jeudi 30 octobre 2008

LES FORCES EN PRESENCES A GOMA

 

mercredi 29 octobre 2008, 21:32:02 | crigaudAccéder à l’article complet

Depuis fin août 2008, l'Est de la République démocratique du Congo semble voir renaître ses anciens démons. 10 années de guerre après le génocide du Rwanda voisin, le renversement de Mobutu, les guerres de Laurent Kabiia et maintenant la rebellion de Laurent Nkunda. 10 ans d'une guerre oubliée et plus de 3,5 millions de morts... le conflit le plus meutrier depuis la deuxième guerre mondiale, dans l'indifférence générale. Voici les différents acteurs du conflit du Kivu.

baa7ff61cdef69a4764d5e5fd60d021b.jpgL'armée régulière congolaise (FARDC)

L'armée congolaise est en cours de restructuration depuis 2004. Dans le cadre de cette réforme, dite de "brassage" des troupes, les anciens combattants, issus de différentes régions, ethnies et factions belligérantes, doivent être démobilisés. Ceux qui choisissent de rester dans l'armée sont formés avant d'intégrer de nouvelles unités, les autres devant recevoir une aide à la réinsertion à la vie civile. Depuis 2004, quelque 75.000 soldats ont été démobilisés, portant l'effectif théorique des forces à environ 135.000 hommes. Le gouvernement veut arriver à mettre en place une armée de 80.000 à 120.000 hommes. Les FARDC sont mal équipés, mal payés ou pas payés du tout... la motivation manque à l'armée congolaise pour se battre dans les meilleurs conditions.

Les rebelles tutsis de Laurent Nkunda (CNDP)

Les forces du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda sont estimés à 5.000 hommes par l'ONU. Le général déchu défie depuis des années le pouvoir de Kinshasa, qu'il accuse de discrimination contre la minorité tutsie en RDC. Nkunda a toujours démenti tout appui militaire de Kigali, bien que nombre de ses hommes portent un uniforme rwandais et soient équipés d'appareils de communication sophistiqués. Début octobre, il a annoncé que le CNDP se transformait en un mouvement de libération nationale. Nkunda, le tutsi, affirme se battre contre les hutus des FDLR, des ex-génocidaires rwandais. Pour l'ex-général rebelle, les milices hutus sont un danger permanent pour la minorité tutsi du Kivu.

Les rebelles hutus des FDLR

Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), mouvement politico-militaire, constituent le principal groupe de rebelles rwandais en RDC estimé à 6.000 combattants. Plus d'un millier de combattants FDLR ont été rapatriés volontairement au Rwanda depuis fin 2007. Ces rebelles sont accusés par Kigali d'avoir participé au génocide rwandais de 1994, qui a fait 800.000 morts selon l'ONU, essentiellement parmi la minorité tutsie. Ex-Armée pour la libération du Rwanda (ALIR), devenue FDLR, le mouvement a connu une série de scissions. Plusieurs chefs des FDLR figurent sur des listes de sanctions de l'ONU et le mouvement est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis. Nkunda accuse les FARDC de continuer à soutenir les FDLR, qui ont combattu aux côtés des forces gouvernementales contre des rébellions appuyées par le Rwanda pendant la dernière guerre en RDC (1998-2003).

La Monuc, Mission de l'ONU au Congo

La Mission de l'ONU au Congo (Monuc), intervenue avec ses hélicoptères de combat pour stopper la progression du CNDP vers Goma (Nord-Kivu), est la plus importante opération de maintien de la paix de l'ONU dans le monde, avec 17.000 Casques bleus. La Monuc, qui a commencé à se déployer en 2001, se trouve en RDC avec un mandat sous chapitre 7 qui l'autorise à user de la force, notamment pour protéger les civils. Selon le chef de la Monuc, moins de 6.000 Casques bleus sont engagés contre la rébellion dans le Nord-Kivu.

Les patriotes résistants congolais

Enfin, des accrochages opposent les Maï-Maï des Patriotes résistants congolais (Pareco) du colonel Janvier, combattants de milices d'auto-défense issus de différentes ethnies locales, aux troupes du CNDP dans le Nord-Kivu.

Cessez-le-feu au Kivu : Goma ville fantôme

mercredi 29 octobre 2008, 21:02:13 | crigaudAccéder à l’article complet

Les rebelles de Laurent Nkunda restent aux portes de Goma, mais proclament un cessez-le-feu unilatéral. Le CNDP affirme vouloir ne pas "paniquer la population de la ville". La secrétaire d'Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Jendayi Frazer, a prévenu mercredi les rebelles congolais de Laurent Nkunda qu'ils "ne devraient pas entrer dans la ville de Goma".

84b7828aa2b3c9cbd794af44f70512e6.jpgLe commandant de la 8ème région militaire des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a lancé un appel pressant à ses soldats à "ne pas piller la capitale provinciale du Nord-Kivu", dans une déclaration à radio Okapi. "Des tirs sont entendus dans l'ouest de la ville, ce sont vraisemblablement des soldats qui pillent", a de son côté indiqué un habitant de Goma, sous couvert de l'anonymat. Beaucoup d'habitants de Goma, voyant s'enfuir les militaires face à la pression de la rébellion et arriver plus de 20 0000 déplacés par les combats aux portes de la ville, ont été saisis de panique mercredi après-midi, se retranchant dans leurs maisons ou quittant Goma.

Christophe RIGAUD (Reuters-RTBF)

Panique à Goma : L’armée quitte la ville

mercredi 29 octobre 2008, 17:13:41 | crigaudAccéder à l’article complet

Devant l’avancée des troupes du rebelle Laurent Nkunda, l’armée congolaise (FARDC) est en train de quitter la ville de Goma.

La capitale provinciale du Nord-Kivu est désormais abandonnée par ses habitants, poussés par les milliers de réfugiés en provenance des zones de combats. Selon des témoins, il n’y a plus aucun militaire congolais à Goma. Les forces congolaises semblent vouloir faire route sur Bukavu, au Sud du Kivu. Selon le gouverneur de la province, Julien Paluku, « les gens sont en débandades, c’est la panique complète ! ». L’arrivée de milliers de réfugiés créée une grande confusion dans la ville. Au moins 45 000 personnes ont quitté les zones de guerre du Nord-Kivu pour le camp de Kibati (à 10 km de Goma). La chute d’un obus sur le camp aujourd’hui a jeté sur les routes la majorité des réfugiés. La Monuc (ONU) se retrouve désormais seule face à l’avancée des rebelles. Le commandant des casques bleus demande urgemment des renforts.

Christophe RIGAUD

AFRIKARABIA

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