversion des rebelles du CNDP et a déclaré que leur suggestion de création d'un Ministère de la sécurité intérieure, des Affaires communautaires et de la Réconciliation serait examinée par les instances compétentes. Tout laisse croire qu'au niveau des instances compétentes, la suggestion passerait comme une lettre à la poste, ce qui donnerait lieu au replâtrage ministériel pour y admettre des représentants du CNDP? Ce serait le couronnement du noyautage de l'armée et du gouvernement, structures stratégiques du pays. Tout se fait avec une facilité étonnante comme s'il s'agissait d'un programme conformé à un accord conclu discrètement à l'amiable.
Le CNDP ne pouvait pas proposer la création de ce poste ministériel pour être occupé par quelqu'un qui ne serait pas un de ses hommes. Pourquoi ce ministère doit être un nouveau Département dont les attributions sont " la Sécurité intérieure, les Affaires communautaires et la Réconciliation?" Il s'agit de quelle sécurité intérieure, de quelles communautés et de quelle catégorie de gens à réconcilier? Ne sous-entend-on pas la sécurité de Banyamulenge et leur communauté vis-à-vis des autres Congolais? L'idée venant du CNDP, ces hypothèses ne sont pas tout à fait fausses. Y a-t-il des actes autres du CNDP qui justifieraient cette ambition que sa rébellion? Des visées ambitieuses. Cette rébellion particulièrement sanglante et destructrice, qui semait des hécatombes et des dévastations sur son passage jusqu'à la veille de son allégeance aux institutions légalement établies. Que de milliers de morts et de personnes déplacées! Que des maisons incendiées et de biens pillés! Après tout, on efface d'un trait de plume la ruine et la mort. On devient partisan de la sécurité intérieure, de l'harmonisation des rapports communautaires et de la réconciliation. Il y a de quoi être bouleversé que le CNDP ait trouvé son chemin de Damas comme Saint Paul, pour recevoir le bon Dieu sans confession!
L'arrivée des fantassins rwandais au Kivu avec le consentement de certaines hautes sphères officielles, la conversion apparente du CNDP et l'intégration de ses éléments dans l'armée, des visées ambitieuses d'entrer dans le gouvernement. Tout un programme dont l'exécution se fait comme sur des roulettes. L'opinion observe tout cela, mais stupéfaite. La rébellion devient un mode consacré d'accéder au pouvoir ou de le partager en RDC. Les combattants non-violents de la démocratie sont-ils les disciples en retard de Mahtma Gandhi? Le pouvoir ne s'est-il pas fait piéger en cautionnant tous ces épisodes dont le soubassement est l'accord conclu avec le Rwanda? Et à supposer que les choses se compliquent et tournent au vinaigre, comment la RDC pourrait-elle s'en sortir à bon compte, sans revivre les tribulations qu'elle avait vécues en 1998?
Les " Libérateurs " paraissaient vivre tellement en symbiose que nul ne pouvait songer à un renversement déchirant des alliances, ayant laissé un règlement de comptes douloureux qui n'est jamais soldé entre Kinshasa et Kigali. Le rapprochement apprenant risque d'ajouter davantage à ce contentieux. Surtout que le CNDP se montre empressé à raffermir la tradition en prenant sa rébellion pour tremplin de partage du pouvoir dans l'armée et dans le gouvernement. Mais le CNDP ne travaille pas pour son propre compte. Il constitue le poste avancé du Rwanda en RDC. Sa mission est la même que celle qui était assignée à certains bonzes de l'Afdl entrés plus tard en dissidence, et qu'ils seraient continuée dans le RCD.
Jean N'Saka wa N'Saka, Journaliste indépendant
Le Phare, 11 février 2009

RWANDA

vendredi 13 février 2009

Plane with 48 aboard crashes into house in suburban Buffalo from NBC and CNN

Comme quoi il n' y a pas qu'en Afrique que cela se passe....

mardi 10 février 2009

Kigali a accepté l'extradition de Nkunda sans condition - MSN Actualités - Politique - actualités

 

10.02.2009 11:22

Kigali a accepté l'extradition de Nkunda "sans condition"

Le Rwanda a accepté l'extradition de l'ancien chef rebelle conglais Laurent Nkunda sans condition, a assuré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), Lambert Mende Omalanga, cité par l'agence de presse associée (APA), reçue mardi à Bruxelles.

"Il est clair de dire que le Rwanda a accepté de remettre Nkunda à la RDC sans condition", a déclaré M. Mende au cours d'une conférence de presse tenue lundi à Kinshasa. La RDC réclame de Kigali l'extradition du général tutsi déchu, arrêté le 22 janvier au Rwanda - son ancien protecteur - à la faveur d'un retournement d'alliance qui s'est accompagné de l'entrée de troupes rwandaises dans l'ex-Zaïre pour une opération conjointe contre les rebelles hutus des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR). L'ancien chef rebelle, trahi par ses anciens lieutenants du Conseil national pour la Défense du Peuple (CNDP), se trouverait en résidence surveillée à Gisenyi, ville rwandaise frontalière de la RDC). (GFR)

Kigali a accepté l'extradition de Nkunda sans condition - MSN Actualités - Politique - actualités

RDC: situation humanitaire très préoccupante (ONU) - MSN Actualités - Actualité étrangère - actualités

 

10.02.2009 20:07

RDC: situation humanitaire très préoccupante (ONU)

Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, John Holmes, a qualifié mardi de "très préocupante" la situation des populations civiles dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).

"Dans le Haut-Uele, la situation humanitaire est très préoccupante. Il y a des attaques de la LRA (Armée de résistance du Seigneur, rébellion ougandaise) d'une brutalité épouvantable", a-t-il déclaré. "La population a besoin d'aide humanitaire mais il y a l'insécurité qui continue à y régner. Ce qui complique la tâche des humanitaires et la protection des civils", a ajouté M. Holmes. Les armées congolaise, ougandaise et sud-soudanaise ont lancé le 14 décembre 2008 une opération militaire conjointe avec pour objectif de capturer le chef de la LRA, Joseph Kony, sans succès pour l'instant. (NLE)

RDC: situation humanitaire très préoccupante (ONU) - MSN Actualités - Actualité étrangère - actualités

lundi 9 février 2009

Kagame awarded Honorary Degree by US University `

Bien que l’article soit en anglais, il montre bien l’évolution du Rwanda et l’abandon de la langue de Voltaire pour celle de Shakespeare en quelques années.

Le rêve américain ou anglais d’avoir une plate-forme au centre de l’ Afrique est en train de se réaliser.

Le Rwanda nouveau porte avions des américains?

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President Kagame in a group photo with the delegation from Florida State University at Urugwiro Village after they presented him with the Honorary Degree. (Photo PPU).
BY JAMES KARUHANGA   
€ Florida State University to build similar campus in Rwanda

URUGWIRO VILLAGE - President Paul Kagame was yesterday presented with an honorary Doctor of Laws Degree by a Florida State University (FSU). The ceremony took place at his office in Urugwiro Village.
The leader of the FSU delegation, Dr. Jim Pitts, said it was in recognition of Kagame’s accomplishments, particularly, his “commitment to peaceful reconciliation, education and economic development of Rwanda.”
Dr Pitt read the citation which described President Kagame as a  “an inspirational leader of your homeland, recognised for your work in promoting peaceful solutions to conflict, known for your key role in economic development of the African continent, advocate for the economic and political advancement of women, friend of The Florida State University”
Last February, President Kagame received the “Spirit of Pepper Award” from the Claude Pepper Centre of the Tallahassee based university.
“My comment is that of great pleasure, to be given such an honour by a great University like Florida State University, a University with which the country and myself have very good relations,” Kagame responded when a reporter sought for his comment.
President Kagame, however, underlined that the honorary degree, even though awarded to him, was “really, also through me to the country.”
“I think it is in recognition of the good work of Rwanda and all of us working together,” he said.
Speaking to reporters later, Pitts who is also the Director of International Programmes and Professor of Business, confirmed this.
“He (Kagame) has truly performed a miracle of the century in bringing the people back together and healing and bringing about peaceful reconciliation – in moving the country forward through education and economic development,” he noted.
Kagame stressed that it was for what, “we have done to rebuild the country and move it forward”, emphatically pointing out that one of the pillars on which the country has been built is education.
“Education has been very central to all we have been doing and many things that have brought the society back together and kept it moving forward.”
He concluded his brief comment, restating that the honorary doctorate degree he had just received is, “shared by every one in this country and we appreciate that.” Meanwhile, it was also revealed that FSU plans to build a campus in Rwanda.
“We want to pursue the possibility of building a campus here in Rwanda,” Pitts said, underscoring that “when?” would depend on “economic circumstances and our ability to marshal the resources.”

Education Minister Daphrose Gahakwa revealed that three possible locations – Nyamata (in Bugesera district), Masaka and Gasabo, have been identified.

The visiting delegation also met with top officials from the Ministry of Education (Mineduc) to sign a Memorandum of Understanding aimed at strengthening collaboration between the American university and Rwanda through Mineduc.
Pitts underscored that they want to collaborate with the Rwandan government in “every way possible” and pointed out that their students have been working in other areas in the country – especially passing on computer skills and technology.
He revealed that FSU was working with some universities in the country to help them through the transition of using English as the language of instruction.

The President had also earlier in the morning received the visiting Burkina Faso Speaker of Parliament Rock Mark Christian Kabore and his delegation of five MPs who had come to pay him a courtesy call.
Kabore and his delegation are in the country as part of the bilateral relationship between parliaments of the two countries.